Les Orbes
(photo prise par Jelt en Espagne vers 08h00, un matin de pluie en hiver)
Ce terme anglais correspond à l’illumination de grains de poussières ou de particules d’eau, le plus souvent invisibles à l’oeil nu, par le flash d’un appareil photographique. Il peut avoir diverses origines (jeux de lumière, reflet sur la lentille de l’objectif, volutes de fumées, lumières photographiées en mouvement, pluie, etc.) dont certaines sont très spécifiques (gaz des marais, défaut spécifique à lentille de l’objectif, neige, insectes, cheveux, etc.)
Orbs de type "volutes de fumées"
La miniaturisation des appareils photographiques fait que le flash est placé à proximité de la lentille. Lorsque les divers éléments cités précédemment se trouvent à proximité de la lentille, ils sont fortement illuminés et sont trop près pour que l’appareil puisse faire la mise au point, ce qui mène à ces formes arrondies. C’est pourquoi les orbs ne sont jamais cachées par des éléments de l’environnement : elles sont toujours au premier plan. Des sources infrarouges peuvent créer le même effet lors de photos nocturnes.
(photo prise par Jelt en Espagne vers 06h30 du matin, temps humide)
Orbs de forme arrondie (par temps humide)
On notera que ce phénomène peut se produire sur certaines photos et pas sur d’autres lors d’une même session : plusieurs paramètres peuvent effectivement rentrer en compte (angle, éclairage, etc.) et varier d’une photo à l’autre. Les orbs se produisent le plus souvent dans les endroits humides (forêt, la nuit), ou dans des endroits très poussiéreux (cave, grenier).
Le meilleur moyen de déterminer si ce que vous avez photographié correspond à des orbs, est de prendre une photo au même endroit, le même jour, selon les mêmes conditions atmosphériques que lors de la première prise photographique.
1- Les tentatives d’explication.
(...)Les explications avancées ici ou là obéissent aux postulats émis avant tout examen de quelque cliché que ce soit par des partisans d’une thèse rationaliste ou d’un interprétation spirite. L’examen de l’image est souvent sommaire et c’est essentiellement le raisonnement qui vient affirmer, avec plus ou moins de connaissances techniques à l’appui, le choix d’une cause physique, optique, ou d’une affirmation métaphysique. Certains opèrent même une distinction entre les artefacts (poussières, pollens en suspension) et les orbes spirites, en se fondant sur la couleur, la texture, la luminosité de la circonférence : il y aurait en quelque sorte les faux et les vrais orbs ! Ce mode de pensée basique et binaire, tendant, soit à imposer une explication mécanique, soit à croire en une hypothèse métaphysique paraît un peu primaire. Pourquoi ne pas reconnaître tout simplement notre méconnaissance de l’origine et de l’explication du phénomène ?
2- Les artefacts.
Il est évident que la dispersion volontaire de particules poussiéreuses dans l’atmosphère avant la prise des clichés favorise la captation d’orbs, l’expérience a été cent fois démontrée, avec de la farine ou grâce au contenu d’un sac d’aspirateur, mais elle ne constitue en aucun cas la preuve que toutes les photos qui en montrent l’existence ne sont que la conséquence de poussières en suspension dans l’air : il s’agit d’un raisonnement par l’absurde, ce n’est pas parce que la dispersion de poussière, de farine ou de vapeur d’eau dans l’atmosphère permet de photographier un phénomène analogue que toutes les photos s’expliquent par des particules en suspension. Ceci dit, certaines photos présentant un grand nombre de poussières en suspension dans l’air nocturne sont incontestablement le résultat du fait décrit : passage d’un véhicule sur un chemin de terre, soirée dansante où l’air et la poussière au sol sont abondamment déplacés, photos de nuit sous la pluie ou sous la neige… La théorie expliquant l’image par une particule de poussière, une moisissure ou une gouttelette à proximité immédiate de l’objectif et en suspension dans l’air résiste difficilement à l’analyse lorsque l’image est claire et que la circonférence photographiée l’est également.
Comment le fond et le premier plan peuvent ils être nets ?
Que dire par ailleurs de ces circonférences lumineuses photographiées par plusieurs personnes, dans des lieux différents, diversement colorées, ou dont la base est aplatie ? L’explication d’insectes nocturnes volant à proximité de la source de lumière, y compris dans des pièces fermées, ne semble guère plus sérieuse, d’autant que l’observation des films existants montre que les points lumineux passent à proximité de la lumière mais ne tournent pas autour d’elle comme le font tous les insectes fascinés par une source lumineuse.
3- Différents phénomènes.
