Le mercredi 8 juin à 20 heures au centre spirite Lyonnais Allan Kardec a eu lieu une conférence
sur le thème de l'obsession présenté par le médium Divaldo Pereira Franco.
Introduction par Gilles Fernandez, président de l’association : « Bonsoir à tous, Je voudrais déjà saluer les personnes
qui sont venues assister à cette conférence : nous avons le président de l’union spirite française et francophone, Roger
Perez ainsi que différents groupes spirites de la région, à savoir le groupe spirite « Gabriel Delanne » avec Monique
Salvador, les représentants du groupe de Vienne « Libertés Spirituelles » ; il y a également René Catin de la salle
« Jeanne d’Arc » et le groupe « Thérèse d’Avila » avec Josette.
Messages et vidéos retirer à la demande de Madame Claudia Bonmartin Fondatrice du CESAK de Paris
Nous avons donc la joie d’accueillir ce soir Divaldo Pereira Franco qui est né au Brésil en 1927 ;
je vais vous parler rapidement de sa vie afin de mieux le connaître. Il a eu une enfance difficile, il a été gravement
touché par la maladie et le décès d’une de ses sœurs et de deux de ses frères ; puis il a découvert petit à petit la
doctrine spirite mais comme il était dépressif, il a voulu mettre fin à ses jours, c’est alors que sa sœur lui est apparue
et lui a dit : « Ne fais pas ça, tu ne résoudras pas tes problèmes avec ce geste, ne le fais pas ».
Cette apparition fut un déclic et une révélation pour Divaldo qui alors n’a pas cessé de
travailler pour la reconnaissance des valeurs du Spiritisme. Il a été invité à la télévision, à la radio, à l’ONU,
aux Etats-Unis, dans la ville de Washington et en Europe également ; il a fait des centaines de conférences.
Au Brésil, des milliers de personnes viennent l’écouter et malgré tout cela, il a su rester simple et spirite et ce soir,
il a accepté de venir nous parler du Spiritisme.
Divaldo est médium psychographe c’est-à-dire qu’il transmet par écrit les messages des entités
spirituelles et notamment ceux de l’Esprit de Johanna de Angelis. Sous la dictée des Esprits, il a écrit plus de 250 ouvrages,
dont 150 ont été publiés et vendus à plus de 4 500 000 exemplaires à travers le monde. C’est ainsi qu’il a pu participer à la construction d’écoles, de centres d’accueil pour des enfants et des adolescents. Mais, je vais céder la parole à Divaldo et
à la fin de sa conférence, vous pourrez poser des questions. Le conférencier Divaldo Pereira Franco :« Mesdames, Messieurs,
Nos vœux de paix. Je regrette profondément de ne pas pouvoir parler la belle langue française mais je suis sûr que je
me ferai comprendre par l’intermédiaire de mon interprète et aussi parce que je parle l’idiome international celui de l’Amour.
Nous vivons un moment très grave dans notre société actuelle : théologiens et psychologues, sociologues et psychiatres
essayent d’interpréter le phénomène qui préoccupe toute la terre et les explications les plus variées s’offrent en réponses
et pourtant le problème devient de plus en plus grave. Quelques-uns disent qu’il s’agit du stress, de l’anxiété ou du résultat
des conquêtes des temps modernes, la vérité malgré tout est bien différente. Nous vivons dans une période de dépression,
ce phénomène envahit toute la terre ; actuellement, cela se présente comme une épidémie. Les statistiques américaines
affirment que sur 10 individus, trois sont dépressifs, trois ont déjà vécu une dépression et les autres sont des candidats
à la dépression. Aux Etats-Unis, en ce moment, il y a 25 millions de dépressifs chroniques et 25 millions de dépressifs
dont l’état est plus ou moins stationnaire.
Depuis l’attentat de septembre 2001 et jusqu’en 2007, on estime l’arrivée
de 25 millions de dépressifs en plus, mais, quelle est la raison de tout cela ?
La société est arrivée à un niveau élevé sur le plan scientifique et technologique mais elle n’a pas trouvé la paix.
Nous vivons dans une époque de vitesse et d’impatience, nous avons conquis le ciel, nous avons pénétré dans les
micros particules mais nous n’arrivons pas à nous connaître et nous traversons toujours des périodes d’anxiété.
La peur touche toute la Terre : peur de perdre la santé, son emploi, ses amis et surtout peur de la mort.
Tout cela nous conduit à cet état dépressif, cependant celui-ci n’est pas nouveau, en contemplant l’Histoire de notre humanité, le père de la médecine grecque avait déjà détecté la dépression, 400 ans avant J-C et il lui avait donné le nom de mélancolie.
Elle fait donc partie de notre histoire depuis plusieurs siècles.
