silence Admin
Nombre de messages : 2255 Bonus : 4299 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Dali et l'Au-delà Ven 7 Déc - 19:13 | |
| Dali et l'Au-delà La gare de Perpignan est une huile sur toile de SALVADOR DALI, datant de 1965 et mesurant 296*406 cm, elle est exposée au museum de Cologne. Dali peint cette oeuvre à une époque où la mort est au coeur de ses préoccupations.
Le sacrifice du fils est transposé sous les traits du Christ en croix, avec sa couronne d'épines, flottant au centre de la composition. La plaie sanglante du Christ est associée à la fourche du paysan (sur la droite) qui s'enfonce dans la terre (rituel de la fécondité). Dali est représenté deux fois dans l'axe vertical : il apparaît dans la lumière, au centre du tableau flottant les bras en croix, ainsi qu'au sommet du tableau. Sur le bas du tableau s'étend une mer calme sur laquelle navigue une barque, symbole antique du passage de la vie à la mort, ce qui renforce encore le thème du sacrifice du Christ. Au-dessus de la mer, une femme présentée de dos assiste à toutes ces scènes, immobile, rappelant ainsi l'impuissance de l'homme face à la mort, symbolisée non seulement par la sanglante blessure du Christ, mais également par Dali, qui, bras et jambes écartés semble chuter vers nulle part. Sur le haut du tableau une locomotive surgit de nulle part et rappelle un des thèmes central du tableau, la gare de Perpignan. Sur la gauche du tableau, sont incarnées des valeurs (le couple portant des sacs de blés incarne le travail, et l'homme en position de recueillement incarne le respect). A droite du tableau sont incarnés les péchés et les souffrances (l'homme et la femme représentent la luxure, et la femme le deuil).
Au centre la croix rayonne sur l'ensemble du tableau : c'est là que la lumière est la plus vive et la plus intense. Les rayons qui se propagent montrent l'éclat et la puissance de l'homme malgré la mort qui le guette.
Trois éléments ressortent du tableau : la plaie, Dali, la locomotive. Ils sont dessinés de manière nette, tandis que le Christ, les valeurs et les péchés apparaissent moins clairement, leurs contours étant moins prononcés et leurs couleurs se confondant avec l'arrière plan.
La locomotive qui semble surgir de nulle part montre le Surréalisme de cette oeuvre. Elle est dessinée dans le tableau à partir des pensées de Dali de façon irréelle en la mélangeant avec d'autres thèmes qui n'ont rien en commun avec une locomotive.
Dali est représenté deux fois où il chute de nulle part ce qui est une certaine forme de Surréalisme ( bien sûr imaginaire), et cela va contre les exigences de la raison. Cet ouvrage est considéré comme une des oeuvres représentatives du Surréalisme.
Nous avons choisi cette oeuvre qui nous semble intéressante car Dali se démarque des autres artistes surréalistes en proposant une finition minutieuse à une époque où l'effet d'inachèvement est souvent recherché.
L'effet de lumière qui projette Dali au centre du tableau semble intéressant.Tout comme les jeux de couleurs allant du brun clair au brun foncé et du jaune clair au jaune fonçé, rendant les éléments de la toile plus ou moins importants.
Dernière édition par silence le Ven 7 Déc - 19:25, édité 1 fois |
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silence Admin
Nombre de messages : 2255 Bonus : 4299 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Gare de Perpignan Ven 7 Déc - 19:22 | |
| "En 1964, écrit Dali, j'ai eu à la gare de Perpignan une extase cosmogonique. J'ai eu une vision exacte de la constitution de l'Univers".
Cette révélation fut d'ailleurs plus mystique que picturale ; le maître comprit que la mort, qui jusque-là l'avait terrifié, était aussi une promesse d'expérience et de rencontre. Dans cette toile, par un effet de profondeur, les faisceaux de lumière mènent aux portes de l'au-delà. Le point de fuite coïncide avec Dali lui-même représenté au centre, tandis que l'homme et la femme que Dali empreinte à l'Angélus de Millet, une toile qui l'a longtemps obsédé, semblent suspendus dans l'espace, comme en lévitation. Etrange confrontation avec les mystères de la conscience, confiera Dali.
Dans le domaine artistique, il veut, de la même manière, "échapper au cadre limité de la peinture et partir à la conquête de l'irrationnel". |
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dubuisson
Nombre de messages : 813 Age : 74 Bonus : 1005 Date d'inscription : 09/11/2010
| Sujet: Dali et le "le centre du monde" Lun 10 Déc - 8:15 | |
| Dali disait que la gare de Perpignan est "le centre du monde". Chacun y comprendra ce qu'il voudra. Certains le prenaient pour un fou, d'autres pour un génie. Il aimait cultiver cette image et son ambiguité. Il reste une grande figure du suréalisme, sinon La grande figure du suréalisme. Sa peinture ne laisse personne indifférent. C'était un peintre de l'inconscient; de son inconscient, et visiblement c'était un tourmenté. dubuisson |
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| Sujet: Re: Dali et l'Au-delà | |
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