silence Admin
Nombre de messages : 2255 Bonus : 4299 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Procédé neuroscopique en sommeil magnétique Lun 3 Juin - 13:37 | |
| Procédé neuroscopique en sommeil magnétique - Ce procédé repose sur un fait physiologique inconnu avant nous, très curieux, très intéressant a étudier et dont l'explication nous paraît difficile ; nous essayerons cependant de la donner a la partie théorique.
Nous prions la personne que nous voulons soumettre a ce procédé de se tenir debout devant nous ; nous plaçant alors derrière elle, nous lui appliquons légèrement les deux mains ouvertes sur les omoplates, le plus près possible de leur bord spinal, les doigts aboutissant vers le tiers interne de la fosse sus-épineuse. Le plus souvent, après 30 ou 40 secondes d'imposition, le patient, que nous n'avons nullement prévenu des effets que nous cherchons a produire, éprouve une sensation de chaleur plus ou moins vive, qui ne tarde pas a se propager dans tout le dos. D'autres fois, ce sont des frissons qu'il ressent dans la même région avec une sorte de pesanteur sur les épaules, ou d'autres fois encore une impression de froid glacial.
Parfois enfin, aucune impression ne se produit, tant que les mains restent appliquées. Mais, dans tous les cas, du moins lorsque nous avons affaire a un sujet impressionnable, au moment même ou nous retirons nos mains, il se sent fortement attiré en arrière, et cette attraction est souvent si soudaine et si irrésistible qu'il en perd l'équilibre et qu'il tomberait tout d'une pièce si nous ne le soutenions pas. Ce qui est plus surprenant, c'est que ce même phProcédé neuroscopiqueénomene d'attraction se produit aussi sans contact, lorsque nous présentons nos mains vis-a-vis des omoplates, a une distance qui peut varier de quelques centimètres a plusieurs mètres.
Malgré la distance, le sujet croit sentir la chaleur rayonnée de nos mains, et chaque fois que nous nous déplaçons lentement en arrière, il a l'illusion que des fils le tirent dans notre direction.
Nous n'avons pas besoin de dire que tous ces effets s'obtiennent a travers les vêtements, et par conséquent sans faire déshabiller le sujet.
Comme on le voit, ce procédé n'a rien de ridicule et peut s'appliquer a toute personne sans qu'elle se doute de la source des effets qu'elle ressent et de l'intention de celui qui recherche son degré de suggestibilité. Comment avons-nous été amené a découvrir ce fait physiologique qui sert de base a notre procédé ?
Il faut bien le dire, cette découverte, nous la devons au hasard ; qu'on nous permette ici de raconter le détail suivant : Un jour de l'année 1878, nous nous promenions dans les environs d'Orange (Vaucluse) avec un de nos amis, M. A de M..., âgé d'une cinquantaine d'années. Nous étions jarretés au bord d'une route pour observer les allées et venues d'un insecte. Comme notre ami était penché devant nous, un mouvement involontaire nous fit appliquer la main droite sur ses épaules, prés de la nuque. Aussitôt il se retourna brusquement en disant: « Retirez votre main, vous me brulez avec votre cigarette. » Il nous fut facile de lui prouver que nous n'avions aucune cigarette a la main et pour mieux le convaincre de son erreur, nous appliquâmes la main de la même façon une seconde fois. Il se plaignit encore d'avoir éprouvé une sensation de brulure, et au moment ou notre main quitta ses épaules nous le vîmes, avec surprise, chanceler et tomber presque en arrière. Curieux de vérifier un fait qui nous paraissait si étrange, nous demandâmes au frere de M. A. de M..., qui dirigeait une grande fabrique, l'autorisation d'essayer cette singulière action de la main sur ses ouvriers. Pres de deux cents sujets, hommes et femmes, furent mis a notre disposition. Sur une cinquantaine environ que nous expérimentâmes, 30 présenterent, a des degrés divers, les memes phénomenes que M. A. de M... Des recherches ultérieures nous apprirent que toutes les personnes qui réagissaient ainsi sous l'influence de l'application de la main étaient magnétisables a différents degrés. La premiere utilité de ce procédé, c'est de pouvoir diagnostiquer la plus ou moins grande impressionnabilité des individus ; la seconde, qui n'est pas moins importante, c'est de développer les phénomenes d'une façon tres rapide et efficace. Il suffit, pour obtenir la deuxieme série d'effets, de continuer l'application de la main a peu prés dans les mêmes conditions, en prolongeant simplement la durée et en variant les points d'application. Tout se passe alors comme si on magnétisait le sujet, mais avec cette différence capitale qu'on ne l'endort pas en réalité, car il garde toute sa conscience, toute sa raison, toute sa volonté et, une fois sorti de cet état, il se souvient de tout ce qu'il a pu faire ou ressentir.
