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 La mission de Jeanne d'Arc

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MessageSujet: La mission de Jeanne d'Arc   La mission de Jeanne d'Arc Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 13:49

La mission de Jeanne d'Arc Jeanne10

Chaque 30 mai l'Eglise Gallicane célèbre la fête de Jeanne d'Arc.
Hors de notre Eglise c'est une dévotion tombée en désuétude dans nombre de paroisses catholiques, mais cela s'explique facilement.

D'une part la récupération de la sainte par certains partis politiques, d'autre part l'ignorance ou la caricature entretenues dans la mémoire collective occultent le rôle déterminant et prophétique de l'héroïne de Vaucouleurs.
La personnalité et la mission de Jeanne d'Arc méritent pourtant bien plus qu'un haussement d'épaules dédaigneux. Nous allons tenter de comprendre pourquoi ?



Quelques mots d'Histoire :

Née à Domremi le 6 janvier 1412, Jeanne appartenait à une famille de paysans. Très jeune elle entend les voix de l'archange Michel, de Sainte Catherine et Sainte Marguerite qui lui enjoignent de quitter sa Lorraine natale pour aller délivrer la France, occupée par les anglais. Conduite auprès de Charles VII à Chinon (1429) elle réussit à convaincre le roi de sa mission. Mise à la tête d'une petite armée elle oblige les anglais à lever le siège d'Orléans, les bat à Patay et fait sacrer Charles VII à Reims (17 juillet 1429). Elle échoue devant Paris et à Compiègne tombe aux mains des Bourguignons (23 mai 1430) qui la livrent ensuite aux anglais. Ces derniers la firent juger par l'inquisition et par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon. Elle fut condamnée comme hérétique et souffrit sa passion sur le bûcher de Rouen le 30 mai 1431. En 1450, un procès aboutit à sa réhabilitation solennelle proclamée en 1456.

Le mérite éminent de Jeanne d'Arc reste en premier lieu d'avoir ranimé la confiance et l'espérance au sein du royaume de France. Alors que tout semblait se liguer pour que soit définitivement englouti dans les brumes du passé l'entité française surgit l'héroïne de Domremi. Contre toute logique, une simple et ignorante jeune fille va réussir là où les experts de l'époque ont déjà échoué. L'enthousiasme et l'adhésion spontanée des foules à son passage, la vénération dans laquelle la tiendra le peuple témoigneront du charisme extraordinaire lié à sa mission.

Afin de comprendre le charisme de Jeanne ouvrons l'Histoire de France d'Henri Martin, tome sixième, au chapitre du sacre (p.188-189), c'est à dire au moment où l'héroïne de Domremi est à l'apogée de sa gloire:

"On sentait que rien de si grand ne s'était accompli dans la cité de Saint Rémi, depuis le jour où l'apôtre des Francs avait initié Clovis et son peuple à la foi du Christ. La pâle et froide figure de Charles VII disparaissait dans l'auréole de sa libératrice. La gloire de Jeanne était parvenue au-dessus de toutes les gloires; elle était surtout d'une autre nature que toute autre gloire, de même que sa sainteté était, aux yeux du peuple, autre que la sainteté ordinaire: c'était la sainteté d'un être descendu du ciel plutôt que d'un être qui lutte pour gagner le ciel. Le peuple la béatifie de son vivant sans attendre l'épreuve de la mort ni la consécration de l'Eglise. Les gens de guerre, les nobles hommes, abandonnent en foule leurs armes, leurs blasons, pour se faire des étendards pareils à celui de la Pucelle.

Le peuple porte au cou des médailles à son effigie comme c'est d'usage pour les saints canonisés; il place ses portraits et ses statues dans les églises; il fait introduire en son honneur, dans les offices de l'Eglise, des collectes où l'on remercie Dieu "d'avoir délivré son peuple par la main d'une femme"; il l'élève au-dessus de tous les saints, hormis la seule Vierge Marie; c'est pour lui comme Notre-Dame armée. Il croit qu'elle ressuscite les morts. Il se croit gouverné directement par le ciel. Par elle, transporté, en quelque sorte, dans un autre monde, le peuple vit dans le surhumain comme dans son atmosphère naturelle. La France redevient une nation de voyants, comme la Gaule des druides ou l'Israël des prophètes.

Des légions surnaturelles combattent avec les hommes de France. Jeanne commande à une double armée. Au moment de la marche sur Reims, les pays de l'ouest ont vu chevaucher vers le nord de grands chevaliers blancs parmi les airs tout en feu."

Du tableau dressé par Henri Martin il ressort une grande émotion, mais cette exaltation du personnage de Jeanne d'Arc est à replacer dans le contexte d'une époque très sombre:

- Santé: la terrible peste noire.
- Politique: l'invasion anglaise, la guerre de cents ans; après le roi fou, le dauphin tremblant.
- Religion: le grand schisme, la sorcellerie, la magie noire.
- Economie: la famine et la misère.

La Providence pouvait-elle rester indifférente ? Non, "l'ange incarné" sera aussi celui du salut du royaume. La lecture de l'ouvrage de l'érudit Henri Martin contribue à consolider cette thèse (p.136-137):

"Ainsi qu'à toutes les époques de fermentation religieuse, les extatiques se multipliaient à côté des prédicateurs errants. On raconte qu'une visionnaire, appelée Marie d'Avignon, était allée trouver Charles VII, il y avait déjà quelque temps; elle avait eu, disait-elle, nombre de visions touchant la désolation du royaume; dans une de ses extases, elle avait vu des armures qu'on semblait lui offrir; elle eut peur; il lui fut dit qu'elle ne s'effrayât pas, que ces armes n'étaient pas pour elle, mais pour un jeune fille qui viendrait après elle, et qui délivrerait de ses ennemis le royaume de France.

