Nous avons observé que la médiumnité ne se manifeste pas toujours sous la forme d'un phénomène, c'est-à-dire, des états de transe exceptionnels, comme la clairvoyance ou la clairaudience, par exemple. Dans la plupart des cas, et surtout dans notre quotidien, le phénomène médiumnique se manifeste sous la forme d'un symptôme.
Dans la vie de tous les jours, ce que nous avons observé, ce sont les altérations de comportement psychobiologiques, associés à des altérations de l'état de transe.
Nous allons essayer de le comprendre dans l'anatomie du cerveau.
Dans le phénomène médiumnique, nous travaillons sur l'hypothèse que l'organe sensoriel est la glande pinéale. Nous avons déjà dit que tout phénomène de senso-perception implique un organe sensoriel qui capte le stimulus et une aire du cortex cérébral qui traite l'information, en rendant le stimulus accessible à la raison, au contrôle de soi. Prenons par exemple les yeux : les organes sensoriels captent l'image et celle-ci est traitée dans le cortex occipital, l'aire de perception corticale.
La glande pinéale capterait aussi le stimulus médiumnique, par les ondes magnétiques qui viennent de l'univers parallèle ou monde spirituel, et ce stimulus serait envoyé au lobe frontal, qui ferait les connexions nécessaires afin que l'individu puisse assumer le contrôle de ces échanges entre son univers mental et cérébral et le monde spirituel.
Mais ce n'est pas comme ça que cela se passe dans la plupart des cas, pourquoi ?
Parce que pour utiliser le lobe frontal et profiter de ces ressources, comme un élément qui traite les captations médiumniques, venues de la glande pinéale, il faut s'entraîner, il faut développer sa structure psychique.
* Alors l'individu qui développe et alimente en lui la transcendance, la capacité d'aimer, de tolérer, de résoudre les problèmes, amplifie les aires du lobe frontal ; sans ces qualités psychologiques, il n'y pas de développement de cette région importante du cerveau. S'il n'y a pas d'intérêt pour la transcendance, il n'y a pas de traitement cognitif de la captation médiumnique.
Cette captation va être drainée vers des aires plus internes du cerveau, plus primitives comme l'hypothalamus. Ainsi, l'individu qui n'a pas la compréhension et la capacité d'élaborer ce qu'il absorbe de la spiritualité, n'utilise pas sa perception médiumnique, ne profite pas des bénéfices qu'elle peut offrir, cela ne l'intéresse pas. En conséquence, toute la captation réalisée par la glande pinéale est drainée vers les structures adjacentes du cortex, principalement l'hypothalamus.
Dans l'hypothalamus se trouve le siège des comportements psychobiologiques, c'est là que se trouvent les aires de la faim, de la sexualité, de l'agressivité et c'est par lui que transite le système réticulaire activateur ascendant, responsable de l'état de sommeil et de veille. Le phénomène médiumnique peut donc provoquer des troubles de ce secteur.
Or, voyez comme c'est intéressant : ces comportements qui sont inhérents à cette aire du cerveau, l'hypothalamus, font partie de ce que l'on peut appeler la psychologie biologique ; on n'a pas besoin de l'apprendre, on naît déjà en sachant dormir et se réveiller, on sent l'instinct sexuel et de préservation de la vie, dans laquelle la faim est incluse. De même, il existe déjà des pulsions agressives orientées soit vers le courage, qui serait une élaboration positive de l'agressivité, soit vers l'irritabilité. Un bébé est irritable, n'est-ce pas ? Les états dépressifs et phobiques sont communs, y compris chez les animaux, ainsi que les états agressifs et violents.
Nous pouvons donc avoir une autoagressivité qui est tout un processus psychique d'autoannulation, qui s'exprime par la dépression ou la phobie et l'hétéroagressivité qui est l'irritabilité et la violence.
Si l'individu n'utilise pas à sa juste valeur sa capacité de transcendance, de contacter cet univers parallèle qui nous entoure, qui est la spiritualité, son lobe frontal est paralysé.
La captation de la glande pinéale est alors dirigée vers l'hypothalamus, en potentialisant ces comportements. Le phénomène médiumnique ne se manifeste pas toujours sous la forme d'un phénomène paranormal, la plupart des fois il se manifeste sous la forme de l'exacerbation des symptômes.
