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 Savitri Devi

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MessageSujet: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitimeMar 31 Juil - 15:43

Savitri Devi Savitr10SAVITRI DEVI

Savitri Devi, prêtresse du National-Socialisme ésotérique, est née sous le nom de Maximiani Portas, le 30 septembre 1905 à Lyon (France), d'un père grec et d'une mère anglaise. [Photo : Savitri Devi en Inde, vers 1935.]
La passion iconoclaste qui fut la marque de toute sa vie commença très tôt : à l'âge de onze ans, pendant la Première Guerre Mondiale, elle traça à la craie des slogans hostiles aux Alliés sur un mur d'une gare de Lyon («A bas les Alliés, vive l'Allemagne !») pour protester contre l'invasion illégale de la Grèce par les troupes Alliées.
Douée d'un vrai talent multi-disciplinaire, Maximiani Portas obtint des diplômes en chimie et en philosophie, écrivit sa thèse de doctorat sur la philosophie des sciences, et finit par maîtriser au moins sept langues, y compris le bengali et l'hindi.

Ses premières convictions politiques furent pan-helléniques, et en 1928 Maximiani Portas renonça à sa nationalité française et devint citoyenne grecque. Alors qu'elle étudiait à Athènes, son nationalisme politique, doublé d'une fascination pour l'antiquité gréco-romaine et d'une méfiance pour le christianisme, évolua vers un racialisme paien marqué, et une visite en Palestine en 1929 la convainquit que le judéo-christianisme, dont les manifestations visibles en Terre Sainte lui répugnaient, était une infiltration étrangère en Europe, qui avait interrompu l'évolution spirituelle naturelle de l'Europe et lui avait imposé un monothéisme stérile et un philosémitisme servile. Ce fut en Palestine, dit-elle plus tard, qu'elle réalisa qu'elle était nationale-socialiste.

En 1932 elle partit pour l'Inde, à la recherche du paganisme aryen que le judéo-christianisme avait supplanté. Dans le sous-continent indien, elle découvrit «des dieux et des rites apparentés à ceux de la Grèce antique, de la Rome antique, et de la Germanie antique, que les gens de notre race ont possédés, avec le culte du soleil, il y a 6000 ans». Son modèle était Julien l'Apostat, l'empereur romain du 4ème siècle qui rétablit brièvement le paganisme et le culte du soleil dans l'Empire.

Maximiani Portas s'établit à Calcutta et s'impliqua rapidement dans les mouvements hindous nationalistes, ancêtres du parti indien moderne BJP, qui menaient alors une campagne politique sur deux fronts contre l'Islam et contre le colonialisme britannique. Elle travailla comme conférencière itinérante pour la Mission Hindoue, une organisation nationaliste qui avait des sympathies nationales-socialistes, et elle adopta le nom hindou de Savitri Devi, d'après la déesse solaire Indo-aryenne (cf. Rig-Veda, 3.62.10). Son nouvel hindouisme racialiste était un reflet de ses convictions nationales-socialistes : dans la svastika, la roue aryenne du soleil, elle voyait «le lien visible entre Hitler et l'hindouisme orthodoxe».
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Aryanité
«... la Grèce, l'Inde, l'Allemagne : ce sont les trois repères visibles dans l'histoire de ma vie. De même que d'autres femmes aiment plusieurs hommes en même temps, j'ai aimé l'essence de plusieurs cultures, l'âme d'au moins trois nations. Mais dans toutes les trois et au-dessus d'elles, c'est la perfection essentielle de l'Aryanité que j'ai trouvée et adorée pendant toute ma vie. J'ai trouvé Dieu -- l'Absolu -- dans la beauté vivante et les vertus viriles de ma propre divinité de la Race, comme d'autres femmes le cherchent dans les yeux de leurs amants, et donnent tout pour la joie de l'adorer en eux, non pas dans les cieux, mais ici sur la Terre.»

Savitri Devi, Pilgrimage
En 1940, en grande partie pour éviter une incarcération pour ses activités en faveur de l'Axe, Savitri Devi épousa le brahmane Asit Krishna Mukherji, éditeur pan-aryen du journal ouvertement national-socialiste «New Mercury». Pendant la guerre, le couple fit de l'espionnage au profit de l'Axe, et Mukherji mit le militant nationaliste hindou Subhas Chandra Bose en contact avec les Japonais, qui plus tard soutiendront son Armée Nationale Indienne dans sa campagne militaire manquée contre les Britanniques.
Savitri Devi fut accablée par la défaite de l'Allemagne et par son démembrement après la guerre. Elle retourna en Europe en 1945, déterminée à faire de la propagande pour ses idéaux nationaux-socialistes, à présent injuriés, et elle résida brièvement à Londres (où elle publia Son of God, son étude de la religion solaire du Pharaon Akhenaton), en France, en Islande, en Ecosse (où elle commença à écrire le livre qui eut le plus d'influence : The Lightning and the Sun) et en Suède (où elle rencontra Sven Hedin, le célèbre explorateur et sympathisant national-socialiste).

En 1948 et en 1949, à l'apogée de la dénazification, elle mena une série de missions de propagande clandestine dans une Allemagne prostrée et encore dévastée par les bombardements de terreur anglo-saxons, et par une famine massive, distribuant des tracts et postant des affiches manuscrites appelant à la résistance contre l'occupation étrangère, souvent brutale :
«Hommes et femmes d'Allemagne ! Au milieu de rigueurs et de souffrances inexprimables, restez fidèles à notre glorieux idéal national-socialiste et résistez ! Défiez vos persécuteurs ... Rien ne peut détruire ce qui est construit sur la vérité. Nous sommes l'or pur que l'on peut mettre dans le feu. La fournaise peut rougeoyer et gronder. Rien ne peut nous détruire. Un jour, nous nous révolterons et triompherons à nouveau. Espérez et attendez. Heil Hitler !»
Savitri Devi fut finalement arrêtée en même temps qu'un camarade en février 1949, accusée de répandre des idées nationale-socialistes, et condamnée à six ans de prison, dont elle ne fit que sept mois, retournant à Lyon pendant l'été de 1949. C'est là qu'elle écrivit Defiance et termina Gold in the Furnace, tous deux basés sur ses expériences en Allemagne occupée. [Illustration : l'héroïne aryenne salue le soleil se levant sur les ruines de l'Allemagne ; couverture de Defiance, réalisée par Savitri Devi.]

