silence Admin
Nombre de messages : 2255 Bonus : 4299 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Le culte des Uniques et celui des Multiples Dim 8 Déc - 14:50 | |
| Le culte des Uniques et celui des Multiples Dès la préhistoire, la plupart des animaux vivant dans l’Égypte antique furent sacralisés et idolâtrés.
Ils étaient considérés comme des incarnations vivantes de principes divins et furent associées à des divinités.
Les temples élevaient dans des enclos sacrés des animaux en rapport avec les dieux qui y étaient vénérés.
Les animaux morts (du moins, les plus importants) avaient droit à une momification et à un enterrement cérémonial.
On a retrouvé de grande quantité d’animaux momifiés (chat, taureau, crocodile, oiseau, etc.)
Il faut cependant bien différencier 2 types de dévotions autour des animaux : le culte des Uniques et celui des Multiples :
Les Uniques : certains animaux était, en effet, considérés comme des hypostases du dieu sur terre, un équivalent des statues de culte, réceptacles terriens de la divinité.Après leur mort naturelle, l’animal était momifié et inhumé avec tous les honneurs puis on recherchait son successeur.L’animal devait, en effet, répondre à des critères physiologiques précis (couleur du pelage, certaines tâches précisément disposées sur le corps…).
Le nouvel « élu » allait alors passer sa vie au sein du temple, dans un enclos luxueux.L’Unique le plus célèbre est sans nul doute le taureau Apis au Sérapéum de Memphis dont le culte a perduré de l’époque Thinite jusqu’à l’époque Ptolémaïque et que Hérodote décrit dans son Enquète. Mais il en existe d’autres comme les taureaux Mnévis et Boukhis ou les béliers de Banebded et d’Éléphantine.
Les Multiples : les animaux momifiés en « masse » est un phénomène qui se développe surtout pendant les époques tardives.Les temples élèvent dans leurs enceintes des centaines d’animaux qui sont destinés à être offerts par des particuliers en « ex-voto » auprès de la divinité, entraînant le développement d’immenses catacombes animalières (comme à Saqqarah).
On possède des témoignages illustrant notamment de grandes volières à ibis (Tounah el-Gebel) ou encore des traces archéologiques de « couveuses » pour les œufs de crocodile (Medinet Maadi).Les études pratiquées sur ces momies démontrent que les animaux pouvaient être abattus (on a par exemple découvert des momies de chats qui étaient en fait remplies de plusieurs chatons) ou que l’on pouvait sélectionner seulement une partie du corps de l’animal (comme des « momies » constituées exclusivement de pattes d’ibis).
Ce véritable commerce, sans doute très rentable pour les temples, a d’ailleurs entraîné des abus et on a des attestations de procès contre des prêtres qui avaient vendu de fausses momies. |
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