Comment peut-on vérifier cela ? De la façon suivante : les ondes magnétiques qui viennent de l'influence spirituelle sont captées par la glande pinéale comme cela se passe dans un téléphone portable, et cette énergie est dirigée vers l'hypothalamus, et circule dans ce territoire, en agissant sur les secteurs responsables de ces comportements psychobiologiques, en augmentant leurs effets. L'individu peut donc avoir une faim terrible, qui n'est pas justifiée par ses besoins métaboliques ou bien de l'anorexie ; altération du sommeil : une grande somnolence ou pas du tout ; altérations de l'humeur, il devient irritable, agressif, dépressif, phobique et même violent ; ou encore avoir un problème dans le secteur de la sexualité, surtout une difficulté de conserver des liens.
Comme cette interférence est extérieure, elle ne vient pas de l'intérieur de l'individu, il ne fait qu'établir la prédisposition, la syntonie pour recevoir cette influence, par similarité ou résonance, en émettant une fonction d'onde alliée à un modèle de comportement qui à son
* tour va syntoniser avec les ondes du spectre électromagnétique qui viennent de la spiritualité du même modèle.
L'individu détermine donc le modèle d'onde qu'il reçoit, le type de liaison, de communication médiumnique qui arrive jusqu'à lui, mais après avoir été captée par la glande pinéale, il perd le contrôle de la situation. C'est une des caractéristiques de la phénoménologie médiumnique, l'effet superlatif sur certains aspects que la personne concentre en elle-même. Il y a une perte de contrôle, pourquoi ?
Dans ce comportement, il y a la co-participation de l'entité spirituelle qui l'influence. Il n'est donc pas exclusivement responsable de son mode de procéder.
L'éminent psychanalyste Carl Gustav Jung, quand il a décrit l'acausalité, affirme que l'individu présente un symptôme dont la dimension n'est pas justifiée par ce que l'on analyse dans son psychisme. Dans ces cas, les tests psychologiques, le psychodiagnostic, n'expliquent pas toute l'amplitude des symptômes par lesquels la personne est en train de passer. Le phénomène de l'acausalité est une des caractéristiques de l'interférence spirituelle.
Souvent la personne se demande : mon problème est spirituel, psychologique ou biologique ? C'est un problème médical, qui doit être traité biologiquement ? Pour répondre nous devons penser ce qui suit. D'abord, l'influence spirituelle est une fonction de sens-perception, elle atteint le cerveau, et aura donc des influences organiques, tels les comportements psychobiologiques, par exemple. Alors voici la première question : dire que le problème est organique ou qu'il est spirituel n'a pas de sens, car les deux sont imbriqués.
Nous avons accompagné plusieurs cas de neurochirurgies de l'hypophyse ; nous avons constaté que l'individu possède un élargissement de l'interactivité médiumnique ; il commence à vivre toute une phénoménologie des états de transe, assez intense, qui atteint les domaines de la psychiatrie.
Lorsque l'on touche au circuit cérébral, que ce soit par opération chirurgicale ou traitement chimique, comme c'est le cas des drogues psychoactives, particulièrement celles qui activent la médiumnité comme le hachisch, la cocaïne, l'acide lysergique, on peut interférer dans le cerveau et élargir le champ médiumnique. Pourquoi ?
Parce que l'interférence spirituelle aura lieu dans un substrat organique, ouvert par l'ingestion de substances chimiques. Donc, toucher à l'organique signifie aussi toucher au médiumnique.
Beaucoup de patients qui utilisent de l'acide lysergique, du cannabis ont un élargissement du champ médiumnique, voient les plans inférieurs de la terre et interagissent avec eux. Ces visions coïncident avec les descriptions de l'Enfer de Dante, dans la Divine Comédie. Ceci fait partie de l'univers psychédélique de l'usage de drogues.
Curieusement, comme nous l'avons déjà dit, l'éminent psychiatre tchèque, naturalisé américain, Stanislav Grof, un des fondateurs de la psychiatrie transpersonnelle, a participé en tant que volontaire aux expériences faites par le laboratoire Sandoz, pour tester l'acide lysergique qui avait été découvert par Alfred Hofman. Après être passé par cette expérience, il raconte le monde spirituel. Je voudrais réaffirmer que nous déconseillons l'utilisation de toute drogue, quelle qu'elle soit, et que nous sommes simplement en train d'étudier le sujet d'un point de vue scientifique. Le propre Grof a substitué ces drogues
* par des exercices respiratoires qui sont des inducteurs des états de transe et par d'autres techniques liées aux modèles hypnotiques pour atteindre un état de transe.