En 1953, Savitri Devi retourna illégalement en Allemagne pour ce qu'elle nomma elle-même un pèlerinage, qui dura quatre ans, sur les sites sacrés du National-socialisme et du paganisme germanique, visitant Braunau sur l'Inn, Linz (où elle rencontra le précepteur d'Hitler), Berchtesgarden, le Berghof, la Feldherrnhalle, et Nuremberg. Elle vécut deux ans à Emsdetten en Westphalie dans la maison d'un sympathisant national-socialiste, où elle écrivit Pilgrimage, termina The Lightning and the Sun, et ajouta aux stations de son pèlerinage le Mémorial d'Arminius et les Externsteine, le premier étant un monument honorant la victoire d'Arminius (Hermann) sur les légions romaines en l'an 9 après JC, le second passant pour un temple solaire paien, où elle eut une expérience mystique de la victoire finale aryenne. [Photo : au sommet du plus haut rocher des Externsteine, les ruines d'un supposé sanctuaire paien.]

Savitri Devi retourna en Inde en 1957, mais fut de retour en Europe trois années plus tard. Les amitiés qu'elle s'était faites pendant son emprisonnement lui permirent d'entrer dans le monde ténébreux du National-socialisme de l'après-guerre -- elle avait déjà des rapports d'amitié avec des célébrités comme Hans Ulrich Rudel [l'ancien as de la Luftwaffe, également ami de l'aviateur de la France Libre Pierre Clostermann, NDT], Otto Skorzeny, et Léon Degrelle -- et pendant qu'elle vivait à Londres elle s'impliqua avec le mouvement néo-nazi anglais, assistant en compagne de G. Lincoln Rockwell à la réunion internationale de la WUNS dans les Cotswold Hills en 1962, le site de la fameuse Déclaration de Cotswold.
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En 1971, Savitri Devi repartit à nouveau en Inde, où elle passa la plus grande partie des années 70, correspondant avec ses camarades à l'étranger, et influençant nombre de jeunes «racialistes» qui lui rendirent visite à New Delhi. Elle mourut au Royaume-Uni le 22 octobre 1982, alors qu'elle se préparait pour une tournée de meetings aux Etats-Unis.

La vie et les travaux de Savitri Devi ont fait l'objet d'une biographie passionnante de Nicholas Goodrick-Clarke (universitaire anglais, spécialiste du nazisme) : Savitri Devi, Hitler's Priestess (New York University Press, 1998). Une traduction française a été éditée en mars 2000 par les éditions Akribeia : Savitri Devi, la prêtresse d'Hitler (332 pages).

Swami Vivekananda dit un jour à des missionnaires chrétiens que leur diffamation envers l’hindouisme dépassait toute la boue de l’océan. Depuis lors, le fleuve de boue diffamatoire jeté sur l’hindouisme n’a fait que s’accroître. Une nouvelle tactique employée par les Evangélistes, les communistes et d’autres, est d’associer l’hindouisme au nazisme. Le svastika ne dit-il pas tout ? Et le terme sanscrit « Aryen » ? Aha !

Aussi artificielle et mal intentionnée que cette rhétorique puisse être, elle peut trouver un ou deux individus comme exemples d’hindous hitlériens. Dans son nouveau livre, Hitler’s Priestess. Savitri Devi, the Hindu-Aryan Myth, and Neo-Nazism (New York University Press 1998) [édition française: Savitri Devi, La prêtresse d’Hitler, Akribéia 2000, NDT], Nicholas Goodrick-Clarke raconte l’histoire de Savitri Devi Mukherji, une dame franco-grecque qui réalisa une synthèse de son admiration pour Hitler avec sa propre version personnelle de l’hindouisme. Elle était née Maximiani Portas le 30 septembre 1905 à Lyon, en France, fille d’un père grec et d’une mère anglaise. Extrêmement douée, elle devait obtenir une licence en science et un doctorat en lettres. Très tôt, elle développa de fortes sympathies et antipathies politiques, et celles-ci deviendraient les principaux déterminants de son étrange itinéraire, qui inclut l’Inde.

Evolution idéologique

Quand Maximiani fut majeure, elle opta pour la nationalité grecque, et passa plusieurs années en Grèce. En 1929, elle visita la Palestine, où elle fut témoin du conflit naissant entre Palestiniens et colons juifs ; sa sympathie alla aux premiers. L’antisémitisme était une attitude prédominante dans la France d’avant 1940, à la fois à gauche et à droite, et elle s’en était imprégnée très tôt. Amoureuse de la culture grecque ancienne, Maximiani répudia le christianisme, bien qu’en conservant le préjugé antisémite de celui-ci. Sa principale objection au christianisme était son anthropocentrisme, la doctrine selon laquelle Dieu avait confié à l’homme la domination sur toutes les autres créatures. Cette critique de l’anthropocentrisme biblique a été récemment reprise par le mouvement écologique, dont la frange radicale nie que l’humanité ait plus de valeur que les autres espèces. Maximiani rejeta l’amour de l’humanité en faveur d’un vitalisme éthique qu’elle trouva dans le national-socialisme, avec « son échelle de valeurs, centrée non sur ‘l’homme’ mais sur la vie ».

A partir de son idéal de l’« hellénisme », elle se réorienta vers les doctrines « aryennes » propagées par les nazis. Depuis Charles Darwin, la culture était vue par beaucoup comme un simple effet de la qualité biologique, et par conséquent la famille des langues indo-européennes était identifiée avec une hypothétique race aryenne. L’« aryanisation » linguistique de l’Inde par les envahisseurs aryens blancs venus d’Europe formait un cas d’école complet de tout ce que représentait la vision du monde raciste à venir :

- d’abord, les Blancs avaient exprimé leur dynamisme naturel en voyageant vers les horizons lointains, à la différence des peuples indolents à la peau sombre qui ne quittent jamais leurs rivages ;

- ensuite, les Blancs ont prouvé leur supériorité en subjuguant les indigènes à la peau sombre ;

- puis, avec leur saine conscience raciale, ils avaient tenté de préserver leur pureté raciale en imposant le système des castes à eux-mêmes et aux natifs, empêchant autant que possible les mariages mixtes entre conquérants blancs et natifs de couleur.

- mais malheureusement, un certain mélange racial eut tout de même lieu et transforma les envahisseurs blancs en métis à la peau brune, leurs qualités intellectuelles et militaires se détériorèrent, et ils devinrent une proie facile et légitime pour les colonisateurs européens qui avaient préservé leur pureté raciale.

De cette façon, la Théorie de l’Invasion Aryenne (TIA) fut la pierre d’angle de la vision du monde raciste moderne. Comme Savitri Devi le raconta elle-même : « Dans le Troisième Reich, même les enfants des écoles savaient d’après leurs livres de classe que la race aryenne s’était répandue du Nord vers le Sud et l’Est, et pas en sens inverse ». Elle croyait aussi en l’annexe à la TIA, selon laquelle la caste est un système d’apartheid racial, avec les envahisseurs aryens comme castes supérieures et les « aborigènes » comme castes inférieures.


