LA DANSE DE SHISHI DU PAYS DE TÔNO
Shishi-odori peut s’écrire de deux façons différentes en japonais, avec les caractères chinois du lion ou avec ceux du daim. On ne sait pas lequel de ces deux animaux le Shishi-odori de Tôno désigne car il est écrit en caractères phonétiques Hiragana. Le Shishi-odori existe depuis plus de quatre cents ans à Tôno, une ville du département d’Iwate, au nord du Japon.
Le Shishi-odori est une danse folklorique issue de la croyance dans les trois montagnes sacrées de Tôno. Née de la rencontre entre l’art venu de la capitale et la danse des moissons du pays de Tôno, elle s’accompagne de musique Shinto et les paysans l’ont faite évoluer au fil du temps.
Traditionnellement, la danse est offerte par les paysans aux divinités, aux seigneurs et aux esprits des ancêtres, afin de les remercier des récoltes prospères et de la vie sans encombre qu’ils ont su leur assurer.
Les Shishi descendent de la montagne vers le village en quête de nourriture. Les paysans tentent de les chasser mais les animaux arrivent à les vaincre. Heureux et excités, ils sont fiers de leur victoire. Les vieux animaux aiguisent leurs cornes contre les colonnes de pailles de riz suspendues, ce qui leur assure le rajeunissement.
Entre temps les paysans se redressent et essaient de chasser les Shishi en imitant des épouvantails car les animaux n’arrivent pas les reconnaître sous cette forme. A la fin du combat, les animaux sont de nouveau vainqueurs.
Les hommes sont anéantis mais jamais tués car les animaux savent bien qu’ils ont besoin des paysans, les seuls qui puissent fabriquer les colonnes de paille qu’ils utilisent pour retrouver leur jeunesse. Les paysans et les Shishi finiront par se consoler tous ensemble autour de la colonne de paille.