Lorsqu'on touche au cerveau, que ce soit par une opération chirurgicale ou traitement chimique, on ouvre la médiumnité.
On peut utiliser un médicament et obtenir un effet inverse. Si l'on utilise un neuroleptique, par exemple, on a l'impression que l'on fait obstacle à l'état de transe, c'est comme s'il y avait une fermeture de la médiumnité, en permettant à l'individu de mieux se centrer. Comme la médiumnité, ce n'est pas seulement une fonction organique, elle concerne aussi l'orientation de l'univers psychique ; l'état émotionnel et la direction de la pensée que la personne imprime dans le parcours de sa vie, interfère aussi dans ce qu'il recherche, ce avec quoi il est en syntonie en termes de rapport médiumnique.
La tomographie par émission de positron le prouve : l'acte de penser consume de l'oxygène et du glucose, la pensée provoque, dans ses diverses tonalités, l'augmentation de la microcirculation cérébrale dans les aires spécifiques qui appartiennent à ce modèle de pensée. Il est donc possible de constater que quand l'individu s'efforce pour se souvenir de quelque chose, dans la tomographie apparaît l'augmentation de la microcirculation cérébrale dans le secteur de la mémoire. De même, quand le raisonnement est plus aigu, il y a une augmentation de la microcirculation dans les secteurs pré-frontaux, si c'est pour la vision, le lobe occipital sera stimulé, et ainsi de suite.
Nous voyons ainsi que le psychisme interfère aussi directement dans la dynamique cérébrale.
Le modèle des pensées et des émotions reconditionne la chimie du cerveau, comme un médicament, voilà pourquoi il est important de travailler le psychisme, de transformer la pensée.
Quand nous avons le réflexe d'une situation dans notre vie, cela est initié à partir d'une partie de la structure de notre pensée qui a été additionnée par la volonté.
Par la volonté, surgit l'idée qui est inscrite chimiquement dans le cerveau, permettant toute la gamme de senso-perception et d'activité motrice, et ainsi cette idée se transforme en action et l'action produit des réflexes.
Rien ne nous arrive par hasard. D'ailleurs c'est un des paradigmes de la psychanalyse, sur lequel Freud a travaillé très longtemps ; tout ce qui nous arrive vient de la volonté subconsciente.
Par logique déductive, nous pouvons travailler avec l'idée inverse, si une conséquence négative fait partie de notre vie, il est possible de reconditionner la volonté vers une direction constructive. Pour cela, il faut modeler des idées d'équilibre, qui configurent la chimie de notre cerveau, de telle façon que se développent des aires qui mènent à une senso-perception et à une motricité qui déchaîne l'acte ou l'action qui nous mène à l'amélioration.
Saint Augustin disait : après avoir donné son consentement, le consentement de la volonté, par ignorance ou faiblesse, le mal est fait. Que voulait-il dire ? Que l'individu alimente la volonté et elle donne son consentement. La modélisation de l'idée configure le cerveau, celui-ci réagit et ensuite la personne ne domine plus les conséquences.
C'est ce qui se passe avec le vice. La personne va réitérer le même acte, parce qu'il n'a pas de contrôle sur lui-même, il remet sa volonté dans le vice, celle-ci modèle l'idée, la configure dans le cerveau.
* Le cerveau est conditionné pour actionner ce modèle de comportement à tout stimulus inducteur. Il a été programmé pour garantir le vice. C'est pour cela que le plus grand problème du vicié est le manque d'exercice de la volonté pour s'en libérer. Ceci annule toutes les forces de l'âme.
Nous voyons que la structure psychique a une grande influence sur la médiumnité. Curieusement, quand nous étudions l'électroencéphalogramme de médiums en transe, nous constatons que l'électricité cérébrale se modifie quand il y a interférence spirituelle. Nous avons évalués quelques uns de ces cas.