Dernière édition par silence le Mar 7 Aoû - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitimeMar 31 Juil - 15:50

Savitri Devi Devi10


SAVITRI DEVI II


La connexion hindoue

Utilisant l’argent que son père décédé lui laissait, Maximiani se rendit en Inde et, excepté deux brèves interruptions, elle devait y rester de 1932 à 1945, et à nouveau en 1957-60 et en 1971-81. Elle étudia l’hindi et le bengali à l’école Shanti Niketan de Rabindranath Tagore, et voyagea autour du pays. Se sentant prête à faire face à une audience indienne, elle offrit ses services en tant que prédicatrice anti-chrétienne à la Mission Hindoue de Swami Satyananda à Calcutta. En 1937-39, sous son nom hindou de Savitri Devi [« déesse du soleil », NDT] , elle fit le tour des villages tribaux et fit organiser par les chefs des débats publics entre elle et les missionnaires locaux. Parfaitement familiarisée avec la mentalité et les méthodes de ses adversaires, elle pouvait détruire le crédit de la religion importée dans l’esprit des villageois, et empêcha ou défit de nombreuses conversions.

Il y avait une violente contradiction entre ses propres convictions racistes et anti-égalitaires et le programme réformiste et égalitaire de la Mission Hindoue. Pour la Mission Hindoue, l’hindouisme était une valeur en soi ; pour Savitri Devi, il n’était qu’un instrument de sa race aryenne imaginaire. Durant ses années de prédicatrice, elle garda ses préoccupations non-hindoues pour elle-même, mais dans ses mémoires (Souvenirs et Réflexions d’une Aryenne, Delhi 1976), elle déclara qu’elle concevait sa mission de reconversion comme un exercice de tromperie : « Du point de vue aryen raciste, il était nécessaire de donner aux aborigènes les plus arriérés et dégénérés une (fausse) conscience hindoue ».

En opposition avec les nationalistes hindous, mais en accord avec les marxistes et les castéistes indiens, elle pensait que le concept de « nation » et le programme du « nationalisme » ne pouvaient pas s’appliquer à l’Inde. En 1938, elle utilisa le slogan : « Faites de chaque hindou un nationaliste indien, et de chaque nationaliste indien un hindou ». Dans son autobiographie, cependant, elle rejeta ce slogan sous prétexte qu’une « nation » pouvait être constituée seulement d’individus racialement similaires, non de communautés racialement distinctes, ainsi qu’elle considérait les castes. Pour les activistes hindous authentiques, cette position est scandaleuse. Elle exprime exactement les motifs que les auteurs anti-hindous attribuent erronément au nationalisme hindou, parce que ces motifs dérivent logiquement de la théorie raciste des castes que les castéistes et marxistes indiens partagent avec Savitri Devi, mais qui est rejetée par l’avant-garde hindoue.

En tous cas, elle donna son assentiment à des affirmations couramment faites dans la littérature anti-hindoue, par exemple :

- L’islam et le christianisme sont des religions d’égalité ;

- les convertis de l’hindouisme à l’islam ou au christianisme ont été attirés par l’égalitarisme sans castes de ces religions ;

- l’Inde n’est pas et n’a jamais été une nation.

Ce sont exactement les idées propagées par les communistes indiens et les missionnaires chrétiens. Avec des amis comme Savitri Devi, l’hindouisme n’a pas besoin d’ennemis.

Cependant, les positions citées furent émises seulement dans les derniers écrits de Savitri Devi, pas dans la période d’avant-guerre où elle fut en contact avec des leaders hindous incluant Subhash C. Bose et G.D. Savarkar, frère de V.D. Savarkar et auteur d’un avant-propos à sa brochure A Warning to the Hindus [Un avertissement aux hindous], (Calcutta 1939). Sa rencontre la plus conséquente fut avec le Dr. Asit Krishna Mukherji, le seul Indien qui pouvait honnêtement être décrit comme un nazi. De nombreux hindous étaient enthousiasmés par le défi de Hitler à la domination mondiale britannique, mais Mukherji était le seul ayant une connaissance sérieuse de la doctrine nazie. Il avait étudié l’histoire à Londres et voyagé en Union Soviétique, mais son intérêt était attiré par le nouveau discours racial, établi comme doctrine d’Etat en Allemagne en 1933. En 1935-37, il publia un bimensuel pro-nazi, le New Mercury. Savitri Devi le rencontra le 9 janvier 1938, et leur conversation s’orienta immédiatement vers la doctrine nazie, particulièrement vers ses prétendues racines ésotériques. D’après Goodrick-Clarke, Mukherji fut un adepte précoce de la croyance populaire selon laquelle la Société de Thulé, l’un des nombreux clubs politiques réactionnaires de Munich vers 1920, était une « société initiatique secrète derrière le mouvement politique visible du national-socialisme ». Dans une publication antérieure, The Occult Roots of Nazism [Les racines occultes du nazisme], Londres 1992), Goodrick-Clarke lui-même a remis ces mythes à leur place et démythifié les « ‘faits’ complètement faux concernant la puissante Société de Thulé, les liens nazis avec l’Orient, et l’initiation occulte de Hitler ».

Après le début de la guerre, Savitri Devi risquait d’être expulsée d’Inde, donc Mukherji proposa de l’épouser. Elle décrivit cela comme un mariage chaste, conclu uniquement pour des raisons de passeport. La chasteté dans le mariage peut avoir convenu à Mukherji en tant qu’adepte des pouvoirs yogiques conférés par l’abstinence sexuelle. Son épouse, par contre, avait l’esprit très ouvert et avait une approche facile de la sexualité et avait eu des aventures avec des hommes aussi bien qu’avec des femmes.

Mukherji joua un rôle-clé dans les contacts entre Subhash C. Bose et les représentants de l’Axe. Il espionna aussi pour les Japonais pendant la guerre, mais il y a des indications selon lesquelles il aurait été un agent double, ce qui expliquerait pourquoi il ne fut pas inquiété même quand Calcutta était le centre nerveux des opérations anglo-américaines contre le Japon. Savitri passa les années de guerre à écrire des livres sur le Pharaon Akhenaton (vers 1383-66 av. JC), le premier prophète connu du monothéisme. Elle le choisit comme sa déité préférée dans sa pratique de la Bhakti, après qu’un bijou qu’elle acheta à Delhi ait montré un symbole solaire connu d’après les inscriptions d’Akhenaton ; elle prit cela comme un signe divin. Elle avait adopté le yoga dévotionnel lorsqu’un maître du yoga avait jugé que ses nerfs ne pourraient pas supporter la discipline de formes de méditations plus directes.

