Bonjour,

On m’a déjà tiré les cauris. C’était, il y a vingt ans, à peu près. J’avais de gros soucis à l’époque. Un jour, un collègue originaire du mali me parla d’un de ses amis pratiquant la voyance. Accompagnés d’une autre collègue, nous rendîmes visite à ce Monsieur qui consultait chez lui, dans son appartement, en banlieue parisienne. C’est vêtu d’une djellaba et chaussé de babouches qu’il nous reçut. Il nous fit passer au salon et nous invita à nous asseoir à même le sol, sur un magnifique tapis, malgré les deux banquettes d’angle. L’accueil, le décor de la pièce, nous transportait déjà loin de la France. Mais l’expression « couleur locale » prit toute sa dimension lorsque la consultation commença. Notre hôte sortit, d’un petit sac en tissu, une poignée de cauris (peut-être une dizaine). J’ignorais complètement l’existence de ce type support. J’ai même cru au départ, qu’il s’agissait d’osselets. Mais la surprise fut à son comble lorsque qu’il s'adressa à moi dans sa langue natale. Là, mon collègue me signifia que son ami ne parlait pas du tout le français et qu’il ferait l’interprète. Et c’est à base de trois jets de cauris, que le médium (car il l’était, j’en suis sûre) me parla de mon passé avec des détails de ma petite enfance. Puis, il fit un tour d’horizon sur la situation dans laquelle je me trouvais et m’invita à lui poser des questions. En fait, il me fit des prédictions (qui se révélèrent exactes) sur les cinq années à venir. Il me semble me rappeler que la consultation m’avait coûté 100 francs. En tout cas, je garde un bon souvenir de cette expérience.

Bonne fin de journée

Offélie