(le Bouddha Sakyamouni atteignit l'éveil, sous "l'arbre de la Bodhi".)
La France acceuille les Reliques du Bouddha historiqueVITRY-SUR-SEINE, Val-de-Marne (AFP) — Les reliques du Bouddha historique Sakyamouni, acheminées vendredi matin en France, sont présentées à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), marquant ainsi le début de trois jours de cérémonies.
Un peu d'histoire :
En Inde, à la fin du XIXe siècle, l'écroulement d'un stûpa (monument funéraire bouddhique) appartenant au clan des Sakya (la famille du Bouddha) permit la découverte d'authentiques Reliques du Bouddha historique, préservées depuis plus de deux millénaires.
Au XIXe siècle, l'Inde et la quasi totalité de l'Asie étaient colonisées. Le Gouverneur Général de l'Inde, G. N. Curzon, ancien Ambassadeur du Royaume de Siam - confia donc les précieuses Reliques à la Thaïlande, seul pays bouddhiste épargné par la colonisation.
Elles furent installées au Temple de La Montagne d'Or (Wat Saket), le plus fameux temple de Bangkok.
En l'an bouddhique 2442, une prédiction révéla que des Reliques quitteraient le sol thaïlandais pour l'Occident cent onze ans plus tard.
En 2009, soit cent onze ans plus tard, les Patriarches thaïlandais, approuvés par la communauté bouddhiste asiatique, décidèrent d'offrir des Reliques au monde occidental et de les confier à un pays européen. Les Reliques seront officiellement remise à L'Union Bouddhiste de France qui aura la responsabilité de leur installation et de leur protection.
*Le Vénérable NYANADHARO Mahatera, Moine de Forêt de la tradition Théravada vivant en France depuis plus de 30 ans émissaire de Somdej Phra Buddhacharn, Chef du Comité Patriarcal des Sanghas de Thaïlande.
La matinée a été consacrée aux cérémonies officielles d'accueil des reliques, marquées par des prières des différentes tendances du bouddhisme. Des moines en robe jaune, grise ou brune selon leur appartenance, ont ainsi rendu hommage aux reliques, logées dans une bulle en verre enchâssée dans une sculpture dorée représentant une pagode.
"Il suffit de voir les sourires sur les visages pour comprendre la joie de tout le monde", a déclaré à l'AFP le Vénérable Nyanadharo*.
Une fidèle d'origine vietnamienne, qui a requis l'anonymat, a expliqué de son côté qu'"avoir la chance de voir ces reliques, c'est avoir un bon karma".
Durant l'après-midi, "entre 500 et 1.000 personnes" sont attendues à l'Institut culturel Huyen Vi de Vitry, où les reliques sont présentées pour la première fois au public en France, selon l'Union bouddhiste de France (UBF).
Les reliques, offertes à la France par le patriarche de Thaïlande, sont arrivées ce matin à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en provenance de Bangkok.
Ces reliques du Bouddha ont été trouvées en Inde au XIXème siècle, lors de l'écroulement d'un stupa (monument funéraire), où elles se trouvaient depuis plus de 2.000 ans, appartenant à la famille Sakya, dont faisait partie le Bouddha historique.
Elles seront présentées à la mairie de Paris (Salon des tapisseries) dans le cadre d'une exposition d'art bouddhique.
Dimanche, elles seront installées définitivement à la Grande Pagode de Vincennes, un des pavillons construits pour l'Exposition coloniale de 1931, qui deviendra ainsi le haut-lieu spirituel du bouddhisme en France.
L'installation en Occident des reliques, assure l'UBF, a fait l'objet d'une prédiction et symbolise un passage de relais du bouddhisme entre l'Orient et l'Occident. La France, souligne l'UBF, a été choisie comme patrie des droits de l'Homme, et Paris comme symbole du dynamisme du bouddhisme en Occident.
"Le choix s'est porté sur la France car elle accueille la plus grande diversité de communautés bouddhistes en Europe", a déclaré Philippe Judenne, administrateur de l'UBF.
(AFP source)