La connexion nazie

Après la guerre, Mukherji gagna sa vie comme astrologue jusqu’à ce qu’il tombe malade et fasse un jeûne jusqu’à la mort en mars 1977. Son épouse retourna en Europe pour un « pèlerinage » dans l’Allemagne dévastée. Elle commença à distribuer des tracts pro-nazis et fut arrêtée pour cela par les autorités britanniques. Condamnée à trois ans de prison [en avril 1949, NDT], elle se lia d’amitié avec ses codétenues : d’anciennes gardiennes des sections féminines des camps de concentration. Les souffrances des vieux nazis sous la répression alliée formèrent le matériel de son premier livre ouvertement nazi, Gold in the Furnace [L’or dans la fournaise] (1949) : elle voyait dans la défaite de 1945 un simple test pour les vrais hitlériens, qui en sortiraient endurcis et finalement victorieux.

Savitri Devi glorifia Hitler en tant qu’« homme contre le temps » qui tentait d’affirmer les vertus « aryennes » contre la dégénérescence des temps modernes. Dans son livre le plus important, The Lightning and the Sun [La Foudre et le Soleil] (1958), elle le voyait comme le troisième membre d’une trinité historique : Akhenaton, le premier monothéiste, le « soleil » ; Gengis Khan, le plus grand conquérant, la « foudre » ; et Hitler, qui combinait la profondeur philosophique du Pharaon avec les prouesses martiales du Khan …

En 1960, après une décennie de pérégrinations, durant laquelle elle utilisa souvent son nom de jeune fille pour entrer dans des pays où « Savitri Devi » était sur liste noire, elle s’installa en France, où elle gagna difficilement sa vie comme enseignante, s’attirant occasionnellement des ennuis en exprimant en classe des négations de l’Holocauste. Après 1969, elle eut droit à une petite pension, juste assez pour pouvoir vivre en Inde. En 1982, déjà incapable de lire ou de marcher sans aide, elle se préparait pour une tournée de conférences en tant qu’invitée du Parti Nazi Américain. En route pour les Etats-Unis, elle séjourna dans la maison d’une amie près de Londres, où elle tomba malade et mourut d’un arrêt cardiaque pendant son sommeil. Ses cendres furent transférées à Arlington, en Virginie, où le Parti Nazi leur donna une place d’honneur dans son reliquaire.

Vues sur la religion

Une observation qui émerge des écrits idéologiques de Savitri Devi est qu’elle avait une vision plutôt confuse de la religion. Si elle s’opposait à la destruction des temples païens par les chrétiens, pourquoi vénérait-elle Akhenaton, le premier destructeur connu de temples, le premier adepte connu d’un seul dieu intolérant vis-à-vis des autres ? Pourquoi exalta-t-elle Gengis Khan ? Pourquoi persista-t-elle dans la haine chrétienne des juifs, alors que le dernier empereur païen de Rome, Julien l’Apostat (à qui elle dédicaça A Warning to the Hindus), préférait les juifs aux chrétiens et prévoyait de reconstruire le Temple juif de Jérusalem ?

La vision de la dimension religieuse de l’hitlérisme par Savitri Devi était tout aussi fantaisiste. Elle écrivit que le nazisme avait la « capacité de devenir très rapidement, dès qu’il serait associé à des rituels, une religion véritable ». Mais Hitler lui-même s’opposait à ceux de ses fidèles qui rêvaient d’une nouvelle religion. Dans Mein Kampf, il affirma que le mouvement nazi n’était pas « une réforme religieuse mais une réorganisation politique du peuple allemand », et qu’il était « criminel de tenter de détruire la foi acceptée d’un peuple tant qu’il n’y avait rien pour la remplacer ».

Hitler adopta une vision purement instrumentale de la religion. Il appréciait le christianisme parce qu’il inculquait les valeurs familiales (bonnes pour le taux de natalité), l’antisémitisme et l’obéissance à l’autorité ; pour son rôle historique dans l’unification des tribus germaniques sous Charlemagne ; et pour avoir agrandi l’Allemagne vers l’Est sous les Chevaliers teutoniques. D’un autre coté, il était irrité par l’opposition chrétienne à sa politique eugéniste, c’est-à-dire l’euthanasie appliquée aux handicapés. Pour ces raisons, et à cause du rôle destructeur que la religion avait joué dans l’histoire allemande (la guerre religieuse de Trente Ans en 1618-1648 tua un tiers de la population allemande), Hitler suivit la politique des dirigeants allemands comme Frédéric II [de Prusse] et Otto von Bismarck qui avaient sagement laissé la religion à l’écart de la politique. Son engagement n’était pas pour une religion, mais pour le peuple allemand. Dès le début de son règne, Hitler apaisa mais marginalisa les Eglises chrétiennes avec un Concordat, et dissout toutes les organisations néo-païennes. Après l’étrange départ de son adjoint Rudolf Hess, un végétarien féru de bouddhisme, il avait fait arrêter tous les religieux non-conventionnels parce que l’événement confirmait son soupçon que les chercheurs de spiritualité n’étaient pas dignes de confiance. Bien qu’il soit resté nominalement un catholique romain jusqu’à la fin de sa vie, on doit se rappeler une chose le concernant : Hitler était un séculariste.

La théorie aryenne

Considérant les connotations douteuses de la Théorie de l’Invasion Aryenne et de son annexe raciste des castes, il est remarquable que Nicholas Goodrick-Clarke partage entièrement avec Savitri Devi la croyance en l’invasion aryenne et la théorie raciale des castes. La TIA a été le paradigme dominant pendant plus d’un siècle et l’est encore, donc on peut pardonner à un non-spécialiste de l’accepter sans esprit critique. Par contre, la théorie raciale des castes est aujourd’hui une doctrine marginale, soutenue seulement par des gens ayant un programme politique : elle est adoptée par les racistes blancs en Occident et par les séparatistes ethniques en Inde, fortement soutenus et encadrés par les missionnaires chrétiens.

Goodrick-Clarke ne conteste jamais la vision des castes de Savitri Devi, un système d’apartheid racial résultant de « l’invasion aryenne », en réalité une projection de la situation coloniale du 19ème siècle sur le passé. Mais dès 1948, l’intellectuel marxiste O.C. Cox rejeta la projection du préjugé moderne de la race sur les anciennes cultures : « Les premiers Indo-Aryens ne pouvaient pas plus penser en termes modernes de préjugé racial qu’ils ne pouvaient inventer l’aéroplane ». La même année, le leader Dalit, le Dr. Bhimrao Ambedkar, récapitula les découvertes de l’anthropologie physique pour conclure que « les brahmanes et les intouchables appartiennent à la même race ». Il semble que Goodrick-Clarke n’ait pas eu connaissance de ce travail de démythification.

