Hélène Bouvier et le Padre Pio
Hélène Bouvier avait une vénération pour le Padre Pio. Elle rêvait de le rencontrer mais pensait que cela ne serait sans doute jamais qu'un rêve. Comme le savent les personnes qui l'ont approchée, on ne peut parler d'Hélène sans parler du Padre Pio.
Francisco Forgione est né le 8 mai 1887, à Piétrelcina, de parents pauvres. Son père fut obligé de s'exiler aux États-Unis, pour nourrir sa famille et permettre à son fils de faire les études nécessaires pour être accepté dans un couvent.
Il fut, très jeune, témoin d'un miracle qui le marqua pour toute la vie.
Pour la fête de San Pellegrino, ses parents, en habit du dimanche, l'emmenèrent à Altavilla. Ils entrèrent dans l'église du village. Une femme était là, devant la statue du Saint ; elle était assise et pleurait. Ses pleurs devinrent des sanglots. Elle approchait de la crise de nerfs. Son père essaya de faire sortir le petit Francisco de l'église. Très sensible, il avait les yeux plein de larmes. L'enfant tremblait d'émotion, mais refusa de bouger. Il regardait la mère qui dans un geste inattendu jeta son enfant devant la statue du Saint en hurlant : « Tiens, prends-le, si tu ne veux pas le guérir, je te le donne ». L'enfant tomba sur l'autel et pour la première fois de sa vie, il parla.
Le petit Francisco, vient d'assister à un miracle, à neuf ans. Il en sera marqué pour toute sa vie.
Sans le savoir il était médium. Le corps éthérique de son guide, la Sainte-Vierge, (il lui vouera une dévotion complète), qui venait déjà lui sourire, il sera « missionné », mais l'ignore encore.
Il fallut un vaste concours de circonstances pour que Francisco Forgione devienne le Padre Pio, mais son chemin était tout tracé. «Je suis un instrument docile dans les mains de Dieu », voilà ce qu'il disait de lui-même.
Il avait la faculté de se dédoubler, son corps éthérique sortait de son corps physique et était même à ce moment-là « visible » dans les endroits où il allait et où on le reconnaissait. En raison de son habit de capucin, personne ne pouvait se tromper ; c'était bien lui.
Le 5 août 1918, pendant qu'il confessait de jeunes prêtres dans son couvent de San Giovani Rotondo accroché au flan de la montagne, il vit s'avancer vers lui un mystérieux personnage qui lui transperça le coeur avec une flèche. Il venait de subir la « transverbération » exactement comme Sainte Thérèse d'Avila. « C'était comme un glaive de feu qui transperçait mon âme et faisait brûler mon coeur d'un amour ardent pour Jésus ».
Le 20 septembre 1918, il revit le même personnage tout misselant de sang qui lui imprima, cette fois, les mêmes stigmates que son patron Saint François d'Assise.
Les mains, les pieds, la poitrine du Padre Pio portaient les blessures du Christ. Il les portera jusqu'à la mort, où son corps, corps éthérique envolé, retrouvera son intégrité.
Tel était le personnage qu'Hélène Bouvier aurait voulu rencontrer.
Elle avait lu tous les livres le concernant mais sa mère malade, fut opérée trois fois, ce qui l'empêcha de partir en Italie, d'autant qu'elle avait toujours une vingtaine de chats à la maison.
Elle fut très étonnée lorsque sa soeur, qui habitait à proximité, lui proposa de prendre huit jours de vacances pour se reposer. Elle s'occuperait de tout en son absence.
Cela était inespéré, elle ne se fit pas prier.
- « Je vais aller voir le Padre Pio »
- « Mais c'est loin tu n'as pas assez d'argent ».
- n Je sais c'est une folie, mais une folie spirituelle, je la fais, je verrai bien ensuite ».
Elle prit son billet de train et partit. Elle aussi était guidée. Elle avait encore un doute au sujet des voyances médiumniques qu'elle faisait et se posait des questions. Ne parlant pas l'italien, mais juste un peu l'anglais, elle arriva en Italie, à 22 h 30. Evidemment, il n'y avait pas de chambre libre et après plusieurs refus elle se dirigea vers un banc pour se reposer un peu. Elle prit ensuite la route pour aller vers le monastère.
Dans la rue qui montait, elle vit une dame appuyée sur la barrière de sa petite maison et elle utilisa son seul mot d'Italien.
- Camera ? »
L'inconnue posa la question : « Pour vous ?
- Oui
- D'accord, deux jours.
Elle était sauvée. Après une petite nuit réparatrice, elle se retrouva au couvent. C'était la pagaille, les gens se battaient pour entrer...
Elle était stupéfaite, des carabiniers essayaient de maintenir l'ordre, la foule voulait entrer de force. Les gens se bousculaient, s'injuriaient...
Ceux qui arrivaient les premiers pouvaient se mettre près de l'autel et voir les stigmates saigner. Par déférence pour le Christ, il enlevait ses mitaines.
Hélène, portée par la foule, ne sut jamais comment elle arriva dans l'église. Mais à la sortie, le Padre Pio s'arrêta devant elle et lui donna sa main.
Il voyait les auras et savait toujours qui était devant lui. Repartant pour Paris, Hélène décida de revenir une seconde fois.
Elle revint, accompagné de son guide et du Père Brothier, des. Orphelins d'Auteuil, qui venait de décéder et qu'elle avait bien connu. Elle l'avait déjà vu plusieurs fois dans son corps éthérique. Contre toute logique, elle se retrouva dans la sacristie, sur le chemin du Padre Pio et eut droit à sa main dans la sienne et à un sourire. Leurs yeux se croisèrent et elle eut l'éblouissement de son Aura.
La nuit qui suivit, encore en Italie, elle eut un rêve, elle se confessait à un capucin : «Je m'accuse de me mettre en colère, et de dire des gros mots ». Elle ouvrit les yeux. Elle était en train de se confesser au Padre Pio, il était à la tête de son lit. Elle le vit s'éloigner d'elle, aller vers la fenêtre et elle eut très peur, elle était au troisième. « Mais il va tomber ! ». Elle avait pensé tout haut et il avait déjà disparu.
Hélène revint à Paris la joie dans le coeur. Ce fut son dernier voyage en Italie. La vie terrestre du Padre touchait à sa fin.
(source : témoignages Les messages de l'au delà à votre portée, Marguerite Bevilacqua)