Les grands Sages ont toujours aimé à enseigner, prier ou méditer au pied d'un arbre. Aux Indes, le Bouddha en est l'exemple le plus célèbre et en Occident on peut rappeler Saint Louis qui rendait la justice au pied d'un chêne et tout aussi bien citer les bardes qui lors des rituels druidiques vénéraient Dieu parmi les puissantes Auras de ces mêmes chênes et cueillaient le gui quand les Auras laiteuses de cette plante devenaient aussi nacrées que la perle.
Bien connu des Initiés est le pouvoir qu'ont les arbres de revitaliser le corps éthérique de l'homme. Donc quoi de plus salutaire pour les citadins, quand cela leur est possible en dehors de leurs jours de travail, que de reprendre contact avec les Forces de la Nature en effectuant une grande marche en forêt. Cependant il peut être conseillé à un promeneur avant qu'il n'avance plus loin dans le bois de pratiquer certain rituel dont le fonctionnement n'a rien de magique mais relève plutôt d'un instinct très naturel presque aussi vieux que l'homme et venu pour ainsi dire d'un archaïsme traditionnel.
Examinons donc les Auras de ce futur promeneur. Leurs teintes ternies reflètent sa fatigue, celle de l'Aura Nerveuse surtout. Elle est décolorée au lieu de vibrer en un beau Vert Vif, signe d'une saine vitalité.
L'homme vient de parvenir à l'orée du bois. La démarche lasse il se dirige vers un conifère, — pin ou sapin — et il s'adosse contre le tronc, sa colonne vertébrale épousant bien l'écorce de l'arbre. Il a même enlevé ses souliers afin de rentrer en contact direct avec le sol. Si j'ai regardé le conifère avant que notre promeneur ne s'y soit appuyé j'ai été éblouie par les Auras de l'arbre qui me sont apparues comme une succession de hâlos concentriques d'un beau vert mordoré mais quelques instants plus tard, dès que le promeneur s'y est adossé, l'éthérique de l'arbre s'est strié de gris et de brunâtre. L'homme s'est dégagé des éléments morbides qui le fatiguaient.
Ainsi purifié, notre promeneur abandonne le conifère. Mais ne plaignons pas ce dernier car une énergie toute naturelle lui a fait instantanément rejeter ces fluides parasitaires et sa belle lumière aurique flotte de nouveau autour de son feuillage tandis qu'au-dessus de lui scintille la robe vert émeraude d'un de ces fantasmagoriques Esprits de la nature, un Devah des forêts.
Mais examinons encore les Auras de notre promeneur. Les couleurs y réapparaissent purifiées, mais elles n'ont pas encore de brillance et si dans l'Aura Nerveuse en particulier le Vert renaît, il n'a pas encore la vibration scintillante désirée. C'est alors qu'a lieu la seconde partie de notre rituel. L'homme va s'adosser à un autre arbre, un chêne de préférence en tous cas un feuillu, et l'on peut voir dans l'instant des faisceaux lumineux descendre à travers les branches jusqu'à ses Auras. Ainsi notre promeneur se trouvera-t-il rechargé et bénéficiera-t-il mieux de sa randonnée sous bois.
Il va sans dire qu'évidemment cet homme n'était pas un malade, mais seulement un être subissant une fatigue toute naturelle à la suite d'une semaine de travail dans une grande ville où, comme nous le savons tous, l'oxygène est peu abondant.
Cependant ne le plaignons pas de travailler car le travail, s'il est nécessaire matériellement est aussi infiniment salutaire à l'équilibre psychique. Ne le plaignons pas non plus de travailler dans une grande ville car elles sont toujours des carrefours d'activités et de rencontres humaines et enfin comprenons aussi que s'il s'est incarné en ce XXI siècle après J.C. c'est certainement parce que cela est nécessaire à son évolution aussi bien par rapport à son Karma positif que par rapport à son Karma négatif.
Cordialement !