Les Déitées Tara
Tara, Dölma ou Sgrol-ma (tib.)
"La Libératrice”,
"Celle qui sauve",
"Celle qui aide à traverser la rivière du temps et de l'espace"
est un Bodhisattva* féminin très populaire et une divinité féminine issue de l'hindouisme.
Elle incarne l’aspect féminin de la compassion et dans le Bouddhisme tibétain elle représente une divinité très populaire. Pour les Tibétains, elle est la mère bienveillante et protectrice, vers laquelle ils tournent leurs prières dans toutes les difficultés de la vie quotidienne.
La légende de Tara : Selon la tradition, Tara était, à l'origine, une jeune fille qui devint une déesse. Tout commence dans la nuit des temps, à l'époque du Bouddha "Son du Tambour". Vivait alors une princesse du nom de "Lune de Sagesse" qui, pendant dix millions d'années, fit chaque jour d'immenses offrandes à Son du Tambour et à ses disciples. Elle fit aussi, en sa présence, la promesse d'atteindre l'Eveil pour secourir tous les êtres, et de se consacrer sans cesse à leur bien.
Les moines lui dirent alors que, pour atteindre son but, elle devrait prier afin de renaître homme et non point femme. Lune de Sagesse, qui ne voyait rien à redire à sa féminité, n'apprécia guère leur commentaire et, après leur avoir fait remarquer que, en ce qui concerne l'Eveil, il n'existe ni homme ni femme, elle leur déclara: "Beaucoup désirent l'Eveil dans un corps masculin, mais personne n’œuvre pour le bien des êtres dans un corps féminin. C'est pourquoi, jusqu'à ce que le Samsâra** soit vide, je travaillerai pour le bien-être de tous les êtres dans un corps féminin". Puis, pendant dix millions d'années, elle pratiqua jusqu'à ce qu'elle atteigne la complète réalisation et devienne capable de libérer dix millions d'êtres chaque matin et autant le soir. C'est alors que Bouddha Son du Tambour déclara qu'elle serait désormais connue sous le nom de "Tara", la Libératrice.
Il existe 21 formes différentes de Tara qui se distinguent par la couleur, la posture et les attributs qu'elles portent dans leur mains. , dont les principales sont Tara Verte, qui protège de tous les dangers, et Tara Blanche, qui assure une longue vie.
Assise en position du lotus, Tara tient un lotus de la main gauche et possède des yeux au milieu du front, dans chaque paume de la main et sur les plantes des pieds.
Selon la tradition Tibétaine, TARA serait née d'une fleur de Lotus provenant d'une larme de l'oeil frontal d'Avalokistevara . TARA " Celle qui Sauve" a pour mission de seconder le Bodhisattva de la Compassion, qui s'incarne dans chaque Femme Vertueuse. Le nom de TARA, qui veut dire Etoile, est interprété comme " celle qui aide à traverser l'océan du Samsara ", la salvatrice, la libératrice. TARA vole au secours de tous ceux qui l'invoquent dans l'adversité. TARA Verte serait la TARA originelle d'où proviendrait toutes les autres. Elle protège des peurs, des dangers, des ennemis qu'elle dompte pacifiquement. TARA Blanche est invoquée pour obtenir guérison et longévité.
Au VII ème siècle, au Tibet, on pense que Tara s'incarne dans chaque femme vertueuse. Fondateur de la ville de Lhassa, le roi Songtsen Gampo (7ième s. ap. J-C) épousa deux princesses vertueuses : la fille de l’Empereur de Chine et la fille du roi du Népal, toutes deux bouddhistes. C’est ainsi qu'on assiste alors à la création de la Tara blanche qui correspond à l'épouse chinoise (portant un lotus épanoui) et la Tara verte, correspondant à l'épouse népalaise (portant un lotus bleu).
Déeese ayant rang de bodhisattva, on la prie afin d'obtenir son aide pour surmonter les périls de la vie.
La pratique de Tara
Ecouter des prières à Tara
La pratique de Tara, Libération hors de la douleur, comprenant une prière spéciale au vingt et une Taras composée par Bouddha, est pratiquée régulièrement dans les centres bouddhistes kadampas du monde entier.
Tara est un bouddha féminin, une manifestation de la sagesse ultime de tous les bouddhas. Chacune des vingt et une Taras est une manifestation de la Tara principale, la Tara verte. Tara est également connue comme « la mère des conquérants ».
Tara est notre mère à tous, notre sainte mère. Quand nous sommes jeunes et que nous avons besoin d’aide, nous nous tournons vers notre mère mondaine. Elle nous protège des dangers immédiats, s’assure de tous nos besoins matériels ; elle nous guide et nous encourage dans notre apprentissage et notre développement personnel.
De même, durant notre croissance spirituelle, nous avons besoin de nous tourner vers notre sainte mère, Tara, pour prendre refuge. Elle nous protège de tous les dangers intérieurs et extérieurs, nous procure toutes les conditions nécessaires pour notre formation spirituelle, et elle nous guide et nous inspire grâce à ses bénédictions tout au long de notre progression sur la voie spirituelle.
« Tara » veut dire « salvatrice ». Elle est appelée ainsi car elle nous sauve des huit peurs extérieures (la peur des lions, des éléphants, du feu, des serpents, des voleurs, de l’eau, de l’esclavage et des esprits malfaisants) et des huit peurs intérieures (les peurs de l’orgueil, de l’ignorance, de la colère, de la jalousie, des vues erronées, de l’attachement de l’avarice et des doutes perturbés).
De façon temporaire, Tara nous protège des dangers de la renaissance dans les trois règnes inférieurs, et de façon ultime des dangers du samsara et de la paix solitaire.
Si nous nous en remettons à Tara sincèrement et avec une foi profonde, elle nous protègera de tous les obstacles et exaucera tous nos vœux. Etant un bouddha de la sagesse et une manifestation complètement pure de l’élément vent, elle peut nous aider très rapidement.
Si nous récitons les vingt et un versets de la prière, nous recevrons des bienfaits inconcevables. Ces prières sont très puissantes car elles sont le soutra, les véritables paroles de Bouddha. Il est bon de les réciter aussi souvent que nous le pouvons.