Nicholas Goodrick-Clarke ne voit rien d’historiquement faux dans l’éloge romantique du héros hindou Rama par le poète français Charles Leconte de Lisle (1818-94), entiché de l’Orient : « Toi dont le sang est pur, toi dont la peau est blanche, (…) resplendissant dompteur des races profanes ». Il cite cela d’après les fréquentes références de Savitri Devi à ce point d’ancrage de ses convictions aryennes, et semble partager sa croyance que Rama était un raciste aryen blanc dont la campagne contre Ravana symbolise la conquête aryenne de l’Inde du Sud dravidienne. Mais dans le Ramayana, l’ascendance de Ravana remonte au sage védique Pulastya, celle de Rama au patriarche aryen pré-védique Ikshvaku. Ce fut un combat entre deux Aryens, tous deux à peau sombre.

Jeffrey Kaplan
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MessageSujet: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitimeMar 31 Juil - 15:55

Savitri Devi Photo-11


SAVITRI DEVI III


Hitler contre le nationalisme hindou

Dans sa description du mouvement nationaliste hindou des années 30 et 40, Goodrick-Clarke dépend de sources secondaires et hostiles. C’est peut-être pour cela qu’il oublie de mentionner la profonde séparation entre Savitri Devi et les nationalistes hindous après 1940. Bien qu’il admette que « le succès ultérieur du nationalisme hindou après la Seconde Guerre Mondiale ne fait pas partie de l’histoire de Savitri Devi », il prétend généralement que le nationalisme hindou est l’incarnation actuelle de l’idéologie de Savitri Devi, un « racisme des castes supérieures » qui cherche à « restaurer l’autorité des castes supérieures ».

Etant donné le réformisme de l’Hindutva, il est compréhensible que la liaison de Savitri Devi avec le mouvement n’ait pas duré longtemps. Dans ses mémoires, elle déplore que l’Arya Samaj réformiste ne partage pas son enthousiasme pour l’inégalité des castes : « L’Arya Samaj n’est aryen que de nom, car il rejette la hiérarchie naturelles des races ». Ce qui est ici en jeu est la politique arrogante des Occidentaux, d’abord pour s’approprier le terme culturel Arya et déformer sa signification dans un sens raciste, ensuite pour protester quand les hindous ne respectent pas ce nouvel usage déformé. Un autre passage déplore : « Combien d’hindous y avait-il parmi les castes aryennes qui, comme Sri A.K. Mukherji, comprenaient pleinement la signification profonde de l’hitlérisme, et le soutenaient pour cela ? Très peu, certainement ! »

Que beaucoup d’hindous ordinaires aient admiré Hitler mérite une explication. Un sérieux défaut du caractère hindou est que toutes sortes d’individus suspects sont facilement accueillies au sein du pluralisme hindou. Pour eux, la simple vision de quelqu’un, n’importe qui, rendant un culte à une idole, n’importe quelle idole, est suffisante pour respecter la même idole. Quand les hindous glorifient Jésus ou Mahomet, tous les sécularistes indiens et tous les observateurs occidentaux de l’Inde applaudissent cet exercice de sentimentalisme stupide comme étant « séculier », comme une « défaite des forces communautaires ». C’est exactement la même psychologie, le désir de plaire aux non-hindous et d’exulter avec eux dans leur adoration d’idoles non-hindoues, qui égara certains hindous crédules au point de leur faire glorifier Hitler.

Dans le même temps, de nombreux nationalistes hindous s’opposaient à Hitler. Savitri Devi notait avec indignation que Sri Aurobindo soutenait l’effort de guerre britannique contre les nazis pour des raisons idéologiques, comme lorsqu’il déclara : « L’hitlérisme est la plus grande menace que le monde ait jamais connue – si Hitler gagne, pensent-ils que l’Inde ait une chance d’être libre ? C’est pour deux raisons que je soutiens les Britanniques dans cette guerre : d’abord dans l’intérêt même de l’Inde, et ensuite pour le salut de l’humanité. Hitler représente des valeurs diaboliques ». V.D. Savarkar, loin de soutenir l’effort de guerre allemand (comme le dit erronément Goodrick-Clarke), appela les jeunes hommes hindous à rejoindre l’armée britannique et à acquérir l’expérience du combat dans la bataille contre les puissances de l’Axe. En 1948, il fut le seul leader du combat pour la liberté de l’Inde à accueillir chaleureusement le nouvel Etat d’Israël, qui a depuis lors joui de la sympathie du mouvement de l’Hindutva, mais qui était le mal incarné pour Savitri Devi. Pas surprenant que dans ses mémoires de 338 pages Savitri Devi refuse de mentionner même une seule fois les leaders et les organisations de l’Hindutva.

L’utilité de Savitri Devi

Le livre de Goodrick-Clarke, La prêtresse d’Hitler, sera utilisé comme un bâton pour battre le nationalisme hindou. Avec lui, beaucoup de « sécularistes » entretiendront avec enthousiasme la confusion incarnée dans la notion de « mythe hindou-aryen », c’est-à-dire que le concept raciste européen « Aryen » a été emprunté comme tel à l’hindouisme. Maintenant que toutes les prédictions hystériques concernant la mise en œuvre de futures politiques nazies par le gouvernement du BJP se sont révélées complètement exagérées et calomnieuses, ce livre sera employé dans une tentative de composer une réalité avec les fantaisies hitlériennes personnelles d’une malheureuse femme.

Les hindous auraient besoin de fonder leur propre ligue anti-diffamation. Une telle organisation pourrait poursuivre les groupes néo-nazis pour utilisation frauduleuse de symboles hindous comme le svastika et le terme Arya. Elle pourrait aussi publier des réfutations au message trompeur et diffamatoire contenu dans des publications comme le dernier livre de Goodrick-Clarke.
La nature, dans la religion américaine de la nature, est un point de référence pour penser l’histoire. Sa sacralité masque – et révèle souvent très explicitement – un intérêt passionné pour la place et l’autorité dans la société. (Catherine Albanese) [1]

Tu aimeras Dieu en toutes choses, animaux et plantes. (Alfred Rosenberg) [2]
__________________________________________________________________________

La citation du Pr. Albanese qui ouvre cet article rend parfaitement l’impératif de domination de la Genèse 1 : 26 ; une force permanente dans l’histoire de la religion américaine, et un élément important dans la religion américaine de la nature [3]. Pourtant la religion américaine, comme le projet américain lui-même, a toujours été une entreprise optimiste, et la religion de la nature telle qu’elle est décrite dans Nature Religion in America est remarquablement bienveillante.

Cet article argue, cependant, que la religiosité de la nature peut avoir son coté obscur, car le national-socialisme aussi était une religion de la nature qui fut construite sur le roc de courants particuliers de la philosophie allemande romantique et occulte du dix-neuvième siècle. En effet, le national-socialisme allemand fournit un cas d’école pour la formule selon laquelle la sacralité d’une religion de la nature « masque – et révèle souvent très explicitement – un intérêt passionné pour la place et l’autorité dans la société. Pour illustrer cette thèse, nous pouvons d’abord regarder brièvement les racines philosophiques du national-socialisme allemand. Le principal de notre discussion, cependant, sera consacré aux ouvrages de Savitri Devi, une véritable croyante du national-socialisme dans les années 30, dont les écrits d’après-guerre posèrent les fondements de la religion nationale-socialiste moderne de la nature – une religion dans laquelle l’impulsion pour contrôler le monde naturel est explicitement désavouée. Finalement, cet article suggérera que le travail de Devi pourrait agir comme un pont pour une convergence entre les adhérents des croyances nationales-socialistes et le monde fortement antiraciste de l’écologie profonde et de la libération animale [4].

