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Nommez - Le de n'importe quel nom et adorez - Le sous l'aspect qui vous plaira le mieux, vous êtes certain d'arriver à Lui.
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 L’Histoire des Sœurs Fox

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MessageSujet: L’Histoire des Sœurs Fox   L’Histoire des Sœurs Fox Icon_minitimeSam 24 Mai - 17:09



L’Histoire des Sœurs Fox Fox10
L’Histoire des Sœurs Fox



C’est un phénomène de hantise qui attira l’attention sur les manifestations des Esprits, en Amérique, au 19ème siècle. Des coups, dont personne ne put deviner la cause, se firent entendre pour la première fois en 1846 chez un dénommé Veckmann, habitant la maison d’un petit village appelé Hydesville dans l’Etat de New-York. Rien ne fut négligé pour découvrir l’auteur de ces bruits mystérieux, mais on n’y put parvenir. Six mois plus tard, en 1847, cette famille quitta la maison qui fut alors habitée par un membre de l’Eglise épiscopale méthodiste : M. John Fox et sa famille, composée de sa femme et de ses deux filles, Margaret alors agée de 14 ans et Kate, de 11 ans. La famille Fox était composé de six enfants mais seule Margaret et Kate vivaient alors avec leurs parents.

Pendant trois mois ils y furent tranquilles, puis les coups recommencèrent de plus belle. D'abord c'étaient des bruits très légers, comme si quelqu'un frappait sur le parquet d’une des chambres à coucher, et, à chaque fois, une vibration se faisait sentir sur le parquet ; on la percevait même étant couché. Le sol vibrait si fort que les lits tremblaient et qu’on sentait cette vibration en se tenant debout sur le plancher. Les coups se faisaient entendre sans s’arrêter, il n'y avait plus moyen de dormir dans la maison.

Le 31 mars 1848, madame Fox et ses filles, n'ayant pu dormir pendant la nuit précédente, et harassées de fatigue, se couchèrent de bonne heure, dans la même chambre, espérant ainsi échapper aux manifestations qui se produisaient ordinairement au milieu de la nuit. M. Fox était alors absent. Bientôt les coups recommencèrent, et les deux jeunes filles, réveillées par ce vacarme, se mettent à les imiter en faisant claquer leurs doigts. A leur grand étonnement les coups répondirent à chaque claquement, alors la plus jeune des filles miss Kate voulût vérifier ce fait surprenant ; elle fît un claquement, on entendit un coup, deux, trois, etc., et toujours l'être ou l'agent invisible rendît le même nombre de coups. Sa sœur dit en badinant : « Maintenant faites comme moi, comptez un, deux, trois, quatre, etc., » en frappant chaque fois dans sa main le nombre indiqué. Les coups se suivirent avec la même précision, mais ce signe d'intelligence alarmant la jeune fille, elle cessa bientôt l'expérience.

Mme Fox dit alors : « Compte dix. » L'agent frappa dix fois. La mère posa une série de questions et les réponses données par chiffres, montrèrent la plus grande connaissance de ses propres affaires qu’elle n’en avait elle-même ; car les coups insistaient sur le fait qu’elle avait sept enfants tandis qu’elle protestait n’en avoir mis au monde que six, jusqu’à ce qu’un septième, mort précocement, lui revînt en mémoire. A cette question : « Êtes-vous un homme, vous qui frappez ? » aucune réponse ne vint ; mais à celle-ci « Êtes-vous un Esprit ? » il fut répondu par des coups nets et rapides. On appela une voisine, Mme Redfield ; son amusement se changea en émerveillement puis en terreur au fur et à mesure qu’elle écoutait, elle aussi, les réponses correctes à des questions intimes.

Madame Fox dit alors à son interlocuteur invisible : « Si nous faisions venir les voisins, les coups continueraient-ils à répondre ? » Un coup se fit entendre en signe d'affirmation. Les voisins appelés ne tardèrent pas à venir, comptant découvrir l’invisible frappeur par tous les moyens de surveillance possible ; mais l'exactitude d'une foule de détails ainsi donnés par coups, en réponse aux questions adressées à l'être invisible, sur les affaires particulières de chacun, convainquirent les plus incrédules. Le bruit de ces choses se répandît au loin, et bientôt arrivèrent de tous côtés des prêtres, des juges, des médecins, et une foule de citoyens.

