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 Les Effets de la drogue sur le périsprit

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silence
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MessageSujet: Les Effets de la drogue sur le périsprit   Les Effets de la drogue sur le périsprit Icon_minitimeMer 17 Mar - 16:18


Les Effets de la drogue sur le périsprit Cassur10
Les Effets de la drogue sur le périsprit


ll n'y a de dégagement réel et utile que le dégagement normal d'un Esprit, désireux de s'avancer dans l'ordre moral et intellectuel.
Les sommeils provoqués, quels qu'ils soient, sont toujours des entraves à la liberté de l'Esprit et une menace pour la sûreté corporelle.



Médicalement, tout le monde connaît les effets néfastes des drogues sur le corps physique et le psychisme. La radio et la télévision ont largement contribué à montrer dans quelle déchéance tombe le drogué au stade ultime qui précède la mort par overdose.

Les Esprits ont depuis longtemps éclairé les hommes sur ce point. En effet dès 1869; un Esprit se dénommant Marcel Lavallé, qui fut médecin durant sa dernière incarnation, donnait à la Société Spirite de Paris que dirigeait Allan Kardec, la communication suivante :
L'opium et le haschich sont des anesthésiques bien différents de l'éther et du chloroforme. Tandis que ces derniers, en supprimant momentanément l'adhérence du périsprit au corps, provoquent un dégagement particulier de l'Esprit, le haschich et l'opium condensent les fluides périspritaux, diminuent leur flexibilité, les soudent au corps, pour ainsi dire, et enchaînent l'Esprit à l'organisme matériel. Dans cet état, les visions nombreuses et variées qui se produisent sous l'excitation des désirs de l'Esprit, sont de l'ordre du rêve purement matériel. Le fumeur d'opium s'endort pour rêver, et il rêve comme il le désire, matériellement et sensuellement. Ce qu'il voit, ce sont les panoramas particuliers à l'ivresse provoquée par la substance qu'il a ingérée. Il n'est pas libre ; il est ivre, et, comme dans l'ivresse alcoolique, la pensée dominante de l'Esprit prenant une forme arrêtée, tranchée, sensible, apparaît et varie selon la fantaisie du dormeur.

Si la sensation désirée se trouve centuplée dans le résultat, cela provient de ce que l'Esprit, n'ayant plus la force et la liberté nécessaires pour mesurer et limiter ses moyens d'action, agit, pour obtenir l'objet de ses désirs, avec une puissance  centuplée par son état inaccoutumé. I! ne sait plus régler son mode d'action sur le fluide périsprital et sur le corps. De là, la différence de puissance entre l'effet produit et le désir qui le provoque.

Comme on l'a dit déjà, dans le rêve spirituel, l'Esprit détaché du corps va recueillir des réalités, dont il ne garde souvent qu'un souvenir confus. Dans l'ivresse due aux éléments opiacés, il s'enferme dans sa cage matérielle où le mensonge et la fantaisie, matérialisés, se sont donnés rendez-vous.
Il n'y a de dégagement réel et utile que le dégagement normal d'un Esprit, désireux de s'avancer dans l'ordre moral et intellectuel. Les sommeils provoqués, quels qu'ils soient, sont toujours des entraves à la liberté de l'Esprit, et une menace pour la sûreté corporelle.
L'éther et le chloroforme qui peuvent, dans certains cas, provoquer le dégagement spirituel, exercent une influence particulière sur la nature des relations corporelles. L'Esprit s'échappe du corps, il est vrai, mais il n'a pas toujours une notion extrêmement nette des objets extérieurs. Dans l'ivresse opiacée, on a un Esprit sain enfermé dans un corps ivre, et soumis aux sensations surexcitées de ce corps. Dans le dégagement éthériforme, on a affaire à un Esprit ivre périspritalement, et soustrait à l'action corporelle. L'opium enivre le corps ; l'éther ou le chloroforme enivrent le périsprit ; ce sont deux ivresses différentes, et qui entravent chacune, selon un mode différent, le libre exercice des facultés de l'Esprit.

Il n'est douteux pour aucun spirite que l'homme dans son état normal, ne soit composé de trois principes essentiels : l'esprit, le périsprit et le corps. Si, dans l'existence terrestre, ces trois principes constamment en présence, ils doivent nécessairement réagir l'un sur l'autre et de leur contact résultera la santé ou la maladie, selon qu'il y aura entre eux harmonie parfaite ou désaccord partiel (Revue Spirite de 1867, page 55, Les trois causes principales des maladies).
L'ivresse, quels qu'en soient d'ailleurs la cause et le siège, est une maladie passagère, une rupture momentanée de l'équilibre organique et de l'harmonie générale qui en est la conséquence. L'être tout entier, privé momentanément de raison, présente aux yeux de l'observateur, le triste spectacle d'une intelligence sans gouvernail, livrée à toutes les aspirations d'une imagination vagabonde que ne viennent plus gouverner et tempérer la volonté et le jugement. Quelle que soit la nature de l'ivresse, tel en est toujours, dans tous les cas, le résultat apparent.

