Il ne pleut pas des cordes, mais plutôt des sardines ! Poissons qui tombent du ciel, pluie d'oiseaux morts à la Réunion, hécatombe de sangliers en Bretagne, des phénomènes étranges et mystérieux se produisent aux quatre coins de la planète, chez nos amis les animaux, et restent parfois inexpliqués...
Après la découverte de plus de 60 oiseaux morts (cardinaux, béliers, moineaux...) le 31 juillet 2011 à La Réunion, les scientifiques attendent le résultat des autopsies, mais semblent privilégier la thèse de l'empoisonnement. La Société d'études ornithologiques de La Réunion (Seor) s'est rendue dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît où une famille a découvert 61 oiseaux morts ou agonisants dans son jardin. Sept autres passereaux granivores ont été trouvés depuis. Pour ce qui est de la cause des décès, la piste privilégiée est celle de l'empoisonnement par l'ingestion d'une substance toxique dans la nourriture.»
Le 1er janvier 2011, plus de 5 000 carouges à épaulette, reconnaissables à leurs taches rouges à la base des ailes, ont été trouvés sans vie dans la ville de Beebe en Arkansas, puis en Louisiane. La piste d'un mouvement de panique, dans la nuit de la Saint-Sylvestre, les conduisant à se cogner contre les murs et les arbres, avait alors été évoquée. Un responsable des services vétérinaires de l'État de l'Arkansas, George Badley, a en effet estimé être « presque sûr que c'est un traumatisme qui a causé la mort » des oiseaux. Autre piste évoquée : les oiseaux pourraient avoir été touchés par la grêle en haute altitude.
- Citation :
- La position de la LPO:
Plusieurs informations, en provenance des Etats-Unis (Arkansas et Louisiane) et de Suède, font état de « pluies » d'oiseaux retrouvés morts. Dans le premier cas, il s'agit de carouge à épaulettes, dans le dernier de choucas des tours.
Ces deux espèces sont réputées grégaires en hiver et se rassemblent en grands dortoirs le soir venu, à la manière des étourneaux. Elles choisissent fréquemment les villes où il fait plus chaud qu'en rase campagne et où le risque d'être tués par un prédateur est plus faible.
Dans deux des 3 cas cités au moins, ce phénomène de « mort collective » s'est produit à la suite de feux d'artifice tirés pour la Saint-Sylvestre. Dès lors on peut penser que l'hypothèse la plus plausible reste, en l'état actuel de nos informations, la suivante :
Dérangés en pleine nuit par des lumières et un bruit soudains, les oiseaux ont décollé de leur dortoir dans un mouvement de panique. Beaucoup d'espèces grégaires, face au danger, ont tendance à chercher le couvert et à plonger au sol pour trouver refuge.
Carouges comme choucas sont des espèces diurnes, dont la vision nocturne n'est pas forcément excellente. On peut donc penser que, dans la panique, les oiseaux cherchant le sol, n'ont pas vu l'asphalte des rues qui se confond avec la noirceur ni, sans doute, les murs ou les vitres des bâtisses et se sont alors écrasés, ce qui semble attesté par les traumatismes dont souffraient les oiseaux retrouvés morts. A cela, on peut imaginer qu'un dégagement important de soufre, lié aux feux d'artifice, ait pu intoxiquer certains oiseaux qui auraient alors eu des difficultés à voler et se seraient écrasés. Mais cela n'a pas été démontré.
En tout état de cause, il s'agit d'un phénomène assez exceptionnel, mais pas sans précédent, qui a touché cette fois-ci un grand nombre d'oiseaux.
En juin 2009, la région d'Ishikawa, au Japon, a connu un phénomène des plus étranges : une pluie de têtards. Les scientifiques n'ont pas réussi à expliquer pourquoi cela s'est produit : il n'y a pas eu de vents violents qui auraient pu être à l'origine de la pluie de têtards selon l'observatoire local de météorologie.