Une autorité plus imposante confirmait les paroles de Marie. On avait consulté le grand oracle du moyen âge. Merlin, à la fin de sa prophétie, dans une vision inspirée par les doctrines druidiques sur la destruction et le renouvellement du monde, voit les maisons du soleil se bouleverser, les douze signes du zodiaque entrer en guerre, et "la vierge descendre sur le dos du sagittaire", du tireur d'arc.

Le peuple lut dans cette parole la promesse qu'une "pucelle" mettrait sous ses pieds "les hommes armés de l'arc", les anglais. Un vieil instinct de tradition gauloise y ajouta que la "pucelle douée par les fées" viendrait d'entre les chênes, du "Bois-Chesnu"; altérant ainsi une autre partie des prédictions de Merlin, où le prophète annonce une vierge libératrice qui sortira de la ville du Bois Chenu (et non Chesnu; Canuti). Enfin il s'accrédita que le "Bois Chesnu" d'où sortirait la "pucelle" était situé "vers les marches de la Lorraine".

L'idée que la France serait sauvée par une femme s'accréditait de jour en jour: il régnait une de ces grandes attentes qui appellent et suscitent le prodige attendu. Quelqu'un avait entendu l'appel de tous: les aspirations qui remplissaient l'atmosphère s'étaient déjà, à cette heure, concentrée dans une de ces âmes extraordinaires qui semblent ne descendre sur la terre que pour le salut des autres et non pour leur propre épreuve."

Plus tard, bien plus tard, les juges ecclésiastiques interrogeront Jeanne sur l'origine de sa mission:

- "Vous en rapportez-vous à notre saint-père le pape, vicaire de Dieu en terre, à ses cardinaux, ses prélats ?" demande l'inquisiteur Cauchon.
- "Je suis venue par Dieu et par la Vierge Marie et tous les benoîts saints et saintes du paradis et l'Eglise victorieuse de là-haut; et c'est à cette Eglise là que je soumets tous mes bons faits et tout ce que j'ai fait ou à faire." (Procès Tome I, p. 162,166,174-176)

Elle en appelle au concile de Bâle qui soutient les thèses gallicanes.
- "Taisez-vous de par le diable !" rétorque l'évêque Cauchon. (Procès T II, p. 4-5).

L'illustre Jean Gerson n'est plus là pour plaider la défense de Jeanne; il aurait pourtant tenté l'impossible pour l'arracher à ses persécuteurs. "Une voix plus révérée qu'aucune autre dans l'Eglise de France, la voix de Jean Gerson, ne s'était-elle pas élevée du fond du cloître pour remercier Dieu et déclarer qu'on pouvait "pieusement et salutairement" accepter l'aide et "soutenir le fait" de la pucelle ? Dernière manifestation de l'illustre vieillard qui allait mourir, comme Siméon, après avoir vu le Sauveur envoyé de Dieu, et qui eut le bonheur de quitter la terre avant d'être témoin de l'opprobre ineffaçable dont allait se couvrir sa chère université de Paris". (Histoire de France d'Henri Martin - Tome VI, p. 194).

Avec un mélange de simplicité et d'adresse sublime Jeanne saura néanmoins livrer le combat du sentiment inspiré contre la sophistique subtile et la lourde théologie des inquisiteurs.

- "Savez-vous être en la grâce de Dieu ?"
Si elle se disait assurée de la grâce, on la déclarait hérétique.
- "C'est grande chose, répliqua Jeanne, de répondre à telle demande!"
- "Oui, c'est grande chose, dit un des assesseurs, le théologien Fabri; l'accusée n'est pas tenue de répondre."
- "Vous feriez mieux de vous taire!" cria Cauchon avec colère à Fabri.
- "Savez-vous être en la grâce ?" répéta l'interrogateur.
- "Si je n'y suis, Dieu m'y mette! et si j'en suis, Dieu m'y maintienne!"
Ils restèrent tous muets et baissèrent la tête. (Procès Tome I, p. 65; ibid. Tome III, p. 153,163,175).

Elle affirme qu'un signe secret perpétue l'alliance entre Dieu et la France.
- "Il durera mille ans et plus..." (Procès Tome I, p. 113,146 - interrogatoires des 10,12,13 mars).

Ce fut dit en 1431, le signe est donc loin d'être terminé...

Et de fait, l'entité française ne devait pas disparaître, elle avait tant à donner à l'humanité...

En témoigne depuis des siècles l'aura de la France dans le monde ! Ajoutons aussi, pour mieux comprendre cet épisode mystérieux de notre Histoire, qu'il ne s'agit pas ici de nationalisme: la Providence n'avait pas à prendre le parti des français contre les anglais, cette interprétation serait contraire à l'esprit même de l'Evangile car le Christ a versé Son Sang pour tous les hommes, qui sont frères.

Non, il s'agit ni plus ni moins que de la survie d'une mission confiée à la France de porter au monde la lumière d'un idéal de fraternité et de paix entre les hommes.
Voilà au bout du compte l'aboutissement final et la portée universelle de la mission de Jeanne d'Arc.


Un lien d'un site admirable sur l'histoire de Jeanne d'Arc :
http://www.1000questions.net/fr/jeanne/
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