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 LES ÉNIGMES DE LA COSMOLOGIE

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MessageSujet: LES ÉNIGMES DE LA COSMOLOGIE   LES ÉNIGMES DE LA COSMOLOGIE Icon_minitimeSam 20 Mar - 11:12


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LES ÉNIGMES DE LA COSMOLOGIE


La cosmologie, cette branche de l'astronomie qui étudie la structure et l'évolution de l'univers dans son ensemble, est en plein remous. Plus les nouveaux instruments superpuissants sondent les confins éloignés de l'univers, plus ils découvrent de mystères. Et la plupart de ces mystères ont un point en commun : ils révèlent une cohérence omniprésente par-delà l'espace et le temps.

Selon le modèle normalisé de l'évolution cosmique, l'univers s'est créé à partir du big bang, il y a douze à quinze milliards d'années. Les plus récentes observations par satellite relevées depuis la face cachée de la Lune confirment que l'univers date d'environ 13,7 milliards d'années. Le big bang fut le résultat d'une instabilité explosive dans le « pré-espace » de l'univers, dans une mer fluctuante d'énergies virtuelles connue sous le terme trompeur de « vide ». Une partie de ce vide, qui était et est encore très loin d'être un vide réel, c'est-à-dire de l'espace vide, a explosé en générant une boule de feu d'une chaleur et d'une densité ahurissantes qui se sont propagées. Dans les quelques millisecondes qui ont suivi, cette explosion a engendré toute la matière qui existe actuellement dans le cosmos. Les paires de particules/antiparticules alors apparues dans l'explosion sont entrées en collision les unes avec les autres et se sont détruites. Un milliardième des particules originales ayant survécu (les particules en léger excès par rapport aux antiparticules) ont constitué le contenu matériel de cet univers. Environ 200 000 années plus tard, les particules se sont dissociées du champ de radiation de la boule de feu d'origine, l'espace est devenu transparent et les amas de matière se sont établis en tant qu'éléments distincts du cosmos. La matière contenue dans ces amas s'est condensée sous la force de gravitation et les premières étoiles sont apparues environ 200 millions d'années après le big bang. Quant aux premières galaxies, elles se sont formées en l'espace d'un milliard d'années.

Jusqu'à récemment, le scénario de l'évolution cosmique semblait bien établi. Des mesures détaillées de la radiation de fond des micro-ondes cosmiques—le présumé résidu du big bang—attestent que ces variations proviennent d'infimes fluctuations au sein de la boule de feu cosmique, alors que notre univers n'avait qu'un trillionième [un trillion = un million de billions] de seconde, et non de distorsions causées par la radiation des corps célestes.

Cependant, la cosmologie standard du big bang ne semble pas aussi bien établie actuellement qu'elle l'était il y a quelques années. Avec la théorie du big bang, il n'existe aucune explication raisonnable de l'aspect plat de l'univers, de la masse manquante, de l'expansion accélérée des galaxies, de la cohérence de certains coefficients cosmiques de base, et du problème de l'horizon, c'est-à-dire l'uniformité des macrostructures dans l'espace cosmique. La question connue comme la « syntonisation des constantes » est particulièrement épineuse. En effet, les trois douzaines ou plus de paramètres physiques de l'univers sont si précisément syntonisés qu'ils créent ensemble les conditions hautement improbables selon lesquelles la vie peut survenir, par exemple, sur terre (et, on peut le supposer, à la surface d'autres planètes) et évoluer progressivement vers de plus hauts niveaux de complexité. Autant d'énigmes de cohérence qui laissent entrevoir la possibilité que cet univers n'est pas le résultat d'une fluctuation aléatoire du vide quantique sous-jacent et qu'il ait possiblement vu le jour à partir d'un méta-univers antérieur. (Le mot meta, de l'ancien grec, signifie « derrière » ou « au-delà ». Dans ce cas, il désigne un univers plus vaste et plus fondamental qui se situe derrière ou au-delà de l'univers que nous habitons et observons.)

L'existence d'un univers plus vaste et peut-être infini est soulignée par la découverte étonnante que peu importe l'immense portée des toujours plus puissants télescopes, on trouve sans cesse galaxie après galaxie, même dans les régions noires du ciel où on croyait pourtant qu'aucune galaxie ou étoile n'existait. On est loin du concept qui régnait en astronomie il y a cent ans. À cette époque, et ce, jusque dans les années 20, on pensait encore que la Voie lactée était tout ce qui existait dans l'univers et que là où elle finissait, finissait aussi l'espace. De nos jours, non seulement savons-nous que la Voie lactée, notre galaxie, n'est qu'une des milliards de galaxies existant dans notre univers, mais commençons-nous aussi à reconnaître que les confins de notre univers ne sont pas automatiquement ceux de l'Univers. Le cosmos est sans doute infini dans le temps, et peut-être aussi dans l'espace. Il est plus vaste de plusieurs magnitudes que ce que n'importe quel cosmologiste aurait osé imaginer seulement quelques décennies plus tôt.

Actuellement, un certain nombre de cosmologies physiques nous fournissent des comptes-rendus quantitatifs élaborés sur la manière dont l'univers que nous habitons peut être issu d'un méta-univers. De telles cosmologies pourraient permettre de dépasser les énigmes de cohérence dans l'univers, dont l'incroyable sérendipité (ou heureux hasard) qui fait que cet univers est si improbablement bien syntonisé que nous pouvons y figurer pour poser des questions à son sujet. Il n'y a pour cela aucune explication crédible dans un univers à cycle unique, car les fluctuations préspatiales de ce dernier, qui établissent les paramètres de l'univers émergeant, doivent avoir été sélectionnées aléatoirement. Il n'y avait rien là qui aurait pu biaiser la sérendipité de cette sélection. Alors, une sélection aléatoire à partir de toutes les fluctuations possibles dans le chaos d'un pré-espace turbulent a astronomiquement et probablement eu peu de chance de générer un univers où les organismes vivants et autres phénomènes complexes et cohérents auraient pu naître et évoluer !

Les fluctuations qui ont conduit à l'univers étonnamment cohérent qu'est le nôtre n'ont peut-être pas été choisies de façon aléatoire. Il se Pourrait que des vestiges d'univers antécédents aient été présents dans le pré-espace à partir duquel notre univers est né. Il se pourrait aussi que ces vestiges aient réduit les écarts de fluctuations qui ont accompagné l'explosion ayant donné naissance à notre univers, ramenant dès lors ces fluctuations au niveau de celles qui ont conduit à l'avènement d'un univers pouvant engendrer des systèmes complexes, tels ceux qui sont nécessaires à la vie. Ainsi, le méta-univers pourrait avoir (informé) donné forme à la naissance et à l'évolution de notre univers, un peu comme le code génétique de nos parents a permis la conception et la croissance de l'embryon qui est devenu ce que nous sommes aujourd'hui.

Cette cohérence omniprésente dans l'univers nous indique que toutes ses étoiles et ses galaxies sont interreliées d'une manière ou d'une autre. Et la minutie étonnante des lois physiques et des constantes de notre univers laisse entendre que ce dernier, à sa naissance, a vraisemblablement été relié à des univers antécédents, dans un méta-univers plus vaste ou même infini.

Avons-nous affaire ici à l'empreinte d'un « champ akashique » cosmique qui a transmis les vestiges d'un univers précurseur pour donner naissance à notre univers, un champ qui, depuis, met en lien et en corrélation les étoiles et les galaxies de cet univers?

(source : Science et champ akashique par Ervin Laszlo)
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