silence Admin
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| Sujet: Procédés de magnétisation du baron du Potet Lun 3 Juin - 10:13 | |
| Procédés de magnétisation du baron du Potet Du Potet (Jules-Denis de Sennevoy, baron), né en 1796 a la Chapelle (Yonne), mort a Paris en 1881, fut le plus ardent propagateur du magnétisme. A peine âgé de 20 ans, il se passionna pour cette doctrine et, afin d'approfondir plus complètement le sujet, il commença ses études médicales, qu'il cessa pour se vouer exclusivement a sa science de prédilection, comme il le dit lui-même.
« Du moment, dit-il, qu'on adopte l’hypothèse d'un agent, les procédés doivent avoir pour but unique sa transmission rapide. Les magnétistes ont compliqué ce qui doit être extrêmement simple ; ils ont cherché plutôt dans leur imagination que dans la nature et se sont, de plus en plus, éloignés de celle-ci ; il faut donc y revenir et suivre, autant que possible, les leçons qu'elle nous donne. »
« Mon premier soin, je puis dire ma première étude, fut de comparer les méthodes enseignées par tous les auteurs, de varier l'expérimentation afin d'obtenir des résultats comparatifs, et d'en tirer de justes indications. Ce fut un travail laborieux et difficile, mais il me donna une supériorité marquée sur les magnétistes, mes contemporains, en me permettant d'agir la ou ils n'obtenaient rien, et de suivre une opération magnétique dans son développement successif. Ma marche étant éclairée, je savais ou j'allais et le magnétisme des lors n'était plus pour moi une chose vague autant qu'incertaine, mais, au contraire, un principe fixe, un levier d'une puissance incommensurable qu'un enfant cependant pouvait faire mouvoir. »
« J'étudiai particulièrement les propriétés de l'agent magnétique, le dégageant lui-même des attributs de convention, car, s'il est le véhicule naturel qui transmet nos idées et nos sentiments, il a un mode d'action qui lui est propre. Je reconnus les erreurs commises, les fausses idées admises et les phénomènes qu'il m'arrivait de produire avaient des lors un caractère déterminé et indélébile. »
« Voici, sans autre préambule, les procédés qui me sont personnels : « Lorsque le patient peut s'asseoir nous le mettons sur un siège et nous nous plaçons en face de lui sans le toucher. Nous restons debout, autant que possible, et lorsque nous nous asseyons, nous tâchons toujours d’être sur un siège un peu plus élevé que le sien de manière que les mouvements des bras que nous avons a exécuter ne deviennent par trop fatigants. »
« Lorsque le malade est couché, nous nous tenons debout près de son lit et l'engageons a s'approcher de nous le plus possible. Ces conditions remplies, nous nous recueillons un instant et nous considérons le malade avec attention. Lorsque nous jugeons que nous avons la tranquillité, le calme d'esprit désirables, nous portons une de nos mains, les doigts légèrement écartés et sans être tendus ni raides, vers la tète du malade ; puis, suivant a peu près une ligne droite, nous la descendons ainsi jusqu'au bassin en répétant ces mouvements (passes) d'une manière uniforme pendant un quart d'heure environ, en examinant avec soin les phénomènes qui se développent. »
« Notre pensée est active, mais n'a encore qu'un but, celui de pénétrer l'ensemble des organes, surtout la région ou gît le mal que nous voulons attaquer et détruire. Quand un bras est fatigué par cet exercice, nous nous servons de l'autre et notre pensée, notre volonté, constamment actives, déterminent de plus en plus l'émission d'un fluide que nous supposons partir des centres nerveux et suivre le trajet des conducteurs naturels, les bras, et par suite les doigts. Je dis supposons, quoique pour nous ce ne soit pas une hypothèse. Notre volonté met bien évidemment en mouvement un fluide d'une subtilité extrême ; il se dirige et descend en suivant la direction des nerfs jusqu’à l'extrémité des mains, franchit la limite de la peau et va frapper le corps sur lequel on le dirige. »
« Lorsque la volonté ne sait pas le régler, il se porte par irradiation d'une partie sur une autre qui lui convient ou qui l'attire ; dans le cas contraire, il obéit a la direction qui lui est imprimée et produit ce que vous exigez de lui, quand toutefois ce que vous voulez est dans le domaine du possible. »
« Nous considérant donc comme une machine physique, et agissant en vertu de propriétés que nous possédons, comme nous l'avons dit, nous promenons, sur les trois cavités splanchniques, nos membres supérieurs, comme conducteurs de l'agent dont le cerveau parait être le réservoir ou tout au moins le point de départ, en ayant soin que des actes de volonté accompagnent nos mouvements. »
« Voici une comparaison qui rendra notre pensée plus compréhensible. Lorsqu'on a l'intention de lever un fardeau, on envoie la volonté, la force nécessaire aux extrémités, et cette force, ce principe de mouvement obéit, car si elle ne s'y transportait point nous ne pourrions de même pour magnétiser. »
« Les effets, dont le développement plus ou moins rapide est le fruit ordinaire de toute magnétisation, apparaissent des lors en raison de l'énergie, de la volonté, de la force émise, de la durée de l'action et surtout de la pénétration de l'agent a travers les tissus humains. »
« Nous avons toujours l'intention que les émissions magnétiques soient régulières et jamais nos bras, nos mains ne sont en état de contraction ; ils doivent avoir toute souplesse pour accomplir sans fatigue leur fonction de conducteur de l'agent. »
« Si les effets qui résultent ordinairement de cette pratique n'ont pas eu lieu promptement, nous nous reposons un peu, car nous avons remarqué que la machine magnétique humaine ne fournit pas d'une manière continue, et selon notre désir ou notre volonté, la puissance que nous exigeons d'elle. Aires 5 ou 10 minutes de repos, nous recommençons les mouvements de nos mains (passes) comme précédemment pendant un nouveau quart d'heure et nous cessons tout a fait, pensant que le corps du patient est saturé du fluide que nous supposons avoir émis. »
Tels sont les procédés qu'employait du Potet dans le traitement des maladies. Voici maintenant celui au moyen duquel il obtenait le sommeil magnétique : Il s'asseyait en face de la personne qu'il voulait endormir. Il portait une main a la hauteur de la racine du nez du patient et la descendait lentement jusqu'au creux épigastrique; puis il la remontait et continuait ainsi ses passes jusqu’à l'obtention du sommeil. Quand un bras était fatigué, il se servait de l'autre.
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