J’ai trouvé sur le net une interview de Corine Sombrun par un magazine. En Mongolie, elle est considérée et reconnue comme une chamane authentique.
Sujet du questionnement : Le chamanisme et les états de transe. Les expériences auxquelles Corine Sombrun se soumet dans certains laboratoires. Voici quelques extraits :
Vous travaillez pour la science, sur les états modifiés de la conscience (EMC) avec des neurologues et neuropsychiatres entre la France, les Etats-Unis et le Canada. Vous êtes « psychonaute », que signifie ce nom original ?
CS : En France, je ne me considère pas comme chamane dans la mesure ou je ne fais pas de consultations, ni de cérémonies. Je veux travailler sur les techniques qui permettent l’accès à la transe sans parler de chamanisme. Voir à travers ces états modifiés de conscience, quelles sont les capacités du cerveau auxquelles nous pouvons accéder.
En état de transe, j’ai des perceptions différentes de celles que je peux avoir en état « normal », j’ai donc voulu comprendre et prouver ces états de transe comme résultant de ma simple volonté. C’était important et intéressant d’en faire une approche sérieuse d’un point de vue médical et scientifique. Aujourd’hui, il y a encore des ethnologues et anthropologues en Mongolie qui nient les effets de la transe en n’y voyant qu’un spectacle théâtral.
Grâce aux études que l’on fait sur moi, nous avons pu prouver que l’état de transe modifie l’état de mon cerveau, elle n’est donc pas simulée. En transe, mes fonctions perceptives sont plus importantes. Mon mental ne les contrôle plus. Ces études seront utiles pour les traitements des états dépressifs et de certaines maladies mentales.
Après toutes ces années entre Paris et la Mongolie, pour votre apprentissage au chamanisme comment vivez-vous aujourd’hui votre quotidien dans une grande ville telle que Paris ?
CS : J’aime beaucoup notre société, c’est très confortable. Lorsque je suis en Mongolie, sous un tipi, sans eau, ni électricité, à manger de la viande rance et des boules de farine, je suis très heureuse de rentrer pour manger du poisson, des légumes car je manque de vitamines. Le confort me manque là-bas. Je suis contente de dormir dans un lit, de prendre des douches chaudes. Il n’y a là aucune réadaptation, c’est juste une notion de plaisir. C’est tellement plus facile.