Une autre supériorité de ce procédé sur les procédés classiques c'est, en quelque sorte, son élégante simplicité. Nul besoin ici de fatiguer le sujet, par la fixation du regard, de l'astreindre a une position incommode ou ridicule et, ce qui n'est pas moins précieux, nulle conséquence pénible ou dangereuse a redouter, pour la suite de l'expérimentation. L'état particulier qu'on peut déterminer chez un grand nombre d'individus, par l'emploi de cette méthode, peut être envisagé a deux points de vue distincts : d'abord au point de vue expérimental, ensuite au point de vue thérapeutique. Voici la série d'expériences qu'on peut réussir, en modifiant plus ou moins notre procédé fondamental.
Une fois qu'on a reconnu l'impressionnabilité du sujet, s'il oppose consciemment ou inconsciemment une certaine résistance, il est bon alors, pour développer sa sensibilité, de titiller rapidement avec le pointe des doigts et de malaxer ensuite les muscles trapèze et sus-épineux ; a ce moment, si on retire lentement les mains, le sujet ne tarde pas a reculer, comme attiré par l'opérateur. Pour l'entraîner tout a fait, il suffit d'appliquer les mains a plusieurs reprisses et de recommencer a titiller et malaxer les muscles de cette région.
On pratique ensuite une légère friction sur l'épine dorsale, et on arrête la main sur la région sacrée ou on la laisse une ou deux minutes. Les personnes un peu sensibles ne tardent pas a accuser des fourmillements dans les membres inférieurs, de la faiblesse dans l'articulation du genou, des tremblements nerveux plus ou moins apparents se transformant, chez ceux qui résistent beaucoup, en trépidations épileptoides et finissant, bon gré mal gré, par les faire tomber sur les genoux.
Pour combattre plus efficacement toute résistance, on peut pratiquer une sorte de massage sur les muscles fessiers, en comprimant légèrement les nerfs sciatiques a leurs points d'émergence.
Quand, par ces manœuvres on est arrivé a développer la sensibilité d'un sujet, et cela demande quelquefois trois ou quatre minutes seulement, on n'a plus besoin du moindre contact pour produire la plus grande partie des phénomènes considérés jusqu'ici comme nécessairement liés au sommeil nerveux, a savoir : contractures, paralysies, mouvements involontaires, anesthésie, hyperesthésie et suggestions diverses. Et toutefois, insistons sur ce point très important : le sujet ne dort nullement, il répond a toutes les interpellations, résiste de son mieux, se rend parfaitement compte de tout ce qu'il est obligé de faire ; mais, malgré tous ses efforts, il ne peut se soustraire a l'influence de l'opérateur. Nous ne croyons pas utile d'énumérer ici toutes les expériences qu'on peut réussir a ce moment-la ; elles sont tombées d'ailleurs dans le domaine public et tout le monde les connaît : qu'on sache seulement qu'elles sont très nombreuses et identiques a celles que pratiquent tous les expérimentateurs, sauf qu'on les produit, dans ce cas, chez des sujets entièrement éveillés et n'ayant encore jamais été endormis ou fascinés, ce qui ne se faisait pas avant nous.
Notons cependant que si on voulait produire le sommeil, rien ne serait plus facile. Le sujet étant amené a ce point de sensibilité, il suffirait de lui appliquer une main sur le front et l'autre sur l'occiput, pour le plonger dans un sommeil profond.
Nous avons nommé neuroscopie le procédé que nous employons pour rechercher les aptitudes au sommeil nerveux, pour reconnaître les personnes susceptibles d'éprouver rapidement les effets magnétiques ou hypnotiques. Le mot plus exact serait assurément neurexioscopie, des mots grecs : neurone, nerf ; exis, manière d’être habituelle, et scopein, examiner.
De même qu'on appelle stéthoscopie, laryngoscopie, rhinoscopie, otoscopie, etc., l'exploration de la poitrine, du larynx, du nez, des oreilles, etc., il nous est permis, ce nous semble, quoi qu'il ne soit guerre possible d'explorer directement le système nerveux comme on explore ces différents organes, d'employer le mot neuroscopie ; car, en définitive, c'est bien a l'état du système nerveux qu'il faut rattacher cette impressionnabilité particulière que l'on rencontre chez les sujets magnétiques ou hypnotiques ? Par conséquent, la recherche du degré d'impressionnabilité est bien une exploration indirecte de ce système.
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Haley Admin
Nombre de messages : 182 Age : 52 Bonus : 211 Date d'inscription : 20/04/2008
| Sujet: Re: Procédé neuroscopique en sommeil magnétique Mer 5 Juin - 18:36 | |
| A la lecture de ce texte expliquant le procéder de travail en neuroscopique sur un patient pour une séance d'hypnose il est essentiel que celui-ci ne sombre pas en catalepsie à moins que ce sois pour un show ! - Citation :
- La catalepsie désigne la suspension complète du mouvement volontaire des muscles dans la position où ils se trouvent positionnés. L'attitude qui s'en dégage est celle d'une statue ou d'un mime conservant une position figée en pleine action.
Un patient dans un tel état peut rester des heures dans une même position ; si l'on arrive à changer cette position (par exemple : soulever son bras), alors le malade restera dans cette position (tandis qu'un individu sain est incapable de rester dans une même position si longuement), donnant ainsi l'impression d'être passé à l'état de cadavre. |
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