Même pour ceux qui recherchent l'accomplissement de leur vie sur le plan matériel, la technique constitue une clé puissante, ouvrant l'accès à la créativité et à l'expression de soi-même. la technique permet de mener une vie plus équilibrée et donne une vision plus positive de la vie.

Pratiquer la technique permet de découvrir de nouveaux horizons et constitue en définitive un moyen de réaliser le Soi.

Notre mental détermine la manière dont nous percevons le monde et la façon dont nous réagissons.
Si nous nous observons, nous verrons que nous avons rarement le contrôle de notre mental. La nature de la plupart des gens les entraîne à réagir aux situations au lieu de les accueillir.

Ceci est essentiellement dû à des émotions profondément ancrées en eux.
Cette tendance à réagir face à une situation entraîne une énorme dépense d'énergie créatrice, une énergie que nous pourrions utiliser pour le service de la société et pour notre développement personnel.

Une des fonctions essentielles de la technique est de canaliser notre énergie correctement pour nous permettre de puiser à la source de nos talents inexplorés.
La technique permet également de se détendre, mentalement et physiquement, et de mener une vie libre de tensions.

La méditation crée le silence intérieur.
Dans ce silence méditatif, nos dons, notre potentiel intérieur et toutes nos capacités sont perçus avec plus de clarté et se manifestent spontanément.
Grâce à la méditation, un musicien devient un meilleur musicien. La qualité de sa voix et de son chant s'améliorent ; tout devient plus gracieux, plus aimable, plus beau, plus charmant. Vous faites les mêmes choses, en tant qu'homme d'affaires, peintre, médecin ou musicien par exemple, mais il se produit une transformation intérieure. Votre monde intérieur change et vous percevez alors toute situation et toute expérience de manière différente, avec plus de beauté et de sagesse.

Quel est le secret de ce changement?
la méditation vous a permis d'accéder à de nouvelles couches de conscience.
La méditation ne vous apporte rien d'extérieur, elle vous aide simplement à prendre conscience de votre potentiel intérieur et vous conduit finalement au but suprême.

La seule vue de cette photo proposée par Silence dans le message qui précède nous amène déjà à un état de rêverie, un état méditatif. Cet homme est seul, calme, posé, en état de contemplation, de communion mentale avec la nature. Je trouve que regarder cette photo est déjà un apaisement. Si le paysage était plus important, on pourrait rentré dedans, visuellement, et aller se détendre et méditer aux côtés de cet homme.

Je crois que la méditation est quelque chose de naturel, je crois que c'est un "reflexe" par rapport à une situation donnée.
En tout cas je pense que tel a été le cas pour moi. Je m'explique :

Enfant je vivais dans un milieu très éprouvant pour mon système nerveux. Un milieu très anxiogène comme on dit maintenant. Je vais situer rapidement la choses en disant que j'ai compris seulement à l'âge de vingt ans, au cours de mon service militaire et lors de mon premier saut en parachute, que la force qui me poussait en avant était de la peur. C'est en voyant un adjudant, au visage couleur vert olive, à la porte de l'avion, que je compris que j'avais peur, tout comme lui. J'avais été élevé pendant vingt années avec une peur horrible au ventre, et je ne savais pas ce que c'était. C'était une force énorme que je savais contrôler.

Je l'utilisais sans cesse pour défier mon père qui me battait.


Souvent, pour avoir la paix, je m'installais sur le bord de notre fenètre. C'était une grande ouverture avec un rebord et un appuie-bras en vieux chêne éprouvé par le temps. Là je disparaissais mentalement. Nous habitions à une cinquantaine de mètres de la Loire, pas plus. En été, les jours d'orages, ce fleuve superbe dégageait une odeur très forte et très puissante de vase. J'adorais cela. Je m'en imprégnais, me remplissant avec joie les poumons de cette odeur qui me transportait. De plus, dans notre rue, volaient des dizaines de martinets. La proximité du fleuve attirait les moucherons et ces oiseaux s'en donnaient à coeur joie. Ils criaient sans arrêt, passant comme des flèches à proximité; j'aurais presque pu les toucher en allongeant le bras.

Dans cet état, je n'étais plus là. Il me semblait que je devenais l'espace. Je devenais une odeur, cette odeur de Loire, fluide, envahissant tout, j'étais partout et les martinets ne volaient plus dans l'air. Ils me traversaient, c'était en moi qu'ils évoluaient et criaient leur joie de vivre. Ces oiseaux devenaient des sentiments de joie volants. Je participais à cette joie. Je devenais cette joie. J'avais cinq, sept, ou neuf ans, je ne sais plus; peu importe, je suis certain maintenant, avec le recul, que j'étais en état de méditation.

Silence écrit plus haut : "Cette technique permet également de se détendre, mentalement, physiquement, et de mener une vie libre de toutes contraintes". C'est exactement cela, et pour moi c'était un réflexe de survie... Comme on dit, j'avais besoin d'évasion et pour moi cette technique ( je ne savais pas que s'en était une ) était ma planche de salut, ma bouffée de liberté. Mon esprit était libre, je savais que personne ne pouvait m'atteindre là et je mesurais déjà la force de la pensée, de ma pensée.

" J'inventais", sans le savoir ma propre technique de méditation. Et pas seulement.
Mon grand-père possédait un grand fauteuil d'osier, ( énorme pour le tout petit bonhomme que j'étais). Je m'y réfugiais souvent les après-midi. Je n'avais pas six ans et n'allais encore pas à l'école. Je m'installais donc en tailleur dans ce grand fauteuil et me regardais dans la glace d'une grande armoire se situant juste en face de moi. Je ne sais pas exactement ce qui se passait à ce moment là, mais je me sentais flotter, ne sachant parfois plus qui était moi. Celui dans le miroir, ou celui dans le fauteuil ? D'autant que j'avais remarqué qu'en retenant ma respiration, en comptant quatre battements de coeur, puis en soufflant doucement en contrôlant ma respiration... poumons vidés...quatre battements de coeur...j'aspire à fond, et je recommence, je me sentais très très bien . Je flottais. J'ai su plus tard que j'avais " inventé", là encore, ma propre technique de yoga...


Ces habitudes m'ont servi tout au long de ma vie. J'ai, durant une période de sept années, eu la chance de travailler dans un magnifique parc d'un château du val de Loire. J'y étais employé comme gardien de nuit pour surveiller une partie précise du parc de ce château. L'ambiance y était magique. J'avais pour compagnons des chevreuils que je voyais fréquemment sur les pelouses, un couple d'effraies près du château et deux couples de hulottes dans le parc. J'entendais les piquants des hérissons racler le bois du chalet, dans lequel je me tenais parfois, lorsqu'ils passaient sous celui-ci.

L'ambiance était parfaitement propice à la méditation. J'en profitais pleinement, surtout les nuits de pleine lune. Là, je retrouvais avec une joie immense les facultés de mon enfance. Je m'adossais à un arbre, au bout d'un moment, quelque chose de fluide, presque comme un sentiment mais plus palpable, s'instaurait entre nous. Je ressentais ses vibrations. Je devenais cet arbre, puis cela continuait, tout comme quand j'étais enfant, je devenais l'espace autour de cet arbre, puis les fougères, puis les herbes, je devenais tout ça, puis le vent, puis l'air ambiant. Je n'étais plus rien. Plus rien au niveau des hommes, mais j'étais tout à la fois. J'étais l'espace et la nature, j'étais le vent et un immense bonheur...Je retrouvais Dieu. Je ne pensais pas, ne savais pas, qu'Il était si simple.

Voilà, je pense avoir parlé de la méditation; de ma méditation. Qu'en pensez-vous ?