Pour les autorités, la mortalité subite de ces animaux était une vraie énigme. Au total, 36 cadavres de sangliers ont été ramassés en 10 jours cet été sur la plage ou à proximité des rivages de Morieux, dans les Côtes-d'Armor, où se jette la rivière du Gouessant. Plusieurs hypothèses ont été évoquées : la présence d'algues vertes sur la plage qui a été fermée au public, les effets toxiques de cyanobactéries retrouvées dans une retenue d'eau en amont ou un empoisonnement volontaire. L'autopsie de plusieurs bêtes mortes a livré son verdict : la présence d'hydrogène sulfuré, gaz toxique issu de la putréfaction des algues vertes, "est avérée" dans les poumons de cinq des six sangliers.
L'averse de poissons est devenue un phénomène à part entière. Il s'agit principalement de petits poissons : sardines, poissons rouges ou carpes. En décembre 2002, c'est le village de Korona, en Grèce, qui a connu ce type d'averse. Deux ans plus tôt, c'est la ville de Great Yarmouth, dans la région du Norfolk en Grande-Bretagne qui a été victime d'une pluie poissonnière. Pour les scientifiques, l'arrivée des poissons sur les villes s'explique par des phénomènes météorologiques. En effet, les pluies de poissons sont souvent la conséquence de tempêtes. Les vents aspireraient les poissons dans l'eau, pour les déposer ailleurs. Cela n'explique pas comment ces poissons sont sélectionnés, étant donné qu'une seule espèce de poissons tombe du ciel généralement, et qu'ils sont toujours vivants.
Le 4 janvier 2011, 500 oiseaux sont tombés raides morts en Louisiane, ainsi que plusieurs dizaines dans la ville suédoise de Falköping. L'analyse des dépouilles de Falköping par l'Institut vétérinaire national suédois révèle que la mort résulte d'hémorragies internes dues à des chocs sur le corps, sans signe d'infection ou de maladie, et sans trace extérieure de ce qui aurait pu les tuer.
En Caroline où ce sont les pélicans qui meurt mystérieusement… En Arizona, ce fut une pluie de chauve-souris morte!
Aux États-Unis, après l’hécatombe rapportée dans l’Arkansas, on a rapporté encore des poissons morts qui s’échouent mystérieusement sur la plage de Washington Park, en Indiana. Ensuite, un autres cas semblable à Annapolis dans le Maryland. Sinon, en Louisiane, on ne cesse de s’inquiéter de la morts des poissons mais aussi de plusieurs autres espèces animales, même des mammifères qui semblent soudainement mourir en masse.
Un des lieux les plus touristiques de Rio, son grand lac salé « Rodrigo de Freitas » au coeur des quartiers aisés, dégageait lundi une odeur pestilentielle après la mort mystérieuse de dizaines de tonnes de poissons. Depuis vendredi, 78 tonnes de poissons ont été retirés du lac, ont indiqué lundi à la presse les autorités, selon qui le travail de nettoyage sera complètement terminé dans 48 heures.
Pour tenter de combattre l’odeur nauséabonde des poissons en état de décomposition, les équipes municipales lavent également la piste cyclable qui entoure le lac avec des produits désinfectants. Quatre jours après l’apparition de ces tonnes de poissons morts flottant à la surface du lac, les causes en sont encore inconnues. Un rapport d’experts devrait être diffusé mardi.
A ce jour, biologistes et océanographes estiment que plusieurs facteurs pourraient en être la cause. Selon de premières analyses, la prolifération d’une algue encore non identifiée aurait fait baisser le niveau d’oxygène dans l’eau. La longue période de chaleur suivie d’un changement brusque de température peut avoir contribué à la reproduction de ce nanoplancton.
En dépit des efforts pour la dépollution de ce lac, l’une des causes pourrait être également le déversement d’égoûts dans ses eaux. Le biologiste Mario Moscatelli voit un rapport entre cette mortalité de poissons et l’ouverture des vannes d’un canal qui a pollué les plages la semaine dernière, non loin de la lagune Rodrigo de Freitas.
« Il y a un lien évident entre les deux », a-t-il déclaré au journal O Globo.
Début 2011, 10000 vaches ont été retrouvées morte au vietnam.