Les voisins accoururent en foule tandis que se répandaient les rumeurs à propos de cette merveille ; les deux enfants furent emmenés par l’un d’eux tandis que Mme Fox allait passer la nuit chez Mme Redfield. En leur absence, le phénomène se poursuivit exactement comme avant, ce qui une fois pour toutes réduit au silence toutes ces théories de craquement d’orteils et de genoux disloqués que des gens parfaitement ignorants des faits réels ont si souvent avancées. Tous les moyens de surveillance furent pratiqués pour découvrir l'invisible frappeur, mais l'enquête de la famille, et celle de tout le voisinage, fut inutile. On ne put découvrir de cause naturelle à ces singulières manifestations.

Les expériences se suivirent, nombreuses et précises. Le dimanche suivant, la maison était pleine à craquer, plus de trois cents personnes étaient présentes à ce moment-là. Les curieux, attirés par ces phénomènes nouveaux, ne se contentèrent plus de demandes et de réponses. L'un d'eux, nommé Isaac Post, eut l'idée de réciter à haute voix les lettres de l'alphabet, en priant l'Esprit de vouloir bien frapper un coup sur celles qui composaient les mots qu'il voulait faire comprendre. De ce jour, la télégraphie spirituelle était trouvée : ce procédé est celui que nous verrons appliquer aux tables tournantes.

Telle fut la première conversation qui eut lieu dans les temps modernes et que l'on ait constatée, entre les êtres de l'autre monde et celui-ci. De cette manière, madame Fox parvint à savoir que l'esprit qui lui répondait, était celui d'un homme qui avait été assassiné dans la maison qu'elle habitait, plusieurs années auparavant, qu'il se nommait Charles B. Rosma, qu'il était colporteur et âgé de trente-un ans, lorsque la personne chez laquelle il logeait le tua pour avoir son argent et l’enterra dans la cave. Des ossements humains furent effectivement trouvé plus tard.

Voilà, dans toute sa simplicité, le début du phénomène qui devait révolutionner le monde entier. Nié par les savants officiels, raillé par la presse des deux mondes, mis à l'index par des religions craintives et jalouses, suspect à la justice, exploité par des charlatans sans vergogne, le spiritisme devait cependant faire son chemin et conquérir des adhérents, dont le chiffre s'élève à plusieurs millions, car il possède cette force plus puissante que tout au monde : la vérité.

L’Esprit engagea les jeunes filles à donner des séances publiques dans lesquelles il convaincrait les incrédules de son existence. La famille Fox alla se fixer à Rochester et, suivant les conseils de leur ami de l'espace, ces jeunes missionnaires n'hésitèrent pas à braver le fanatisme protestant en proposant de se soumettre au plus rigoureux contrôle.

Accusés d'imposture et sommés par les ministres de leur confession de renoncer à ces pratiques, M. et Mme Fox, se faisant un devoir suprême de propager la connaissance de ces phénomènes, qu'ils considéraient comme une grande et consolante vérité utile pour tous, refusèrent de se soumettre et furent chassés de leur Église. Les adeptes qui se réunissaient autour d'eux furent frappés de la même réprobation.

Les conservateurs fanatiques amenèrent la population contre la famille Fox. Les apôtres de la foi nouvelle offrirent alors de faire la preuve publique de la réalité des manifestations devant la population réunie à Corynthial-Hall, la plus grande salle de la ville. On commença par une conférence où furent exposés les progrès du phénomène depuis les premiers jours. Cette communication, accueillie par des huées, aboutit pourtant à la nomination d'une commission chargée d'examiner les faits ; contre l'attente générale, et contre sa conviction propre, la commission fut forcée d'avouer qu'après l'examen le plus minutieux, elle n'avait pu découvrir aucune trace de fraude. Ils ajoutaient que ces coups arrivaient sur les murs et les portes à quelque distance des fillettes, occasionnant des vibrations sensibles. Ils échouèrent entièrement à découvrir aucun moyen par lequel on aurait pu les obtenir.