Les états de transe et de possession par des esprits sont des diagnostics médicaux, conformes au Code International des Maladies (CID 10), dans le point F 44.3. Nous y voyons que l'état de transe est considéré comme une maladie quand elle se produit de façon involontaire, de façon que la personne n'a pas de contrôle sur lui, mais quand la personne participe à des activités religieuses dans lesquelles les états de transe sont coordonnés, ou volontaires, alors dans ce cas, ce n'est pas une maladie.
Cette indication du Code International des Maladies est importante car certains ouvrages d'auteurs français disséminent la fausse idée de l'existence d'une paranoïa spirite, en affirmant que tout le vécu spirite, y compris la pratique, l'étude et la croyance dans la question du spirituel, serait une paranoïa, configurerait une hallucination spirite.
Ceci démontre une grande ignorance de ce que représente la senso-perception, le diagnostic en psychiatrie ; ces ouvrages ont un fondement incorrect et ils donnent une idée complètement dépassée par rapport à ce que la médecine a atteint sur le plan de la compréhension de ces questions.
Curieusement il y a des patients qui viennent en consultation avec des symptômes qui souvent sont confondus avec des crises épileptiques. Quand on est en leur présence, on voit que ce n'est pas exactement une crise d'épilepsie, elle ne se présente pas comme telle, en réalité on est en présence de traits ayant un aspect conversif.
André Luiz, dans un de ses ouvrages psychographiés par Chico Xavier, utilise un terme qui peut-être définit ce cadre de façon assez précise, ce sont les altérations hystéroépileptiformes. Dans ces cas, le patient a une crise qui ressemble à une crise convulsive, mais quand elle est soulagée du point de vue neurologique, elle présente un aspect conversif.
Dans l'altération hystéro-epileptiformes il y a une synthèse de deux concepts : la conversion hystérique, qui a très bien été étudiée par Charcot, à la Salpêtrière, et les crises épileptiques. Ce n'est ni l'une ni l'autre, mais un état altéré de conscience qui mène à la perte de contrôle des fonctions motrices et à l'apparition dans l'électroencéphalogramme d'un modèle d'onde, dénommé onde fantôme, qui n'est pas exactement une anormalité ; il se produit un ralentissement des ondes dans les lobes frontal et préfrontal, qui ne justifie pas la proportion de la crise par laquelle la personne est en train de passer.
Pendant nos expériences sur l'électroencéphalogramme et mappage cérébral de médiums en transe psychophonique, la même altération se produit, avec le ralentissement des ondes dans l'électroencéphalogramme du lobe frontal et préfrontal.
Curieusement ce ralentissement de l'onde se produit dans les états de somnolence au moment où l'individu va dormir, qu'il va perdre sa capacité d'expression. Le médium en transe présente cependant un ralentissement des ondes dans le lobe frontal et préfrontal, de la même façon que celui qui se produit dans les états de somnolence, sauf qu'à l'inverse il a une hyper-capacitation de l'expression, il dit des choses qui vont au-delà de sa capacité
* avec une grande facilité de s'exprimer, et parfois même une altération de la personnalité et du comportement, avec des mouvements intenses, parfois musculaires et cependant il ne dort pas.
Tout indique que la phénoménologie du sommeil héberge dans sa structure la phénoménologie médiumnique. La médecine est particulièrement en train d'étudier ces questions.
Nous avons donc deux phases du sommeil très curieuses : la phase hypnagogique et la phase hypnopompique. Pour des questions de facilité pédagogique, je vais appeler ces deux phases d'hypnagogique car elle traduit très bien ce que je veux expliquer. La personne, dans la phase où elle presque en train de dormir, ni réveillée, ni endormie, peut commencer à halluciner. C'est la phase hypnagogique. Dans cet état elle peut avoir des visions, des idées, des pensées qui ne font pas partie de son univers imaginaire, mais cela ne s'appelle pas une hallucination. Ce qui se produit pendant la phase hypnagogique du sommeil est connu sous le nom de pseudo-hallucination.
Il semble donc que les aspects phénoménologiques de la médiumnité sont semblables à cette phase hypnagogique, qui est une pseudo ou fausse hallucination.