Le deuxième point qui paraît important, c’est que la nature, la fréquence et la luminosité des orbs varient très sensiblement en fonction des auteurs des photos. Certaines personnes en captent des centaines, d’autres des dizaines, et certaines n’en captent que des unités. Certains individus en photographient des bleus, des rouges ou des verts, voire multicolores, d’autres se contentent de blanc brillant ou même de blanc laiteux. Il existe des orbs luminescents et des orbs monochromes. Curieusement, certaines personnes ne photographient jamais d’orbs, même en utilisant les appareils ayant permis d’en capter. Ceci laisse à penser que la personnalité des individus n’est pas totalement étrangère au phénomène. D’ailleurs, la méditation, les conférences ou discussions les concernant, et d’une manière plus générale la recherche de ce type de manifestation semblent favoriser leur émergence, comme s’il suffisait qu’on leur accorde quelque intérêt pour que leur occurrence augmente… S’il est certain que la photographie numérique a permis des avancées notables sur le plan de la vitesse d’intervention et sur le coût du développement, il n’en demeure pas moins vrai que la saisie des orbs ne date pas du numérique et que bon nombre de photographies argentiques peuvent témoigner de saisies bizarres et assez anciennes. A défaut d’avis a priori, considérons que les images sont intéressantes. La photographie n’est pas un art anodin : saisir en une seule image le réel, l’instantané, l’immédiat, l’inattendu, le vrai, le faux semblant et le véritable, nécessite de véritables qualités. Savoir, en plus, capturer les instants qui relèvent de l’infini dénote de la chance et de l’adresse. Un autre artefact souvent invoqué tient à l’humidité qui serait contenue par les appareils numériques et qui se manifesterait par des gouttelettes à l’intérieur même de l’appareil au moment de son déclenchement. Pourquoi pas ? Il est surprenant, malgré tout, que dans une même série de photos l’appareil puisse être tantôt sec et tantôt humide, ou que les mêmes configurations inexpliquées soient enregistrées par trois appareils différents sur le même site. Le métier d’enseignant m’a appris à tout entendre, y compris que Coluche aurait été assassiné sur ordre de la classe politique ne lui ayant pas pardonné sa candidature à l’élection présidentielle. (si, si !) On ne peut rien contre la rumeur, et celle des appareils humides par intermittence en vaut bien d’autres, elles sont de toutes manières indémontrables mais permettent de jeter le doute dans l’esprit des gens.
(photo prise par Jelt sur une ancienne route romaine, espagne, vers 10h30 du matin)
4- Les films.
Le quatrième point qu’il semble important de noter, c’est que plusieurs films, également accessibles sur Internet, apportent incontestablement des informations intéressantes. D’abord parce que la problématique du flash, qui serait supposé provoquer une brutale réflexion de lumière sur une particule en suspension dans l’air et proche de l’objectif ne tient plus, les caméras numériques pouvant filmer des scènes faiblement éclairées sans apport de lumière supplémentaire. Ensuite parce que la trajectoire des orbs, et leur vitesse, peuvent être plus aisément appréciées, ce qui aide à comprendre pourquoi deux photos successives du même lieu donnent des résultats sensiblement différents : la vitesse de déplacement des orbs est supérieure au temps de déclenchement entre deux photos. Enfin, et c’est à mon avis l’élément le plus curieux, les trajectoires ne correspondent pas à ce que nous savons du vol des insectes, les changements de cap peuvent être rapides, les apparitions et disparitions soudaines pouvant d’ailleurs être mises en relation avec des variations de leur vitesse de déplacement. Au lieu de nier, il vaudrait mieux chercher. Il n’est pas acceptable que les beaux esprits qui tirent des conclusions hâtives prônant des explications matérialistes ne fassent pas l’effort d’aller voir ces films et se cantonnent à un systématique rejet de toute question troublante, n’hésitant pas, le cas échéant, à mettre en doute la bonne foi et l’honnêteté de ceux qui cherchent simplement à comprendre. (On a même dit qu’un doigt sur l’objectif suffisait à créer une sphère orangée…) Je tiens à la disposition des sceptiques l’adresse de ces sites instructifs. L’inobservable à l’œil nu constitue un supplément inestimable et l’avancée troublante que permet le numérique, c’est de passer directement à la dimension inexpliquée.
L’orb, comme d’autres phénomènes inexpliqués (les air-rods) constitue un mystère, nul ne peut le nier. L’intensité lumineuse interroge, et le gris pâle ne se confond pas avec le blanc brillant…. Le grain de poussière ne remplace pas la lumière. Conclure hâtivement que la particule de poussière en suspension dans l’air explique tout ce que l’œil humain ne sait pas saisir paraît sommaire : il y a certes, des particules de poussière, de pollen, d’humidité dans l’air, qui pourrait prétendre le contraire, mais comment expliquer les visages qui se lisent dans un certain nombre d’entre eux ? Par une simple vue de l’esprit ? Par une tendance humaine et naturelle à donner un sens au fruit du hasard ?
Par ailleurs, il faut distinguer les photos prises avec déclenchement du flash des photos prises sans flash. Dans le premier cas, il est probable que des phénomènes optiques encore mal connus biaisent les résultats et que l’intensité de la lumière déployée crée des artefacts par simple réfraction de la lumière sur des particules en suspension dans l’air. C’est un fait acquis. Pour les photos prises en plein jour et sans flash, les orbs sont beaucoup moins nombreux mais existent incontestablement. (...)
(photo prise par jelt en Espagne, vers 18h00 - temps chaud et sec )
(photo prise par Jelt dans le Nord de la France, en hiver vers 14h00 - temps sec & glacial)