Les racines de la religion nationale-socialiste de la nature

En remplaçant le culte de Dieu par le culte de la nature, et en combinant le modèle darwinien de la sélection naturelle avec une conception organique de l’âme « populaire » de la nation allemande, l’école du 19ème siècle de la philosophie romantique allemande apporta une énorme contribution à la création du national-socialisme allemand. Dans ce processus, l’œuvre de Johann Herder, Johann Fichte, et plus tard Ernst Haeckel fut fondatrice pour la création de la religion nationale-socialiste de la nature [5]. Les écrits de Haeckel sont d’une importance particulière, car ce furent le rejet explicite par Haeckel de la conception chrétienne de Dieu, sa focalisation sur la sacralité du sang allemand et sa taxonomie concomitante des races qui devaient être d’une importance clé pour la création de la philosophie nationale-socialiste. En effet, Haeckel alla plus loin, créant une religion explicite de la nature, la Ligue Moniste Allemande, qui avec le temps développa un ensemble de rituels basé sur un renouveau imaginatif de pratiques païennes allemandes – incluant un culte solaire explicite – qui précéda le renouveau dans l’après-guerre de ce que Jung appela le Wotanisme [6]. D’après Edvard Lind :

Les écrits de Haeckel furent largement distribués et auraient une grande influence. Le monisme s’étendit aux groupes radicaux non-chrétiens, païens et proto-nazis qui partageaient aussi le désir d’une nouvelle foi allemande pour le peuple allemand. D’importants occultistes comme Guido von List et Jörg Lanz von Liebenfelds furent
influencés par le concept de lutte biologique et le besoin de purifier la race pour éviter la détérioration de la race allemande. [7]

Le national-socialisme allemand accepta les vues de Haeckel, mais ajouta une insistance particulière sur l’antisémitisme [8]. Pour les nazis, le national-socialisme était la plus haute expression de la loi naturelle. La vie était une lutte pour la survie entre les races et les peuples, et les Juifs étaient décrits en termes totalement manichéens comme une force surhumaine qui devait être écrasée pour assurer la survie du peuple allemand et de la race aryenne [9]. A cette base philosophique s’ajouta la propre sollicitude d’Hitler envers les animaux et son désir annoncé d’adopter finalement pour lui-même – et pour la nation allemande – un régime végétarien. Dans une entrée de son journal, datée du 26 avril 1942, le Dr. Joseph Goebbels écrivit :

Une partie importante de notre conversation a été consacrée par le Führer à la question végétarienne. Il croit plus que jamais que consommer de la viande est erroné. Bien sûr, il sait que durant la guerre nous ne pouvons pas complètement bouleverser notre système alimentaire. Après la guerre, cependant, il a l’intention de s’attaquer à ce problème aussi. Peut-être a-t-il raison. Certainement les arguments qu’il avance en faveur de son point de
vue sont convaincants. [10]

Comme le national-socialisme était considéré comme étant en accord avec la loi de la nature, et comme les actions et l’idéologie national-socialistes étaient destinées à prendre le contrôle de la destinée allemande, la religion nationale-socialiste de la nature constituait l’expression ultime de la sacralité masquant « un intérêt passionné pour la place et l’autorité dans la société ».
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MessageSujet: Savitri Devi IV   Savitri Devi Icon_minitimeMar 31 Juil - 16:00

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SAVITRI DEVI IV


Savitri Devi et la religion nationale-socialiste de la nature

Nicholas Goodrick-Clark a remarqué avec quelque raison que Savitri Devi aimait les animaux nettement plus que les gens [11]. En même temps cependant, la puissante vision par Savitri Devi d’une religion nationale-socialiste de la nature sert non seulement d’appel à l’humanité pour abandonner la conception de la domination sur la nature, mais aussi de passerelle entre les mondes de l’écologie profonde et de la libération animale et les adhérents des croyances racialistes néo-nazies.

En fait, l’œuvre de Devi connaît un renouveau considérable dans la sous-culture nationale-socialiste contemporaine. Ses livres ont non seulement commencé à réapparaître, comme dans l’édition de Impeachment of Man par la Nootide Press, mais des travaux qui parurent à l’origine dans des numéros de « National Socialist World » au début des années 60 sont réédités et redistribués par plusieurs maisons d’édition nationales-socialistes. En effet, le prochain numéro de la publication nationale-socialiste britannique « Column 88 » sera consacré à Devi et reproduira des extraits de plusieurs de ses livres [12]. Il semble que ce ne soit qu’une question de temps avant que, en accord avec la théorie des milieux cultistes de Colin Campbell, des membres de la sous-culture nationale-socialiste commencent à entrer dans les secteurs les plus militants du mouvement écologiste. Il y a quelques indices anecdotiques que ce scénario est précisément en cours de développement dans les sous-cultures britannique et suédoise de la libération animale [13].

Savitri Devi, dont le nom de jeune fille était Maximiani Portas, était née le 30 septembre 1905, de parents grec et britannique. Citoyenne française, Devi obtint un doctorat en philosophie, et en 1931 une licence en chimie. La sicence, cependant, avait moins d’attrait à ses yeux que les anciennes religions et la politique contemporaine.

Déjà jeune fille, elle était très attirée par les traditions philosophiques et intellectuelles allemandes. Horrifiée par la trahison de l’Allemagne à Versailles après la Première Guerre Mondiale, ainsi que par le traitement infligé aux réfugiés grecs durant la même période, Devi décida d’en apprendre plus sur ce qu’elle percevait instinctivement comme les réalités plus profondes déterminant le cours apparemment chaotique des événements. Ce fut pendant cette quête juvénile de la connaissance cachée et étouffée que Devi acquit son aversion définitive pour le judaïsme.

L’antisémitisme de Devi fut nourri par plusieurs courants. D’abord, il y eut l’Ancien Testament qu’elle considérait comme étant rempli d’exemples de la perfidie juive. Ce sentiment serait considérablement renforcé par des récits des actions sionistes en Palestine dans les années 20. En 1929 – l’année des émeutes arabes et du meurtre d’un certain nombre de Juifs à Hébron – elle visita la Palestine et vérifia par elle-même la véracité de ces récits. De retour en France, ses études la mirent en contact avec l’antisémitisme intellectuel d’Ernest Renan. D’une importance considérable était aussi ce qu’elle percevait comme étant le rôle pernicieux des Juifs dans la défaite de l’Allemagne dans la Première Guerre Mondiale. Devi, en fait, semble avoir été l’une des rares personnes à avoir effectivement lu le livre verbeux et enflé d’Alfred Rosenberg en 1930, Le Mythe du vingtième siècle. Même le Führer confierait que bien qu’il mît le livre bien en évidence sur sa table de chevet, il le trouvait illisible [14]. Devi, cependant, était enchantée.