Dans la véritable hallucination, il existe un manque de cohérence logique, dans la pseudohallucination se produit la phénoménologie médiumnique, il existe une cohérence logique et souvent l'image qui apparaît ou les mots ou les phrases sont de choses inconnues de la personne ou parfois contrarient ses propres idées.
Le patient nous dit souvent : docteur, c'est comme si j'entendais quelqu'un qui me suggère de tuer, de me tuer, ou de faire telle ou telle chose, et je lutte contre ces voix qui me disent cela. Et souvent, le patient raconte avec une richesse de détails l'univers du discours qui arrive jusqu'à sa tête. D'un autre côté, il y a des personnes qui disent : j'ai entendu une voix qui m'a dit, fait comme ci ou comme ça, et moi j'ai exécuté cet acte selon l'induction de cette voix et je me suis rendu compte que j'ai été emporté vers une situation très positive où je n'imaginais pas arriver, ou bien j'ai été sauvé de tel ou tel contexte. Dans ce cas, c'est une voix qui exprime quelque chose de cohérent avec ce qui s'est passé.
Peut-être que quelqu'un de votre entourage est déjà passé par cela. Une voix ou une idée interne qui ne vient pas de vous, peut vous sauver ou vous induire à une situation déterminée, ou une chose ou une autre. Voilà ce que nous disent des personnes ayant du bon sens et ce n'est pas une hallucination.
Nous avons aussi la phase pendant la quelle la personne dort, et au réveil, dans le même état intermédiaire entre le sommeil et la veille, il passe par une phase hypnagogique. Il y peut y avoir aussi un état similaire aux états de transe.
Nous avons particulièrement trouvé des récits d'un type de transe qui est appelé dédoublement, plus connu sous le nom d'Expérience en dehors du corps.
La personne au réveil, raconte souvent qu'elle est réveillé, qu'elle veut se lever, crier, parler, mais qu'elle n'arrive pas à bouger son corps. Elle est consciente de la situation mais elle n'est pas encore pleinement à l'état de veille ; il n'a pas encore assumé le commandement des fonctions stéréo-spatiales de son corps, mais elle est déjà réveillée, lucide. Voilà l'état hypnagogique.
Dans cet état, la personne se sent désespérée car cela peut durer un moment et c'est psychologiquement effrayant.
* Ces données électroencéphaliques qui démontrent une altération, mais qui ne justifient pas la dimension des symptômes de la personne, normalement sont des résultats intéressants à étudier du point de vue de la phénoménologie médiumnique.
Mais il y a aussi d'autres aires du cerveau, qui sont importantes dans le processus médiumnique. Une d'elles est le thalamus. Dans cette aire arrivent les stimuli sensoriels excepté ceux de l'odorat, qui utilisent un autre circuit et sont le sujet d'une autre étude. Nos organes des sens emportent les informations vers le thalamus et celui-ci les envoie au cortex par la voie cortico-thalamique. Après avoir envoyé l'information vers la surface, c'est-à-dire vers le cortex, l'individu assume la conscience de ce qu'il a absorbé. Si cela ne vient pas vers la surface, il capte le stimulus sensoriel, mais il n'a pas conscience de ce qui se passe.
En théorie, les stimuli sensoriels venus ou captés par la glande pinéale, sont nécessairement orientés vers le thalamus et ils y sont archivés.
Nous n'avons pas conscience de la plus grande partie de toute la captation qui nous arrive du monde spirituel, de l'univers parallèle. Les informations arrivent au thalamus et restent là, principalement si la personne ne désire pas récupérer ces stimuli archivés.
Le manque de formation nous mène à ne pas percevoir cette situation.
Pour mieux comprendre, imaginons la situation suivante : vous allez voir le concert d'un orchestre, avec un ami qui est musicien. A la fin il regrette que le son du violon était désaccordé, et vous répondez : Mais j'ai entendu le même violon j'ai trouvé ça beau ; je n'ai même pas remarqué qu'il était désaccordé. Les deux ont entendu le même violon, mais celui qui est musicien a appris à extraire tous les détails de la sonorité, recueillis là dans le thalamus et il les a apportés vers le cortex cérébral. Il est arrivé à le faire car il s'est entraîné pour ça.
Comme généralement dans notre société on n'est pas habitué à parler de la médiumnité, et on a peu d'expérience dans l'aire spirituelle, et on n'arrive à percevoir pratiquement rien de ce qui s'y passe. Nous n'avons pas développé l'aire du cerveau de la perception spirituelle.
