L’amour est ici. L’amour est immanent. L’amour est sans fin, toujours présent. Il ne peut jamais y avoir un manque d’amour, ni jamais que l’amour soit manquant.
Si nous estimons que c’est le cas, alors nous croyons simplement en nos histoires au sujet de la vie, celles-là même qui nous aveuglent de la présence évidente de l’amour. Mais il n’est jamais absent. L’amour est comme l’arrière-plan de tout ce qui est. Comme la toile est à une peinture ou comme le ciel est aux nuages. L’amour est la base même de tout, sans lui nous ne sommes pas ; sans amour, rien n’est. Tout est fondé sur cette base ; tout est cet amour. C’est la nature de tout et il ne peut pas être surpassé.
Toutes les fois que pendant un instant nous cessons de penser ou de croire en nos idées, nous noterons qu’il y a une tendance à ce que toutes ces pensées et émotions apparaissent. Ce qui, dans l’instant, sera perçu comme étant présent dans notre espace existentiel d’où en surgissent ou en restent absentes ces pensées.
Une fois que cet espace est identifié, nous pouvons nous rendre compte que jamais rien n’y est laissé à traîner, et également qu’il est le substrat même de tout ce qui nous est connu. Cet espace se discerne plus facilement quand nous ne nous résistons pas au dépassement de nous même. Comme le ciel est plus bleu quand il n’y a aucun nuage, ou quand nous ne sommes pas distraits par les nuages.
Ainsi, après avoir trouvé la confiance, et reçu la confirmation empirique que l’amour est abondant, nous reconnaîtrons que cet amour est également ici toutes les fois que nous pensons et que nous nous accrochons à des pensées et à des émotions. Tous les phénomènes jaillissent et se dissolvent spontanément dans l’amour, par nature, à l’instant même où ils surgissent, tous ces aspects sont libres.
L’acte d’amour est de s’aimer toutes les fois que nous nous sentons tirés vers le bas, ou que nous ressentons notre force, et puis quel que soit notre état d’être… D’une certaine manière, la reconnaissance même de ce nous sentons permet à ce sentiment, « l’amour s’aimant sans réserve », d’être, sans pour autant essayer de nous y conformer, ou de dériver en lui, qu’importe sa forme et sa signification, sa direction ou son implication. Croire que nous devons réagir aux sentiments et aux pensées au moment où elles s’expriment, afin de les résoudre, est une fausse grande idée. Tout est déjà résolu puisque rien n’est jamais définitif. L’amour est avec, pendant, et à l’intérieur de tout ce qui surgit. Aux yeux de l’amour Il n’y a ni récompense, ni valeur.
L’amour se voit seulement au dedans de lui-même et en tant que tout. L’amour se boit entièrement avec son propre nectar, et il s’exprime apparemment de façon insensée, mais pourtant de manières étonnamment efficaces. Aimer est insensé parce qu’il n’y a aucun filtrage, aucune intervention, aucune interception à n’importe quel moment donné. Mais ce n’est pas avec n’importe qui qu’on l’expérimente, qu’on lui permet d’être exprimé.
En prenant l’amour comme arrière-plan de tous les phénomènes, nous nous détendons dans l’amour et voyons par ses yeux, sans limite. De ce point de vue détendu, il n’y a plus rien à arrêter, pas de raison d’intervenir, de juger, de classer, d’analyser par catégorie, ou d’intellectualiser au sujet de n’importe quel aspect de la vie. Il y a seulement l’amour s’exprimant directement, spontanément, sans limite, sans hésitation, ni contrôle. Ainsi, comment l’amour ne peut-il pas semblé être insensé aux yeux d’une personne qui tente de l’expliquer ?
L’engagement dans l’amour
Au lieu de réagir vis-à-vis de nos pensées et sentiments, nous pouvons les aimer pendant et tels qu’ils sont. Nous pouvons apprendre à être patients avec nous-mêmes, et par cette patience réaliser notre expérience directe du fondement de tout ce que nous considérons être nos talents, failles ou expressions humaines. En nous engageant dans quelque chose hors de portée de nos pulsions passagères, même si nous ne sommes pas encore sûrs quant à ce que nous commettons exactement, nous serons beaucoup plus patients toutes les fois qu’elles se produisent. Nous aurons un regard fixé sur l’infini et rien qui passe dans notre champ de vision ne nous distraira, parce que nous regardons ce qui se trouve au-delà. Comme le mouvement constant d’un essuie-glace ne peut pas distraire notre attention de la route.
Avec la patience, le dévouement et la capacité d’englober et de laisser être tout ce qui peut surgir, nous pouvons voir par-delà le mouvement des phénomènes apparents, et prendre conscience de ce qu’est l’amour, directement. Pas conceptuellement, pas intellectuellement, mais essentiellement, c’est-à-dire ce que nous sommes en tant que base inclusive, en tant qu’être unifié et aligné, en qui tout existe.
L’Amour, on l’oublie puis on s’en rappelle
Nous avons parfois tendance à oublier la simplicité de ce qui ici nous est déjà donné. Cela parce que nous analysons et donnons de la valeur aux choses. En donnant de la valeur à quelque chose, nous faisons une distinction entre cette chose et une autre. L’amour est égalité totale et sans distinction des phénomènes de toutes sortes. Vu de l'amour, le monde est nouveau et frais à chaque moment. L’amour n’est pas défini – et donc non confiné – dans les seuls sentiments de l’amour. L’amour est là comme espace conscient de soi-même dans lequel ces sentiments de l’amour sont expérimentés. De même, l’amour inclut également la haine en tant qu’étant une perception parfaite et impeccable dans l’expression de lui-même. Il voit tout en tant que lui-même, par conséquent c’est une égalité paisible qui est en équilibre parfait avec elle-même. Rien n’est jamais nié dans l’existence ; tout est laissé exactement tel qu’il vient. L’amour est complètement dans l’amour avec ce que nous appelons la guerre, la haine, et de telles choses.
Tout est une expression de l’amour grâce à la conscience de soi où l’on se souvient que l’amour est naturellement inhérent. C’est pour ça qu’il est bon de se détendre, de cesser de chercher à définir ce que nous sommes, car c'est cette attitude mentale qui engendre la division et la dissociation. Il suffit juste de se détendre. À plusieurs reprises, pendant tous nos défis personnels, détendons nos idées et cessons de rechercher une stratégie ou une échappatoire hors de la situation dans laquelle nous sommes et ayons une bienveillance aimante pour ce que nous éprouvons. Soyons inclusif ; permettons à tout de venir et aller comme cela nous satisfait ; libérons-nous de toutes les tendances de contrôle et de nos attitudes de prévention. Faisons face à nos pensées et émotions avec un regard stable et bienveillant qui permet à tout de surgir et de se dissoudre, et ne soyons jamais distrait par n’importe quelle agitation particulière. Rappelons-nous cet amour pour être le substrat, la nature exacte, de tous les aspects, équanimement. Toutes les fois que nous nous rappelons de faire ainsi, et de plus en plus, l’amour apparaîtra pour être la base de tout ce qui existe au point où l’identification de l’amour, même face à la confusion, est inéluctable.
L’amour est simplement ici pour rester et rien n’échappe jamais à sa portée. Aimons tous les moyens qui permettent d’expérimenter un spectre d’expériences de plus en plus large, sans dérobade ni manipulation. L’amour est libre, l’amour est total, l’amour est maintenant. L’amour déjà parfait est tout ce que nous sommes. Détendons-nous juste…
bentinho massaro (étonnant jeune homme de 26 ans qui est apparemment le plus jeune éveillé et enseignant spirituel de la planète
)