Hier sur un autre poste, Sourire faisait allusion au nouveau livre d'Anny Dupérey,"Le poil et la plume". Ce matin dans un magasin mon oeil accrocha ce bouquin; je m'empressai de l'ouvrir et le feuilletai rapidement. J'y découvris une anecdote que je vais résumer . Ces propos tendent à démontrer que les animaux, tant à plumes qu'à poils ont parfois, voire souvent, des comportements qui se rapprochent de très près des nôtres quand on sait observer.

Anny Durérey élève des chats et des volatiles.
" Les oiseaux vivent aussi en hiérarchie, écrit-elle, l'un de mes coqs, après maints combats et chamailleries, a dû se soumettre à l'autre; ce qui fait que le vainqueur rêgne en maître et, est le seul autorisé à courtiser mes poules. Ma volière est grande et cloisonnée pour permettre l'isolement de certaines poules. Hors, l'autre jour, le coq dominant était avec moi dans un compartiment quand l'autre se décida à passer à l'acte avec une poule à l'autre bout de la volière. Le coq supérieur l'aperçut et, outré, s'élança pour faire payer chèrement à l'autre son insubordination. Mal lui en prit. Dans sa précipitation, le volatile manqua un virage, glissa, et se retrouva sur le dos. Honte pour le roi de la basse-cour ! Je ris à gorge déployée en le voyant ainsi pitoyable . Et bien, je vous assure qu'il me regarda rire. Il se releva dignement et partit - dans la direction opposée ! - d'une démarche hautaine; laissant à l'autre coq le temps de terminer son oeuvre. Je l'avais vexé et rien, apparemment, ne contait plus pour lui que de retrouver sa dignité..."

Cette petite histoire drôle me rappela aussitôt ce que j'avais remarqué dans un zoo de ma région. Dans un grand espace réservé aux félins, un lion, puissant mâle, présentait ses hommages à dame lionne. Deux individus rougeauds assistaient à la scène. Leurs commentaires moqueurs allaient bon train. Le lion le ressentit certainement et, ayant terminé de saluer la dame se dirigea vers les individus goguenards et se planta devant eux. Bien sûr les barrières étaient là, et le félin ne put approcher à moins de trois mètres. Pour moi qui étais près des deux hommes et qui voyais clairement le regard du lion, je puis assurer que dans ses yeux il y avait à la fois de la colère, du défi et de la fierté, beaucoup de fierté. Tout dans son attitude exprimait le défi, son regard disait à peu près ceci : "Messieurs, vous vous moquez, vous riez, de quel droit...? vous me provoquez...? le mâle dominant ici c'est moi.... approchez donc, qu'on en discute...."
Mais les deux hommes tournèrent le dos sans rien voir de tout ceci, ce qui les intéressait était terminé et ils s'en allèrent, tout en lançant des propos grivois, digérer ailleurs l'alcool que visiblement ils avaient ingurgité de manière trop abondante,

Je pensais avoir exagéré en comprenant à ma manière l'attitude du somptueux félin. Apparemment quelqu'un jette le même regard sur les animaux...

sympathie