On nomma aussitôt une seconde commission qui eut recours à des procédés d'investigation encore plus rigoureux ; on fit fouiller et même déshabiller les médiums, par des dames bien entendu, toujours on entendit des rappings (coups frappés dans la table), des meubles en mouvement, des réponses à toutes les questions, même mentales ; pas de ventriloquie, pas de subterfuges, pas de doute possible. Second rapport plus favorable encore que le premier, sur la parfaite bonne foi des spirites et la réalité de l'incroyable phénomène. Il est impossible - dit Mme Hardinge - de décrire l'indignation qui se manifesta à cette seconde déception. Le rapport final déclara que « les bruits étaient entendus et que leur examen complet avait montré de façon décisive qu’ils n’étaient produits ni par un mécanisme ni par ventriloquisme, bien que, sur la nature de l’agent qui les produisait, ils fussent incapables de se prononcer. »

Une troisième commission fut immédiatement choisie parmi les plus incrédules et les plus railleurs. Le résultat de ces investigations, encore plus outrageantes que les deux autres pour les pauvres jeunes filles, tourna plus que jamais à la confusion de leurs détracteurs. Le comité témoigna ensuite que leurs questions, certaines posées mentalement, avaient reçu des réponses correctes.

La foule, exaspérée, convaincue de la trahison des commissaires et de leurs connivences avec les imposteurs, avait déclaré que, si le rapport était favorable, elle lyncherait les médiums et leurs avocats. Les jeunes filles, malgré leur terreur, escortées de leur famille et de quelques amis, ne se présentèrent pas moins à la réunion et prirent place sur l'estrade de la grande salle, tous décidés à périr, s'il le fallait, martyrs d'une impopulaire mais indiscutable vérité.

La lecture du rapport fut faite par un membre de la commission qui avait juré de découvrir le truc, mais il dut avouer que la cause des coups frappés, malgré les plus minutieuses recherches, lui était inconnue. Aussitôt eut lieu un tumulte effroyable : la populace voulut lyncher les jeunes filles, et elles l'eussent été sans l'intervention d'un quaker, nommé Georges Villets, qui leur fit un rempart de son corps et ramena la foule à des sentiments plus humains.

On voit, par ce récit, que le Spiritisme fut étudié sévèrement dès son début. Ce ne sont pas seulement des voisins, plus ou moins ignorants, qui constatent un fait inexplicable, mais des commissions, régulièrement nommées, qui, après enquêtes minutieuses, sont obligées de reconnaître l'authenticité absolue du phénomène. Des tentatives pour démasquer des fraudes dans les phénomènes eurent lieu régulièrement. Il est à noter que cet événement, qui est à la naissance du spiritisme, est sujet à de nombreuses déformations et désinformations de la part des opposants au spiritisme. Ainsi le Jésuite Lucien Roure, dans son ouvrage « Le merveilleux spirite » prétend que personne ne s’était posée la question de savoir si le phénomène était dû à la supercherie et il laisse même insinuer que ceux-ci étaient produits par le jeu de l’orteil ou de la cheville ! D’autres iront jusqu’à dire que la plus jeune des filles était ventriloque ! Ces affirmations gratuites, sans fondements, ne peuvent expliquer les effets des phénomènes constatés, et leur authenticité affirmée par des commission hostiles et fanatiques.

L’Histoire des Sœurs Fox Maison10

A Noter :

- Les coups frappés avaient commencé avant l’arrivée des sœurs Fox.

- Nulle suggestion ne peut expliquer ce phénomène puisque le spiritisme n’est pas encore né.

- Nulle manifestation inconsciente ne peut non plus expliquer ce phénomène : on retrouve les ossements de l’Esprit qui se communique conformément à ses dires.

- Les phénomènes furent dès le début soumis à la plus sévère critique et en ressortirent authentiques.

Pour en savoir plus :

- Histoire du Spiritisme de Arthur Conan Doyle. (chap. IV, l’épisode d’Hydesville)

- Le Phénomène spirite de Gabriel Delanne. (1ère partie, chap. II)

- Le Spiritisme devant la Science de Gabriel Delanne. (3ème partie, chap. I, historique)

- Dans l’invisible de Léon Denis. (2ème partie, chap. XVI)

- Le Spiritisme du Dr Paul Gibier. (1ère partie, chap. III)

- La Revue Spirite 1998 - n° 36, p.39 et 37, p.22 (L’histoire des sœurs Fox)
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