Dans les années 30, Devi se rendit en Inde, apprit l’hindi contemporain et l’ancien sanscrit, et entreprit ce qui se révélerait être une étude permanente des Védas et des Upanishads. D’après ces sources, et d’après leurs manifestations contemporaines dans le système des castes, Devi sentit qu’elle avait trouvé les véritables sources de la grandeur passée et future de la race aryenne. En 1940, Devi épousa un nationaliste indien pro-nazi du nom de A.K. Mukherji.

Après la défaite nazie, elle retourna en Europe en 1945, s’installant en Angleterre où son livre sur l’héritage religieux de l’ancienne Egypte, A Son of God [Un fils de Dieu], fut publié et bien reçu dans les milieux intellectuels et occultes britanniques. Cet ouvrage suivit, cependant, Impeachment of Man [La mise en accusation de l’homme], qui fut terminé à Londres et publié en 1946, et qui apparaît comme un classique du monde actuel du national-socialisme. L’environnementalisme radical, allant en fait jusqu’à une religion de la nature, a toujours été fort dans la pensée nationale-socialiste, et avec la défaite de la guerre, devint une marque du mouvement, tout autant que l’antisémitisme. Impeachment of Man demeure la plus forte affirmation de la religion nationale-socialiste de la nature, disponible aujourd’hui.

Impeachment of Man est un traité passionné sur les droits des animaux et des plantes, en opposition avec avec les intérêts égocentrique de l’homme et la destruction du monde naturel. L’argumentation est exposée en termes religieux et les textes justificatifs sont tirés de sources complètement éclectiques venant des traditions religieuses à la fois orientales et occidentales. Dans ce livre, appel ostensible en faveur des droits des animaux, Devi présente en plein épanouissement sa religion de la nature. Cette religion est composée d’un bricolage d’éléments : le national-socialisme et ses précurseurs de la philosophie allemande du dix-neuvième siècle, le pharaon égyptien Akhenaton qu’elle voit comme étant le premier à avoir créé une religion « centrée sur la vie », les Védas et les Upanishads, le bouddhisme du Bouddha historique et du roi bouddhiste indien Ashok et, remarquablement, des éléments d’eschatologie juive dans son positionnement d’Adolf Hitler comme le messie Ben Joseph dont la chute fut simplement la condition nécessaire au futur avatar national-socialiste qui achèvera l’œuvre de Hitler. Selon les mots de Devi :

[une philosophie centrée sur la vie] implique qu’il n’y ait aucune différence fondamentale dans le traitement des hommes et des animaux. Pour les individus supérieurs, comme Ashok et Harshavardhana, ou le Seigneur Bouddha lui-même, cela implique une tendre bienveillance envers les deux. [15]

Pourtant, en dépit de cette affirmation d’équité, pour Devi la bienveillance envers l’humanité ne fut jamais aussi pressante que la bienveillance envers les animaux. Ainsi, bien qu’elle n’eût aucun doute quant à la véracité des récits de l’Holocauste qui étaient en train de se répandre alors qu’elle rédigeait Impeachment of Man, elle demeure insensible :

La seule chose que la propagande fit – au lieu d’éveiller en moi la plus légère indignation contre les supposés « criminels de guerre » – fut soulever ma haine contre l’hypocrisie et la lâcheté sous-tendant toute attitude anthropocentrée ; à m’endurcir dans mon mépris amer pour l’« homme » en général ; et … à me pousser à écrire ce livre ; la réponse à cela, dont l’esprit pourrait être résumé en quelques lignes : une « civilisation » qui fait une histoire si ridicule au sujet de soi-disant « crimes de guerre » – des actes de violence contre les ennemis
réels ou potentiels d’une cause – et qui tolère les abattoirs et les laboratoires de vivisection, et les cirques et l’industrie de la fourrure (infliger de la souffrance à des créatures qui ne pourront jamais être pour ou contre une cause quelconque), ne mérite pas de vivre. Finissons-en ! Béni soit le jour où elle s’autodétruira, pour qu’une élite de surhommes saine, dure, franche et brave, aimant la nature et la vérité, avec une foi centrée sur la vie –, une aristocratie humaine naturelle, aussi belle, à son propre niveau supérieur, que les rois de la jungle à quatre
pattes – puisse croître à nouveau, et régner sur ses ruines, pour toujours ! [16]

En fait Devi continue dans ce style dans la plus grande partie du livre, et les contradictions se multiplient dans sa philosophie. Mais elle revient toujours à ce thème central de la cruauté envers les animaux qui est un plus grand péché que les barbaries de la guerre :

Nous refusons catégoriquement de condamner la guerre, même si elle était mille fois une « guerre d’agression », tant que l’humanité en général persistera dans son attitude cruelle envers la vie animale (et envers les arbres). Et tant que la torture sera infligée par l’homme à une seule créature vivante, au nom de la recherche scientifique, du luxe, ou de la gloutonnerie, nous refuserons systématiquement notre appui à toute campagne exploitant la sympathie publique pour les êtres humains torturés – à moins que ceux-ci soient, bien sûr, des humains que nous considérons comme nos frères de race et de foi, ou peut-être proches et chers à ceux-ci. Le monde qui exalte Pasteur et Pavlov, et d’innombrables autres tourmenteurs de créatures innocentes, au nom du soi-disant « intérêt de l’humanité », tout en dénonçant comme des « criminels de guerre » des hommes qui n’ont pas reculé devant des actes de violence contre des éléments humains hostiles, quand tel était leur devoir au service de l’humanité supérieure et dans l’intérêt de toute la vie, ne mérite pas de vivre. [17]

En 1946, Devi se rendit d’Angleterre en Islande. Là, l’ancien panthéon nordique rejoignit les anciens dieux indiens comme sources de la religiosité aryenne. Là aussi Devi anticipa de plusieurs décennies la popularisation par l’Odinisme du panthéon nordico-germanique en tant que religion raciale aryenne appropriée dans le mouvement de l’après-guerre.