Cette situation est différente dans certaines communautés, comme par exemple en Inde, ou dans les tribus africaines ou indigènes, où la liaison avec le spirituel vient de l'enfance, et il se produit ainsi un plus grand développement de la perception de cet univers.
Le fait que ce sujet ne soit pas abordé par notre société, ce type d'éducation n'existant pas, le développement de notre capacité de liaison avec le plan spirituel est très petit.
Voilà pourquoi il est important d'établir par des recours pédagogiques, une liaison entre la science et la spiritualité, pour que nos enfants, peut-être nos petits-enfants, puissent avoir à l'école une formation dans laquelle le spirituel et le scientifique auront une ligne de raisonnement commune.
Si un enfant est éduqué, ouvert à la réception des stimuli spirituels, il arrivera naturellement à obtenir la myélinisation, le chemin vers le mûrissement des aires corticales de perception.
La glande pinéale capte le stimulus, commande le thalamus, celui-ci archive et on peut avoir accès ou pas à cette information. Si on ne les appelle pas — et la plus grande partie d'entre elles ne sont jamais appelées — alors elles s'étalent vers d'autres aires.
Auprès du thalamu se trouve le système limbique, par exemple, et nous avons alors une influence de notre univers émotionnel, sans que nous sachions d'où ça vient.
* Nous recevons souvent des personnes qui nous disent ce qui suit : « je pleure, et je ne sais pas pourquoi je pleure » ou bien «j'ai une angoisse dans la poitrine et je ne sais pas d'où ça vient », « je ressent un regret et je ne sais pas de quoi ». Ou alors la personne a des altérations, des fluctuations émotionnelles injustifiées.
On dit de cette personne qu'elle est lunatique, que ses émotions sont changeantes et qu'on ne sait pas pourquoi. Ou alors comment est-il possible que vous ressentiez un sentiment envers quelqu'un et d'ici peu vous ne ressentiez rien et ainsi de suite. Que se passe-t-il ?
Il existe une interception dans l'univers émotionnel, en confondant les émotions.
C'est une situation difficile car tout le monde arrive à administrer la confusion du raisonnement, mais la confusion des sentiments, c'est plus compliqué. Le coeur ne sent pas toujours ce que la tête pense. Parfois on voudrait sentir quelque chose mais le coeur ne répond pas à ce que l'on désire, il parle différemment. Alors, la tête commande, mais le coeur dit le contraire, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
La coordination des émotions est exclue des domaines de l'humanité actuelle. Nous n'avons pas reçu dans nos écoles de cours qui nous enseigne par exemple comment administrer les émotions de l'amour, du foyer, entre amis. Comment travailler avec les sentiments d'attachement, d'affection.
Nous avons reçu des cours de physique, mathématiques, histoire, géographie, mais personne ne nous a appris à instrumentaliser l'émotion. On dit que nos névroses sont des enfants qui dorment en nous. Des enfants qui dorment, qui crient, qui pleurent.
Nos grands problèmes sont donc émotionnels, ce sont les mêmes que ceux de l'enfance. Les grands problèmes de base de l'enfance sont les grands problèmes auxquels nous faisons face aujourd'hui dans la vie adulte et parfois nous nous désincarnons avec les mêmes névroses que nous avions quand nous étions enfants. Cela parce qu'il y a un manque de développement émotionnel depuis l'enfance, voilà la raison du manque de mûrissement émotionnel, même de l'absence de contrôle sur soi-même. Or si l'interférence médiumnique qui vient de la glande pinéale, arrive au thalamus et se déplace vers le système limbique, l'aire émotionnelle qui est déjà un territoire sur lequel nous n'avons pas de contrôle, le phénomène est est aggravé.
En conclusion, il est évident que la question de la phénoménologie médiumnique est profondément imbriquée dans les altérations émotionnelles de notre quotidien.
Nous pouvons dire qu'étudier la médiumnité n'est pas seulement chercher à en connaître un peu plus sur les phénomènes paranormaux, mais principalement vivre dans notre vie de tous les jours, la dynamique équilibrée de notre comportement émotionnel ou fondamental de contrôle de soi. Apprendre ainsi à équilibrer la sexualité, le sommeil, l'alimentation, les pulsion agressives, en les transformant par exemple, en pulsions de courage, de force de vie, qui exigent l'utilisation du lobe frontal, car il n'y a que lui qui exerce un contrôle positif sur les aires les plus primitives.