Il en est de l'homme, sous l'empire de l'ivresse, comme d'un appareil télégraphique désorganisé dans une de ses parties essentielles, et qui ne transmettra que des dépêches incompréhensibles, ou même ne transmettra rien du tout, que la cause de désordre soit dans l'appareil producteur, dans le réception, ou enfin dans l'appareil de transmission.

Et maintenant examinons les faits. Est-ce que l'ivresse de l'homme terrassé par l'alcool ou les drogues, ressemble aux désordres provoqués par la surexcitation ou l'épuisement du fluide locomoteur qui anime le système nerveux ? N'est-ce pas encore une ivresse singulière que la divagation momentanée de l'homme frappé soudainement dans ses plus chères affections ? Nous en sommes profondément convaincus. Il y a trois sortes d'ivresse chez l'incarné, l'ivresse matérielle, l'ivresse fluidique ou périspritale et l'ivresse mentale. Le corps, le périsprit (ou corps éthérique) et l'Esprit sont trois mondes différents associés pendant l'existence terrestre et l'homme ne se connaîtra psychologiquement et physiologiquement que lorsqu'il consentira à étudier attentivement la nature de ces trois principes et leurs rapports intimes.

La vérité absolue est éternelle, et, par cela même, invariable ; mais dans l'état actuel d'imperfection des connaissances, l'humanité terrestre n'a pas encore atteint la découverte qu'elles sont appelées à remplir dans l'échelle des êtres animés. Cette même loi préside au développement de toutes les créations et il en résulte un enchaînement non interrompu de tous les êtres, depuis l'atome organique, invisible à l'oeil humain, jusqu'à la créature la plus parfaite. Dans son état normal chaque être possède la quantité de fluide nécessaire pour constituer l'équilibre et l'harmonie de ses facultés, mais l'homme, par l'abus de l'alcool, rompt cet équilibre qui doit exister
entre ses fluides divers ; de là la désorganisation de ses facultés, la divagation des idées et le désordre momentané de l'intelligence ; c'est comme dans une tempête dans laquelle les vents se croisent et élèvent des tourbillons de poussière qui rompent pour un instant le calme de la nature.

L'ivresse fluidique ou périspritale est la conséquence de l'infusion dans l'économie, des parfums de plantes et de l'absorption de la partie semi matérielle, éthérisme des éléments terrestres. Les narcotiques sont de ce nombre ; ils provoquent quelquefois des insomnies, le plus souvent des visions, des sommeils profonds et parfois sans réveil. On pourrait dire que le parfum est le périsprit de la plante et qu'il correspond au périsprit de l'homme. L'usage excessif des parfums donne plus d'expansion au lien fluidique et le rend plus apte à subir les influences occultes, mais le détachement provoqué par un abus est incomplet et irrégulier et apporte le trouble dans l'harmonie des trois principes constitutifs de l'être humain. On pourrait alors comparer l'Esprit à un prisonnier qui s'évade et qui court au hasard profitant mal du moment de liberté qu'il craint sans cesse de perdre. Les visions qui sont la conséquence de l'ivresse fluidique ne sont ni complètes ni suivies, parce que l'équilibre n'existe plus dans les fluides régulateurs et conservateurs de la vie.

L'ivresse mentale est provoquée par les secousses morales violentes et inattendues ; la joie ou la douleur peuvent en être les promoteurs. On pourrait établir une analogie lointaine entre cette ivresse et ce qui se passe dans la plante qui, outre son individualité et son parfum, possède des propriétés qu'elle conserve et qu'on peut utiliser, lorsqu'elle n'appartient plus à la terre. Elle peut ou guérir ou tuer. La violette, par exemple, calme les douleurs, tandis que la ciguë donne la mort.
Les plantes vénéneuses sont alimentées par la partie impure du fluide végétal. Tout fluide vicié, à quelque section animique qu'il appartienne, provoque des désordres, soit dans le corps, soit dans l'esprit. Une impression trop vive de joie ou de douleur peut donner naissance à l'ivresse mentale et une secousse semblable peut rétablir l'équilibre momentanément rompu, de même que l'ingestion dans l'économie d'un élément nuisible peut, dans certaines circonstances, être un contre poison pour un élément de même nature.

Mais tout en admettant l'existence des trois ivresses, matérielle, fluidique et mentale, nous devons ajouter que ces trois ivresses ne se présentent jamais isolément à l'oeil d'un observateur. Une étude superficielle permet, d'après les effets produits, de reconnaître la nature de la cause déterminante, mais dans tous les cas, les désordres atteignent à la fois, et plus ou moins gravement, l'esprit, le périsprit et le corps. On pourrait peut-être dire avec quelque raison que la folie morale est une ivresse mentale chronique.
www.spiritist.org
(source : La revue spirite n° 71)


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