silence Admin
Nombre de messages : 2255 Bonus : 4299 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Des verts plein les cimetières Lun 12 Mar - 18:12 | |
| Des verts plein les cimetières
La Toussaint rime depuis quelques années avec citrouilles, toiles d’araignée, déguisements de fantômes ou de sorcières, et plus traditionnellement avec cimetières, tombes et chrysanthèmes. Il est temps de faire le point sur ce qui se fait de mieux en matière de funérailles « écolo ».
C’est une réalité qu’il faut voir en face : la mort fait partie de la vie. Reste qu’une fois qu’une personne est décédée, on pense qu’elle n’aura plus d’impact sur la planète. A tort. Les enterrements génèrent en effet une empreinte écologique conséquente. De fait autant anticiper le jour fatidique et penser dès maintenant à une manière responsable de se faire enterrer.
Les préparatifs : des solutions peu coûteuses et efficaces
Tout commence par les faire-parts : le must voudrait qu’ils soient en papier recyclé. L’imprimerie Villière tire son épingle du jeu en compensant ses impressions à 100 %. Encre végétale, papier recyclé, valorisation des déchets : elle a pensé à tout. L’entreprise a même réalisé son bilan carbone, obtenu la certification FSC et possède le statut Imprim’vert depuis 1998. Pourquoi ne pas concevoir cet événement comme une occasion de rendre hommage de la plus belle manière qui soit au défunt en prenant soin de la nature qui va l’accueillir ? Le covoiturage est conseillé pour se rendre sur les lieux de l’enterrement. La dépouille, elle, peut être transportée en calèche et le cortège défiler à pied. La cérémonie n’en sera que plus solennelle et empreinte d’émotions plutôt que de carbone. Choisir de célébrer la vie du défunt en plein air est aussi à envisager, dans la mesure du possible. Pour le mort comme pour les personnes présentes, le noir sera de rigueur. Mais cet impératif ne doit pas être incompatible avec le port d’une tenue « écolo », en coton « bio » ou encore en lin. Idem pour le corps, qui au moment de pratiquer la thanatopraxie, autrement dit le fait de rendre le cadavre présentable, pourra être paré de vêtements éthiques ainsi que de cosmétiques « bio ».
Reposer en paix et en respectant l’environnement
Tout dépend des dernières volontés du défunt. Souhaite-t-il être enterré ou incinéré ? Dans le premier cas, il existe des cercueils en bois certifiés sans solvants ni colle de synthèse et respectueux de l’environnement mais aussi des cercueils « écolos », c’est-à-dire à base d’amidon de pomme de terre et de maïs qui se désagrègent en une année à peine une fois enterrés. Quant au choix du lieu où le mort reposera, la concession perpétuelle et le caveau, s’ils représentent des options plus chères que les autres, ont cependant le mérite de pouvoir accueillir tous les membres de la famille plutôt que de dédier à chacun une stèle particulière. L’entretien de la tombe est lui aussi sujet à caution, le désherbant chimique étant bien évidemment à éviter. Quant aux pierres tombales et aux plaques commémoratives, les plus fervents défenseurs de l’environnement sauront s’en passer. D’une manière générale, il semble que l’incinération soit plus écologique que l’inhumation. Dans le cas d’une incinération, les cercueils écologiques précités ne produisent en effet que 15% des émanations d’un cercueil traditionnel. Plus insolites et plus écologiques encore parce que biodégradables, il est aussi possible d’opter pour un cercueil en carton de l’entreprise ab-crémation, pour un cercueil Hainsworth en laine (!) ou pour un cercueil en cellulose fabriqué par la société de Georges Braissant, un des pionniers de la filière en France et dont les cercueils bénéficient de la certification FSC. L’aquamation, une alternative écologique à l’incinération La loi qui encadre le fait de répandre les cendres d’un défunt étant assez stricte, il existe désormais des arboretum : la cérémonie consiste à enterrer l’urne biodégradable au pied d’un arbre spécialement planté pour l’occasion, un geste particulièrement symbolique. Pour éviter de rejeter les 200 kg de CO2 occasionnés par une crémation, l’aquamation constitue en outre une alternative séduisante. Le corps est en l’occurrence plongé dans une eau à 93°C qui contient une dose importante de carbonates et autres hydroxydes, lesquels accélèrent la décomposition des tissus. Après quatre heures ne restent que les os, qui sont ensuite réduits en cendres. L’eau utilisée au cours du processus est quant à elle réutilisée comme engrais. Il semblerait que la France ait plus de mal que ses voisins à se convertir aux obsèques écolos. Dans le cimetière de la ville de Kemps Creek, en banlieue de Sydney (Australie), un carré d’une centaine de mètres carrés dédié à l’enterrement des citoyens désireux de minimiser leur empreinte écologique vient d’être aménagé. Les concessions ne sont louées que pour dix ans et les morts sont même entièrement habillés de vêtements biodégradables ! Ils sont ensuite enterrés dans des cercueils en pin ou en osier non traité. Les cimetières écologiques se multiplient partout dans le monde. On en compte actuellement plus de 200 en Grande-Bretagne. Sans mauvais jeu de mots, il est toujours difficile de faire des concessions lorsqu’il s’agit d’enterrer quelqu’un qu’on aime. Le tout est de réussir à respecter les dernières volontés du défunt… tout en restant conscient du fait que son corps sera recueilli par la Terre. Plus d'informations : Funérailles écolos : « Vert » d’autres cieuxhttp://www.cercle-de-samsara.com/t1883-funerailles-ecolos-vert-dautres-cieux Cordialement ! (source: S.B.) |
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