En résumé, le phénomène médiumnique comprend : la captation par la glande pinéale, l'archivage de ces informations dans le thalamus (inconscient), la potentialisation des comportements hypothalamiques, l'influence sur le système limbique, sur les émotions et le besoin de contrôler notre capacité de décider, de penser à partir du lobe frontal.
Nous avons là, la dynamique neurophysiologique du phénomène médiumnique.
C'est curieux, la plupart de ces questions se passent de façon subconsciente. Nous ne nous apercevons pas de ces contrôles. C'est vraiment difficile d'étudier quelque chose dont on ne s'aperçoit même pas, mais si n'étudions pas ce sujet, nous ne nous rendrions pas compte de l'importance de cette question.
On dit : il faut croire pour voir. Le chercheur va chercher le résultat d'une expérience, car il pense qu'ile existe à cet endroit, une molécule déterminée. Il va derrière elle. Pour la localiser, il la cherche, il y croit, il est intéressé.
De même, pour que nous puissions développer la capacité de perception spirituelle et dominer ce contexte en faveur du bien et de la vie, nous devons d'abord étudier le meilleure façon de réveiller notre pensée, pour mieux percevoir et à partir de là, découvrir la réalité.
Il y a un facteur déterminant que nous devons considérer, notre cerveau n'est pas seulement formé de neurones, mais aussi par un vaste système microvasculaire, qui est aussi développé et intense, que le réseau de neurones. En fin de comptes, ceux-ci dépendent de la micro-circulation qui leur apporte l'oxygène et la glycose pour leur survie. Les hormones, les facteurs tropico-neuronaux arrivent aussi par le système micro-circulatoire, qui est formé à partir du système cardiovasculaire.
Alors nous voyons que les vingt premiers jours après la fécondation, pendant le développement embryonnaire, nous allons avoir une aire qui est un champ morphogénétique du système vasculaire. A partir de ce champ morphogénétique, jaillissent les vaisseaux sanguins qui vont permettre que les neurones se développent.
Dans l'évolution des espèces, il y a eu l'apparition du système carotide, qui a été à l'origine de l'artère cérébrale antérieure, et ainsi le développement de tout le territoire du lobe frontal et préfrontal a été possible. Sans elle, il n'y aurait pas cette partie plus supérieure du cerveau. De même, sans cette artère cérébrale postérieure, qui irrigue les aires postérieures du cerveau et l'artère cérébrale moyenne, la portion diencéphalique, les aires propres aux comportements subconscients n'existeraient pas.
En faisant usage d'une force d'expression, le champ morphogénétique cardiaque, en réalité, forme le lit, le champ où se développe le cerveau. On en déduit que le cerveau est prévu dans le coeur.
Curieusement, vingt-et-un jours après la fécondation, le coeur est formé et bat et dans la position la plus céphalique, la tête de l'embryon est le coeur ; par la suite il descend et se loge dans la région thoracique. Quelle conclusion en tirons-nous du point de vue neuropsychologique ? Qu'il n'existe pas de raisonnement sans émotion.
Nous avons deux grandes écoles d'études psychopédagogiques, celle de Piaget et de Vallon. Selon Piaget, il faut développer l'intelligence pour avoir un développement de l'émotion ; mais Vallon affirme que ce sont les émotions et les sentiments qui permettent le développement de l'intelligence.
Il y a évidemment un feedback de contrôle, de régulation et d'équilibre de ces systèmes, cependant nous sommes d'accord que la base c'est l'émotion. C'est pour cela que tout le mécanisme d'apprentissage doit commencer par un travail d'équilibre de l'émotion, il y a une potentialisation de l'intelligence.
On en déduit que le développement de notre capacité de perception peut orienter les chemins de notre perfectionnement existentiel. La découverte de l'esprit à partir d'une amplification de notre capacité de penser, de comprendre, mène au développement de notre capacité de nous émouvoir.
