Velléda ou Véléda fut une vierge prophétesse celte ou germanique (völva) du temps de Vespasien.
Son nom signifie « celle qui voit ».
Fille de Segenax, elle était de la nation des Bructères et habitait une tour sur la Lippe. Elle exerçait une influence immense sur toutes les populations germaniques : ainsi Tacite rapporte que les habitants de Colonia Claudia Ara Agrippinensium (Cologne) lui confièrent l'arbitrage de leur conflit avec les Tenctères, une tribu germanique habitant hors du limes. Considérée comme une déesse vivante, en communication constante avec les dieux Sucellus et Nantosuelte, les envoyés des deux parties ne furent pas admis en sa présence, et la prophétesse rendit son jugement via un intermédiaire.
Tacite lui fait jouer dans le soulèvement des Bataves contre Vespasien en l’an 70 un rôle aussi important que celui de Civilis, mais on ne sait si elle prophétisa simplement la rébellion ou eut un rôle plus actif.
Une démonstration de force opérée par neuf légions sous le commandement de Gaius Licinius Mucianus mit fin à la rébellion. Le général Petilius Cerialis captura Civilis, mais il traita les rebelles avec clémence, et Velléda ne fut pas inquiétée.
Un bref extrait de Stace permet d'établir que la prophétesse Velléda, prisonnière en l’an 77 ou l’an 78 du général romain Caius Rutilius Gallicus, fut amenée à Rome, où elle vécut, semble-t-il, quelques années. Habitant en permanence en haut d’une tour en pierre dominant la rivière Lippe, elle vit en recluse. Jouissant d’une renommée surnaturelle, elle fascine et effraie les Germains. Personne n'a le droit de croiser son regard, si ce n'est son entourage proche. Considérés comme de véritables intercesseurs entre l'univers sacré et le monde profane, seuls ses parents ont le privilège de l'approcher et de lui parler. Elle est la femme sacrée par excellence, et sa parole est considérée comme infaillible.
En l’an 70, celle-ci avait été déterminante quant au déclenchement de la révolte de Civilis. Persuadé du bien-fondé des prophéties de Velléda, Civilis n'avait pas hésité un seul instant à affronter l'Empire romain. Huit ans plus tard, les Romains de Gallicus ne ménagent pas la prophétesse. Sortie manu militari de sa tour, elle est conduite sous bonne escorte jusqu'à Rome. Elle devait y rester jusqu'à la fin de ses jours.
Un épigramme grec retrouvé à Ardea, au sud de Rome, se moque de ses pouvoirs magiques.
Rome à travers ses conquête en Gaule, en Bretagne comme en Germanie voulait éradiquer les druides afin de civiliser ces contrées sauvages qui refuser le progrès … de l’empire de Rome !