LE MANDALA EST SA RÉSONANCE PHYSIQUE Comme l'enseigne le Bouddha à Suchandra, roi de Shambhala •
« Avec les os, forme les piliers, la chaîne de vajra et le cercle de la terre divisé en sections.
Avec la bile, forme le soleil, avec le phlegme, la lune, et avec les veines subtiles, les lotus.../...
Avec la veine du temps, forme le lotus du Maître, et avec la peau, les cercles de l'air et du feu.
Avec les orifices du corps, forme les douze portes, avec les rangées de dents, les parures de joyaux.
Avec les ongles, forme les huit roues du cercle de l'air, à l'emplacement des champs de crémation.
Avec les poils, forme les rayons de lumière vajra, irradiant aux directions cardinales et collatérales du disque du mandala. »
«Mon essence est vacuité et sagesse vajra ! »
« Aussitôt que naît en lui la pensée de l'Éveil,
il transforme son corps impur en un joyau précieux :
un corps de bouddha. »
Les os, la chair, la bile, le phlegme, les doigts de la main, la peau, les ongles ou les poils peuvent devenir les éléments de construction du mandala, à partir du moment où ce ne sont plus mes os, ma chair, ma bile, mon phlegme, mes doigts, ma peau, mes ongles ou mes poils — à partir du moment où ils ont cessé de fonctionner comme moyens d'auto-affirmation de notre existence individuelle. Cela devient possible quand nous arrivons à voir notre propre corps hors de nous, pour ainsi dire, dans une extériorité qui révèle sa corrélation avec le tout. La perception physique et réaliste de l'anatomie ordinaire cède devant une expérience de totalité enveloppante, car le mandala nous invite à percevoir le corps dans sa dimension de vacuité.