200 ans après, un autre père de la médecine disait que nos maladies étaient dus à quatre facteurs :
la bile noire et jaune, l’eau, le sang et la flegme et que toutes les fois où l’un de ces facteurs
entrait en action, la maladie s’installait. Il affirmait que l’excès de bile noire amenait l’individu à la dépression qui est
l’héritière du péché d’Adam. 50 ans après, un autre père de la médecine reconnut nos troubles psychotiques.
Plus en avant, 200 après J-C, on voit que la dépression s’est étendue et que le mot mélancolie a pris un autre nom.
Au 14ème siècle, durant le Moyen-Âge, la mélancolie était si répandue que l’Eglise catholique la reconnut comme un
péché mortel. Il arrivait souvent que le curé et ses religieuses qui étaient pris de mélancolie, abandonnaient leur
travail et finissaient par se suicider. Mais c’est après la renaissance seulement que cette mélancolie va être étudiée.
Au 17ème siècle apparaît l’œuvre de Shakespeare et pour la première fois dans la littérature anglaise le mot dépression
est employé.
Toute l’œuvre de Shakespeare est dépressive : Hamlet s’habille en noir, il vit au travers d’interrogations
et de monologues, il ne cesse d’être tourmenté par des conflits. Lady Macbeth après avoir tué le roi, elle a toujours
l’impression d’avoir les mains tachées de sang. Elle ne cesse de les laver et montre des troubles obsessionnels compulsifs.
C’est la deuxième fois dans l’Histoire que ces troubles sont mentionnées, la première fois, c’était avec Pilate qui
s'était lavé les mains du sang de Jésus. Il avait toujours l’impression que ses mains étaient sales, le sang du Juste
le perturbait. Quand il est revenu à Rome, il a mis fin à ses jours en se suicidant. Si l’on examine la problématique
de la dépression, elle est très grave parce qu’elle atteint toute personne du plus simple au plus en vue, les
intellectuels, les artistes ; nous sommes tous victimes de la dépression. Mais quelle est la cause ? Au 18ème siècle
apparaît la première étude sur le cerveau. Auparavant, la médecine pensait que le cerveau n’était pas très important,
les personnes aimaient par l’organe du cœur et pensaient, réfléchissaient à l’aide de l’organe du foie. D’ailleurs,
beaucoup disent : « Je t’aime de tout mon cœur » et lorsque les femmes veulent penser, elles posent leurs mains
sur le foie… Durant ce siècle, on découvre que le cerveau n’est pas qu’une masse molle mais qu’il est constitué de
cellules particulières que l’on a dénommé neurones ou cellules nerveuses, elles ont des formes allongées et ont pour nom
axone et on connaît leurs utilités. Un peu plus tard, en étudiant les causes de la dépression, on a découvert qu’il y avait
deux types de dépression : l’une interne en relation avec le corps physique suite à l’héritage génétique, les maladies
infectieuses et ses séquelles et une autre de nature plus extérieure à ce corps, les difficultés socioéconomiques,
psychologiques, affectives, familiales, les traumatismes mais là s’arrêtait la connaissance de la science.
Au 19ème, à l’université de la « Salpetrière », le Docteur Jean Martin Charcot a étudié assidûment l’hystérie.
Entre 1880 et 1890, cet éminent pathologiste a observé l’univers cérébral afin de mieux comprendre l’individu et
c’est vers 1900 qu’un psychiatre allemand du nom d’Emil Kraepelin qui étudiait la dépression, a établi qu’il existe deux sortes
de dépression : la dépression unipolaire et la bipolaire. La première se caractérise par une grande tristesse, un manque d’enthousiasme pour la vie et une profonde amertume. L’individu n’aime pas la lumière, il reste allongé, ne s’intéresse pas à sa personne et songe à mourir.
La deuxième se caractérise par un changement d’état, le malade quitte cette amertume et devient presque euphorique, il commence à entendre des voix, à avoir des visions et il se considère comme supérieur puis, ensuite, il rechute et c’est à ce moment-là qu’il se suicide. Freud avait l’habitude de dire que la dépression était la conséquence des pertes ou des séparations.