Deux ans plus tard, Devi entreprit une démonstration d’activisme plus ouvertement pro-nazi, voyageant en Allemagne occupée et distribuant des tracts de propagande. Cela entraîna son incarcération en 1949. En prison, Devi développa l’un de ses tracts en un livre qu’elle considérait comme son principal ouvrage, Gold in the Furnace [L’or dans la fournaise]. Gold in the Furnace est à la fois une autobiographie et une méditation rêveuse sur ce qui aurait pu être. L’autobiographique Defiance [Defi] parut en 1950. L’exemple de Devi servit d’inspiration à une nouvelle génération de nationaux-socialistes lorsqu’une partie du livre fut publiée dans l’édition de l’hiver 1968 du journal intellectuel du Parti Nazi Américain, « National Socialist World », rédigé par l’unique intellectuel du Parti Nazi Américain, William Pierce. Gold in the Furnace sortit en 1952, suivi par d’autres mémoires, Pilgrimage, [Pèlerinage] en 1958 (bien que certaines sources placent la date de publication en 1953).

Son ouvrage le plus important, The Lightning and the Sun [La Foudre et le Soleil], parut en 1956 et une version abrégée fut publiée dans le premier numéro (printemps 1966) de « National Socialist World ». The Lightning and the Sun est un exposé remarquable du national-socialisme occulte qui déifie explicitement Hitler en tant que sauveur du peuple aryen. Les premiers mots du livre disent :

A l’individu divin de notre temps ; l’Homme contre le Temps ; Le plus grand Européen de tous les temps, à la fois Soleil et Foudre : ADOLF HITLER. [18]

The Lightning and the Sun parcourt les âges, suggérant une histoire religieuse et politique dans laquelle le Troisième Reich est le sommet et la culmination naturelle du développement aryen. Le livre se termine par ce qui est à la fois un cri de désespoir et une affirmation d’espoir :

Kalki les conduira à travers les flammes du grand embrasement final, dans la lumière du soleil d’un nouvel Age d’Or.

Nous voulons espérer que la mémoire de celui qui fut l’Avant-dernier, le plus héroïque de tous les hommes contre-le-temps, Adolf Hitler, survivra, au moins dans les chants et les symboles. Nous voulons espérer
que les Seigneurs du Nouvel Age, les hommes de son sang et de sa foi, lui rendront les honneurs divins, à travers des rites remplis de sens et d’intensité, dans l’ombre fraîche des immenses forêts régénérées, sur les plages, ou sur les sommets inviolés des montagnes, face au soleil levant. [19]

Comme pour démentir les tons héroïques de son rêve national-socialiste, les années 50 furent une période vide pour Devi. Si elle pouvait s’échapper dans le monde de ses rêves littéraires, et si elle voyagea intensément durant ces années, il restait un terrible vide dans sa vie. L’homme contre le temps et les héros de fer avaient disparu – beaucoup étaient morts, d’autres vivaient cachés, d’autres encore traînés devant la justice des Alliés. C’est seulement dans les années 60 que Devi put, pendant un instant, permettre à ses espoirs d’une renaissance nationale-socialiste de revenir à la vie.

Le véhicule de ces espoirs fut la World Union of National Socialists [Union Mondiale des Nationaux-Socialistes] qu’elle contribua à fonder en 1962. Mais le groupe fut un fiasco, et les dernières années de Devi furent tristes. Beaucoup de ce temps fut passé à nouveau dans la mère Inde avec son mari, écrivant, correspondant et marquant les jours. Elle fut une convertie précoce à la mouvance de la négation de l’Holocauste, et c’est sous son influence que des révisionnistes actuels bien-connus de l’Holocauste comme Ernst Zündel furent initiés à la foi [20]. En effet, dans les années 70, la principale contribution de Devi au mouvement auquel elle avait dédié sa vie fut à travers son infatigable correspondance avec d’autres vrais adeptes dans le monde. Ses conditions personnelles ne s’améliorèrent pas, cependant, et elle mourut dans la pauvreté en 1982.

Dans le cours de sa vie, les réalisations de Devi, si on les mesure à l’échelle de son rêve d’une renaissance nationale-socialiste et de l’établissement de sa religion aryenne de la nature, furent maigres. A sa mort, le monde du national-socialisme explicite était, pour le moins, plus fragmenté et impuissant que jamais. Mais ses écrits, et le puissant rêve de la religion nationale-socialiste de la nature qu’ils véhiculent, ont toujours un puissant impact sur le mouvement. Bien qu’excessivement pessimiste dans son analyse du biocentrisme et de la spiritualité païenne, la mise en garde de Nicholas Goodrick-Clarke concernant l’existence d’un coté obscur dans la spiritualité naturaliste ne devrait pas être ignoré :

L’écologie profonde, le biocentrisme, le culte de la nature et le paganisme du New Age reflètent une hostilité envers le christianisme, le rationalisme et le libéralisme dans la société moderne. Bien que ces mouvements radicaux aient leurs racines dans la dissidence de gauche, leur inclination croissante vers le mythe et le désespoir indique leur réceptivité aux idées millénaristes et mystiques de l’extrême-droite. Les activistes néo-nazis et fascistes cherchent maintenant activement à infiltrer la scène écologiste et ésotérique. L’encerclement cynernétique de l’homme et son divorce complet d’avec la nature pourrait bien favoriser une aliénation plus fondamentale. Dans un monde surpeuplé et automatisé, l’amour sentimental de Savitri Devi pour les animaux
et sa haine des masses pourraient trouver de nouveaux adeptes. Le pessimisme du Kali Yuga et sa vision d’un nouvel ordre aryen parfait possèdent un attrait permanent en ces temps d’incertiture et de changement. [21]

Jeffrey Kaplan
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MessageSujet: Re: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitimeLun 15 Déc - 21:52

Pour ma part je trouve absolument stupéfiant que Savitri Devi n'ait jamais visité l'Allemagne du temps d'Hitler _ douze ans, tout de m^me! _ et qu'elle s'y soit précipité dès après la chute du Reich...
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MessageSujet: retour au pays   Savitri Devi Icon_minitimeJeu 1 Jan - 12:29

Il existe une farouche contradiction entre les différents aspects du caractère de Savitri Devi et qui ne sont pas en contradiction néanmoins avec les événements de son époque (colonialisme, émancipation de la femme, attirance pour le mysticisme dans les milieux littéraires, artistiques comme cartésiens), ni par rapport à ses origines éducationnel. Il y a un décalage qui devrai correspondre à l’éloignement de sa patrie d’origine concernant les graves actualités de l’époque, qu’elle ne ressent nullement comme une hérésie mais reste en suspension dans un esprit rêveur des temps grecs …

Cordialement !
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MessageSujet: Re: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitimeVen 20 Fév - 22:50

Ayant entretemps lu ses "Souvenirs et réflexions d'une aryenne" elle y dit le regretter mais avoir alors pensé avoir le temps, et préféré se consacrer au prosélytisme!

Explication qui vaut ce qu'elle vaut!
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MessageSujet: Re: Savitri Devi   Savitri Devi Icon_minitime

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