Alors on a un discours comme celui de Jésus Christ qui, récupérant l'essence de base des comportements des talmuds judaïques, ajoutés ou affiliés à la capacité d'aimer qui est le raffinement de l'émotion, nous a apporté les bases qui devraient nous permettre de développer notre capacité de transcender.
Finalement, aucun élément de la circuiterie médiumnique ne peut nous emmener vers la transcendance, si le coeur ne bat pas en conjonction avec la force de l'amour. Le développement médiumnique dépend de notre intérêt pour l'étude, mais surtout du développement de notre capacité d'aimer.
Il n'est pas possible de comprendre les destinées humaines si nous ne sommes pas capables d'aimer. Sans amour, il n'y a pas d'irrigation sanguine. Et je dirais même, il n'y a pas de construction de la propre identité de l'individu.
Parce que nous nous identifions par le coeur ; je ne suis pas ici par le cerveau. La personne s'identifie par ce qu'elle a dans le coeur. C'est une sensation bioénergétique de sorte que lorsque nous étudions la circuiterie nerveuse qui construit un instrument de la transcendance, c'est-à-dire, les instruments cérébraux de la médiumnité, nous ne pouvons jamais oublier que le coeur a pour base la participation de toute zone, ou tout territoire cérébral qui fonctionne comme un senseur de la médiumnité.
Ce système forme une bascule : le coeur et le cerveau ; l'un commande l'autre ; il n'y a pas de hiérarchie de domaine ; l'axe entre les deux est l'esprit.
RÉSUMÉ
Nous avons travaillé avec l'hypothèse que l'Esprit survit et conserve son identité après la mort du corps biologique. Cette hypothèse n'est une hérésie scientifique, parce que la science na jamais prouvé en quatre cents ans, après René Descartes, que la personne est son corps. Cela n'a jamais été prouvé, au contraire.
A partir des arguments du Théorème de Gôdel, Roger Penrose utilise comme force d'argument, le fait que le cerveau est comparable à un grand ordinateur ; il ne sera jamais capable d'être doté d'autosuffisance. Pour son fonctionnement, il faut un programmateur et celui-ci doit venir du dehors, d'un autre système, appelé méta-système.
Notre cerveau est un ordinateur, mais sa programmation doit venir d'un programmateur, du dehors, d'un méta-système. Ce sont les conclusions auxquelles arrivent les nombreux neuroscientifiques.
Alors parler de science et de spiritualité n'est pas une tentative pathétique d'aligner deux univers distants, bien au contraire. En comprenant la spiritualité selon les arguments de la science nous allons comprendre de façon plus congrue le fonctionnement de notre organisme, de notre comportement et de nos rapports.
Si les mathématiques ont créé un nombre imaginaire — i2— pour résoudre la racine carrée d'un nombre négatif, car il n'y avait pas de solution parmi l'ensemble des nombres réels, l'ensemble de nombres complexes a été fondé, et avec cela on a pu envoyer une fusée sur la Lune, alors — — a été appelé nombre imaginaire, bien qu'i soit très concret.
D'un autre côté, nous sommes à la recherche de réponses pour nos vies et pourquoi, ne pouvons nous pas présenter à la science l'hypothèse que la personne est un esprit et que nous allons faire des recherches en partant de cette hypothèse, qui si elle est vraie, car c'est un argument intéressant, va expliquer les innombrables phénomènes qui ne sont pas expliqués.
Par rapport à cette hypothèse, nous pouvons dire que le système judiciaire est en avance, en effet si l'on considère des jumeaux univitellins, des clones humains donc, la génétique de l'un et de l'autre est identique et on confère à chacun d'eux une personnalité juridique différente, un numéro de sécurité sociale et une carte d'identité différente.
Alors qu'ils ont des corps identiques, l'état considère donc la personne comme un esprit.
Pour conclure cette question, je peux au moins penser que tout ce qui a été présenté dans ce travail est du moins un matériel intéressant pour cette recherche, une fenêtre qui peut être ouverte vers de nouveaux horizons, pour que nous puissions résoudre qui sait, les problèmes les plus urgents de notre humanité.
C'est une invitation à intégrer la science et la spiritualité, en rappelant l'importance de l'amour, qui est la base éthique de ce qui devrait être notre science.
Plus d'information sur la glande pinéale :http://www.cercle-de-samsara.com/f6-medecine-spiritualite