Par exemple, quand on perd un objet que l’on aime, quand on perd un ami, des relations ou de l’argent, nous devenons
dépressifs. Cependant si cela dure 3 ou 4 semaines, c’est normal mais si l’on dépasse cette période, cela devient pathologique
et une thérapie devient nécessaire. C’est à partir de ce moment-là que la médecine a commencé à mieux comprendre le
cerveau : nous sommes ce que le cerveau exécute et les neurones qu’il contient, sont la base essentielle de notre vie organique
à savoir rire, parler, entendre, aimer, marcher, dormir, ainsi tout dépend de nos neurones. Quand j’étais jeune, dans les années 1940, on disait d’une personne de 40 ans qu’elle était déjà vieille, est-ce parce que meurent tous les jours 15 000 neurones dans notre cerveau et que lorsque l’on arrive à 40 ans, on n’en a plus... Je me souviens alors que l’on disait : « Ah, je suis déjà trop vieux pour lire, je ne suis plus capable » et les messieurs se mettaient une petite casquette sur la tête, allaient jouer aux cartes,
les dames faisaient du crochet, du tricot ou de la couture, tout en parlant de la vie des autres, tout cela parce qu’ils avaient
perdu leurs motivations pour vivre. La science d’alors disait que l’on possédait 5 milliards de neurones mais dans les années
50 avec l’arrivée des microscopes électroniques, on s’est aperçu que l’on possède 50 milliards de neurones et que la mort de
quelques milliers par jour ne représentait rien. L’espérance de la vitalité humaine s’est allongée passant de 40 à 50, puis 55 ans. Mais une découverte importante s’est fait jour en s’apercevant que les neurones ne sont pas les éléments les plus importants
mais que notre mental avait une part bien plus prépondérante. Quand le mental est actif, les neurones remplacent les
manquants comme le font d’autres organes comme les reins, les poumons, les yeux, les oreilles…
Dans les années 70, la science a établie par des recherches que nous possédons 70 milliards de neurones et grâce à cela,
la vitalité se prolongeait donc jusqu’à 60 ans.
En 1990, elle s’aperçoit qu’en fait, nous possédons entre 70 à 100 milliards selon les individus et qu’en général, l’homme en a
quelques milliards en plus que la femme qui ne lui servent pas, c’est en quelque sorte comme une réserve. Ces neurones sont similaires à des glandes et elles produisent une substance du nom de neuropeptide. Ces années 90 s’appellent les années du cerveau car la science a découvert plus de choses en 10 ans que dans toute l’histoire de l’humanité. On observe alors que les neurones produisent 65 neuropeptides comme par exemple, lorsque l’on a une certaine émotion, ils produisent de la sérotonine ; quand on est très ému, ils produisent de la dopamine et le manque de dopamine produit le syndrome de parkinson, la maladie
qui a tué le pape Jean-Paul II. La science a donc découvert que la dépression a une cause cérébrale, il s’agit d’un trouble physiologique par le manque de noradrénaline et sérotonine car ces deux éléments là nous apportent la joie. Ainsi au lieu de dire : « Je t’aime de tout mon cœur », on pourra dire : « Je t’aime avec toutes mes sérotonines »… Cela devient fascinant et
il y a à peine 5 ans que la science a découvert que nous avons la substance du bonheur. Il y a donc des gens dont le cerveau
la produise en grandes quantités et c’est pour cela qu’ils sont gais et d’autres qui en ont en moindres quantités et ces personnes sont dépressives. Il s’agit d’un phénomène physiologique. Mais en outre, la science reconnaît qu’au-delà de ces faits naturelles,
il existe cependant quelque chose au-dessus du cerveau qui déclenche la production de ces substances. Certains disent qu’il
s’agit du mental, d’autres la pensée, d’autres la conscience mais la science moderne l’appelle : « L’Esprit », c’est donc l’esprit
qui commande le corps car le cerveau ne produit pas la pensée, la pensée est le résultat de l’Esprit. Par exemple l’individu a
crée l’ordinateur mais l’ordinateur ne peut remplacer l’homme. Ainsi par ces recherches, la science vient peu à peu à la
rencontre du spiritualisme, du Spiritisme comme nous l’avait dit avec beaucoup de réflexions Allan Kardec : « Le Spiritisme
marche à côté de la science mais il ne s’arrête pas là où la science s’arrête parce que la science étudie les effets et le
Spiritisme étudie les causes. Le jour où la science démontrera que le Spiritisme se trompe sur un point donné, c’est aux
spirites d’abandonner ce point là et de suivre la science. » La science fait des recherches, le Spiritisme est une science qui
étudie l’origine, la nature et le destin des Esprits et les relations qui existent entre le monde corporel et le monde spirituel ;
c’est une science d’observation et non académique car les éléments avec lesquels il travaille ont leur propre volonté, c’est
l’âme de ceux qui ont vécu sur terre et qui ne se soumettent pas à nos passions et nos caprices. Grâce aux progrès de la
science, on est capable de produire en laboratoire sur un plan chimique, des substances similaires aux peptides et qui ont
une action analogue à ceux-ci sur le plan physiologique. Ainsi, lorsque les individus en prennent, celles-ci ont comme
action de protéger les neurones et de provoquer des neuro communications. Le Spiritisme reconnaît que la dépression
comme la schizophrénie, l’autisme et la folie en général appartiennent aussi à la matière. Pour une raison qui échappe
encore à la science, la loi de la cause à effets explique bien des choses, comme le mentionne Allan Kardec.