Monsieur Jules BERTHELIN « PAPA JULES »
[justify]Qu'est-ce qu'un savant ? M. Berthelin ne connait ni la physique, ni la chimie, ni les mathématiques, ni même l'orthographe. Pourtant, pour qui le côtoie souvent ou a pu converser avec lui quelques moments, il faut admettre que s'il ignore presque tout des sciences matérielles, il possède une culture qui s'étend bien au delà des sciences positives. Où ces sciences s'arrêtent, la sienne commence.
Jules Berthelin n'a eu ni les possibilités, ni le temps de procéder à l'étude des effets pondérables, but normal de l'instruction et du savant. Il est cependant remonté aux causes impondérables. Sa connaissance tend à expliquer les relations du pondérable avec l'impondérable, de la matière-effet avec la force-cause.
Et c'est en mendiant qu'il a reçu son savoir !...
Car, - qu'il ne s'en blesse, il a été un perpétuel mendiant.
Mendiant tout jeune encore ... Au lieu d'être écolier comme tout le petit monde de son âge, une grande famille de frères et de soeurs cadets comptant sur lui pour assurer le pain quotidien, trop jeune pour travailler, il ne lui restait qu'une seule possibilité, celle de recourir à la solidarité humaine pour les nourrir.
Mendiant aussi à l'âge adulte ... Avec des camarades qu'il avait stimulés dans la Charité, il constitue une société de Bienfaisance à Avion. Et tous les dimanches, porte à porte, il ramasse le pain qu'il distribue aux plus déshérités. Il s'initiait sans doute ainsi à la vie que Dieu lui avait assignée.
Guérisseur, il mendie encore. Mais au lieu de pain pour les corps, c'est à l'amour de Dieu qu'il mendie le pain pour les âmes ; ce pain-là ennoblit, élève l'âme et la libère, au fur et à mesure de cette élévation, des souffrances terrestres.
Et l'exemple de Jules Berthelin se ramifie, s'agrandit, se multiplie. Et pour autrui toujours, il mendie, et le pain, et l'amour, et le pardon. Et Dieu lui donne en surcroît, l'Amour, qui est compréhension. Connaissance sentie, profonde, illuminée des âmes et des lois éternelles.
Mais déjà, en mai 1950, un de nos collaborateurs avait présenté dans « Forces Spirituelles» ; son article, complété de quelques citations, nous donne une idée de cette belle figure de chez nous :
Il est très peu de nos lecteurs qui ne connaissent notre ami Jules Berthelin par ses multiples guérisons, ses dons en faveur des déshérités, sa parfaite intégrité et l'extension toujours plus poussée de son oeuvre.
Ces quelques pages essaieront de vous montrer l'origine du mouvement qu'il anime et comment il fut amené à y participer. Enfin et surtout, dût sa modestie en souffrir, nous tenons à insister sur l'exemple de cet homme simple, ce grand coeur qui, malgré une vie difficile et des épreuves multiples, sut mettre en pratique les lois du Maître.
Les archives de l'Institut Général rappellent que c'est en 1874 que Jules Jésupret père s'initie à la science spirite. Libre penseur déiste, il collabore à différentes revues spiritualistes.
Jules Jésupret s'attache en 1903 le jeune Jean Béziat, qui longtemps resta matérialiste. Mais le premier groupe ne se forme qu'en 1907, nos deux amis unis à Paul Pillault qui avait déjà obtenu quelques guérisons. Et le 5 septembre 1907, la grande oeuvre d'Amour commence.
Des guérisons merveilleuses sont obtenues. Et déjà le Corps médical s'inquiète et attaque le jeune guérisseur Morel. Et la Cour de Cassation ne pourra qu'acquitter notre ami.
L'histoire de l'Institut de Sin-le-Noble doit encore être bien vivante à l'esprit de beaucoup de nos amis et de leurs familles. Début difficile, mais quelle oeuvre grandiose, et que de chemin parcouru!
Au 1er août 1914, trois guérisseurs (Pillault, Béziat, Lormier) soignent ensemble une moyenne de 300 malades par jour. Certains jours, on compta plus de 500 malades et visiteurs. Chaque matin, à 10 heures et chaque après-midi, à 15 heures, une Conférence d'initiation était faite par le Secrétaire général, M. Breye ; les soins étaient donnés gratuitement. Le Secrétaire général se déplaçait dans d'autres instituts qui fonctionnaient grâce à des guérisseurs accrédités par l'Institut Général, à Lille, Lens, Soissons, Noeux-les-Mines, Aubervilliers, etc ....
Des Fraternelles s'étaient créées, ayant pour but de réunir les adeptes des Forces Psychosiques, d'y entretenir la solidarité et la fraternité entre les malades guéris. Quatre-vingt-douze groupements se créent ainsi, La Fraternelle la plus éloignée est à Alexandrie (Egypte) ; une autre est à Nottingham (Angleterre). La Fraternelle de Vendin-le-Vieil atteint 300 membres.
Instituts et Fraternelles ont, dès 1910, un organe de liaison: « Le Fraterniste ». Tirage : 7.000 ; abonnés : 6.000, hebdomadaire, format quotidien sur 4 pages.
Chaque dimanche, dans quelque ville, Pillault, Béziat et Breye organisent des Conférences publiques et contradictoires, souvent avec l'appui de la grande presse, de plus en plus favorable.
Des procès retentissants (Béthune, Tourcoing) ne les atteignent pas. Ils ne procèdent ni de la science officielle ni même du magnétisme. A l'instar de Jésus-Christ, guérir est possible en aidant le malade à rétablir en lui l'équilibre rompu, en lui tendant la vie de l'âme.